AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Charybde2


Lorsque les sandales de vent de Guillaume Jan retracent le périple d'un géographe presque homonyme d'il y a un siècle et demi, les coïncidences se font rêves fous et résonances somptueuses.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/06/06/note-de-lecture-alias-lejean-guillaume-jan/

On avait connu et savouré Guillaume Jan arpentant en sandales les jungles et les brousses congolaises, y découvrant l'amour inattendu (« Traîne-savane », 2014), sur les traces d'explorateurs illustres (« le baobab de Stanley », 2009) ou d'improbables scientifiques cyclistes japonais (« Samouraïs dans la brousse », 2018). Avec cet « Alias Lejean » publié chez Stock en avril 2022, nous voici avec lui sur la piste ténue de son (presque) homonyme, Guillaume Lejean (1824-1871), pour faire vivre pleinement la belle citation de Nastassja Martin composant une partie de l'exergue :

Il n'y a plus d'absurdité, plus de bizarrerie, plus de coïncidences fortuites.
Il n'y a que des résonances.

Jouant somptueusement à saute-mouton entre l'historique et l'intime, entre le miroir déformant et le reflet exact, trop exact, l'auteur flâne dans des méandres balkaniques et danubiens résonnant avec ceux du si beau « Sabre » (2020) d'Emmanuel Ruben, et dans des interstices secrets dont il faut savoir imaginer le contenu potentiel, comme nous y invitait – dans une autre rencontre en marge de la géographie et de la carte, avec le grand Élisée Reclus cette fois – le Thomas Giraud de « Élisée – Avant les ruisseaux et les montagnes » (2016). Mélange subtil de mélancolie et de mordant, de proche et de lointain, le résultat de ce périple nous enchante de sa science héroïque, de sa bienveillance tacite, de sa rêverie confrontée à la vie matérielle et de sa curiosité presque illimitée – au-delà de toute coïncidence, en effet.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}