AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le baobab de Stanley (25)

Le voyage… c’est comme un baptême à chaque fois, un reformatage qui nous aide à sortir de nos vies sédentaires et calibrées. On devient alors disponible. Prêt pour les nuits à la belle étoile, les aubes roses, la poussière des routes, les rencontres autour de tables mal éclairées, le face - à - face avec soi-même, les régimes alimentaires insolites…
Commenter  J’apprécie          306
Je suis perdu dans Zanzibar, égaré sur le bas-côté de l'Afrique. C'est par où, l'aventure ? Les murs de la vieille ville sont usés par le soleil, les façades coloniales s'effritent en silence. «L'hôtel est juste à côté», m'indique le vendeur de pastèques, seul être vivant croisé dans la torpeur de l'après-midi. Il faut longer un rempart défoncé par la végétation tropicale puis tourner à droite, sous une forêt de fils électriques dénudés. Je pousse la lourde porte cloutée, la matrone fait ses ongles derrière son comptoir, le prix des chambres est affiché en dollars. J'écope de la numéro dix : une cellule blanche, carrée, avec un plafond zébré de poutres en cocotier, un lit large comme un hippopotame et une petite ouverture encombrée de fils de fer, où s'emmêlent les rayons du soleil. Il fait 35 degrés, le ventilateur est cassé.
Commenter  J’apprécie          50
Enfin le chauffeur démarre. Nous sommes chargés de paquets, de cartons, de colis, de valises, de caisses, de sacs, de paniers... Les clichés de l'Afrique sont à leur place, solidement attachés avec des tendeurs et des bouts de ficelle.
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'opium du peuple, la religion au rabais après la mondialisation au rabais.
Commenter  J’apprécie          20
Les compagnies forestières signent un gros contrat avec le gouvernement et un petit contrat avec les habitants, m'explique-t-il. Le gros contrat c'est un chèque pour le président ; le petit contrat, une promesse d'amener du sel et du sucre, d'entretenir les routes, les écoles et les hôpitaux. Mais cette promesse n'est jamais tenue.
Commenter  J’apprécie          10
Stonetown, capitale de l’île de Zanzibar. Main sur la hanche, pied en avant, comme dans les tableaux des romantiques allemands, je contemple le soleil plonger dans l’Afrique éternelle. Je suis excité, un peu inquiet aussi : je n’ai pas pris le temps de me renseigner avant mon départ précipité et j’ai oublié mon guide touristique – à croire que je l’ai fait exprès. Pour me rassurer, je me dis que nous sommes au XXIe siècle, il y a des routes, des aéroports et des téléphones portables. Les voyages se font facilement, nous ne sommes plus au temps des explorateurs. Les Arabes ont cessé leurs razzias esclavagistes et les Occidentaux rendu leurs colonies, après s’être copieusement servis au passage. L’Afrique est devenue moderne, elle a découvert la misère, la dette extérieure, la kalachnikov, les mines antipersonnel… Quoi d’autre ? Allons voir ! Allons voir !
De la terrasse de l’hôtel, vue panoramique sur les toits de tôle rouillée, où ricochent les Allah akbar – c’est l’heure de la prière. Quelques corneilles grises, des volées d’hirondelles, une odeur d’épices et d’océan, les têtes ébouriffées des cocotiers. Le décor est exotique, mais je ne suis pas encore entré dans mon voyage, il manque quelque chose. Je repense à cette phrase, entendue au café, la veille de mon départ : « L’imagination est supérieure à la connaissance. » Où ai-je lu qu’Arthur Rimbaud, délirant sur son lit de mort, répétait qu’il voulait « retourner à Zanzibar ! Retourner à Zanzibar ! » ?
Il n’y avait jamais mis les pieds.
Commenter  J’apprécie          10
Ce matin, la cour est soigneusement balayée pour décourager les serpents, un bel avocatier trône au centre.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai trois coqs vivants sous mon siège, liés par les pattes, et le coude de mon voisin enfoncé dans les côtes.
Commenter  J’apprécie          10
A Zanzibar, Marc le Suisse m'avait raconté qu'il s'y était fait arracher son appareil photo par une bande d'enfants des rues - un agent de police, qui passait par là, les prit aussitôt en chasse et tua l'un des fugitifs d'une balle dans le dos.
Commenter  J’apprécie          10
Avant d'accueillir le tribunal, Arusha était un simple bourg: chemins de terre rouge et chèvres aux carrefours, poussées par des Massaïs en pagnes à carreaux (...) J'en croise un (...) Il étudie "le tourisme", ayant bien compris que ça lui rapporterait davantage que le lait de ses chèvres.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (56) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage en Italie

    Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

    Pavie
    Padoue
    Parme
    Piacenza

    14 questions
    600 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}