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Nikki est une jeune femme d'une vingtaine d'année. Ayant abandonnée ses études de droit, elle travaille dans un pub en tentant de savoir vers quelle voie se diriger. Cette liberté et cette émancipation surprend sa famille, étant donné qu'elle est de religion sikhe. La jeune femme doit donc composer à la fois avec ses envies de liberté, mais aussi l'éducation qu'elle a reçu et les attentes de sa famille.
Un beau jour, pour rendre service, elle va déposer une annonce au temple de Southall car sa soeur souhaite faire un mariage arrangé. Là-bas, Nikki tombe sur une annonce : on cherche une enseignante pour donner des cours d'écriture créative à des femmes Siks. Elle saute sur l'occasion et y est embauchée. Sauf, qu'une fois arrivé là-bas, elle se rend compte que c'est pour donner en réalité des cours d'écriture à des femmes analphabètes et mal-à-l'aise avec l'anglais...
Faisant mauvaise fortune bon coeur, Nikki commence à donner ces cours et – de fil en aiguille – ces femmes vont se révéler, lui faire confiance, et vont commencer à partager des histoires. Des histoires sur elles, mais surtout des histoires érotiques et amoureuses. Car il ne sera pas dit qu'on ne peut pas être veuve ou de religion sikhe et ne pas apprécier l'érotisme !
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique est un livre qui me tentait énormément, déjà à cause du titre qui interpelle mais surtout à cause du résumé. Et, après lecture, je ne suis pas du tout déçue !
Dans ce livre, nous avons affaire à une belle brochette de personnages, à commencer par Nikki, une jeune femme indienne qui vit à la façon anglaise et qui se sent en décalage avec son peuple ; mais aussi sa mère et sa soeur ; les femmes qui font partie du club d'écriture... C'était un roman qui tourne autour des femmes, féministe, et qui est très délicat et très bien traité. le roman se passe au Nord de Londres, dans la communauté Indienne. C'est donc à la fois familier et dépaysant, j'ai appris énormément de choses, sur leurs coutumes, leur religion, leurs manières de vivre... C'est palpitant ! Et lorsqu'on découvrir ces veuves, on a droit à toutes sortes d'histoires : comment elles en sont arrivées là, comment elles vivent, ce qu'elles souhaitent. La plupart ont eu une vie assez dure, et leur rapport aux hommes est très différents de notre culture. Mais, peu à peu, elles vont se libérer, libérer leurs voix et leurs envies. Et tout cela est traité avec beaucoup de subtilité et d'humour, on ne tombe jamais dans le vulgaire ou l'irrespectueux, au contraire !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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J'ai vraiment adoré ce livre qui est bien plus que ce qu'annonce le titre. C'est un roman féministe, engagé et qui m'a fait ouvrir les yeux sur une communauté que je connais vraiment très mal: la communauté indienne à Londres et plus particulièrement la communauté pendjabe. C'est une communauté très traditionnelle où la place de la femme est assez rétrograde. On la découvre à travers plusieurs points de vue et notamment celui de Nikki, née en Angleterre, son mode de pensée est beaucoup plus occidentalisé mais elle se tient en marge de sa communauté.

Du côté des personnages, j'ai au début eu un peu de mal à repérer qui était qui parmi les veuves mais je m'y suis fait. Ces veuves sont étonnantes et malgré la différence de culture, elles montrent leur féminité et tout simplement leurs envies de femme lorsqu'elles expriment leurs fantasmes. Nikki est un personnage attachant, elle a du caractère même si j'ai trouvé qu'elle se laissait un peu chahuter par les veuves. Mais ça fait plaisir de voir son implication et de la voir s'épanouir. Ce n'est pas un roman exclusivement féminin, mais les femmes ont une belle place.

Du côté de l'histoire, j'ai été surprise de découvrir une intrigue qui va bien au-delà de ce club d'écriture qui devait être un cours d'alphabétisation. C'est l'histoire de toute une communauté, des non-dits et des injustices faites aux femmes mais aussi aux hommes. Je suis vraiment curieuse de savoir ce qui est vrai et ce qui relève de la fiction, mais j'ai malheureusement l'impression que c'est inspiré très fortement de la réalité.

C'est donc un roman qui va bien au-delà de ce qu'annonce le titre qui prête à sourire. Alors oui, nous avons quand même de la littérature érotique qui permet de détendre l'atmosphère et qui personnellement m'a bien fait sourire. Mais l'essentiel est dans le message que fait passer le livre et j'espère vraiment qu'il y a quelque part une Nikki qui aide les femmes à s'émanciper.
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"Le Club des Veuves qui aimaient la littérature érotique" de Balli Kaur Jaswal est une véritable torpille dans ma bibliothèque. le genre de roman que l'on découvre totalement par hasard et qui nous apporte bien plus que ce que l'on pouvait imaginer. Lu en ENC pour les éditions Nami, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. le titre me faisait un peu peur...Mettre ensemble veuves et littérature érotique est un sacré défi quand on y pense...Découvrir dès les premières pages que les fameuses veuves étaient d'origine sikh fut pour moi une sorte de cerise sur le gâteau de ma perplexité. Et pourtant, ce roman fut une délicieuse découverte aux ingrédients divers: féminité, culture, mystère, révélation, identité, écriture... le tout est agréablement saupoudré de curry...euh pardon d'épices piquantes et relevées. En démarrant ma lecture, j'étais à mille lieues de penser que je me retrouverais à Londres, au coeur d'une communauté que je ne connais absolument pas. de par son passé impérial, la Grande-Bretagne accueille une grande communauté des Indes. Balli Kaur Jaswal partage avec nous un univers proche de sa culture. Née à Singapour dans une famille originaire du Pendjab (e.a le Pakistan actuel), la romancière a beaucoup voyagé durant son enfance. Elle s'inspire grandement de la culture pendjabi pour l'écriture de ses romans. "Le club des Veuves" est son troisième roman. Dans ce roman, l'autrice prend pour la première fois Londres et essentiellement le quartier de Southhall où la communauté pendjabi est très développée. Nikki, notre personnage principal, trouve un emploi d'animatrice d'ateliers d'écriture dans un centre culturel sikh. Dès le premier cours, elle réalise que l'organisation d'ateliers d'écriture va être complexe étant donné que la majorité des participantes sont analphabètes. Alors que Nikki souhaite apprendre à écrire à ces femmes, veuves, elle réalise très vite que ces dernières apprécient les échanges et partages d'histoires de leur cru autour de leurs envies et de leurs fantasmes. Difficile au sein d'une communauté où la censure est encore très vivante de maintenir à flot cet atelier et de permettre à ces femmes d'exprimer leurs désirs, leurs rêves et leur sensibilité. de plus, progressivement, Nikki découvre que plusieurs femmes du quartier sont mortes d'avoir rêvé à une émancipation... Au gré de ma lecture, je me suis surprise à m'intéresser au destin de ce groupe de femmes coincées entre tradition et modernité. Leur statut de veuves les rendent intouchables et leur confèrent une certaine liberté. Ce roman plonge le lecteur dans un bain culturel aux notes épicées. Il est le reflet d'une communauté minoritaire en Angleterre. J'ai trouvé intéressant de découvrir le regard et l'intérêt de ces femmes sur la société où elles vivent, en total décalage avec la culture britannique. J'ai aimé accompagner Nikki dans son nouveau métier, dans ses essais et ses erreurs, dans son questionnement aussi et dans la confrontation qu'elle vit entre sa culture familiale et la culture du pays où elle est née. J'ai senti son tiraillement mais aussi sa volonté d'exister pour elle-même et non pour contenter le qu'en dira-t-on d'un groupe social. Derrière une écriture légère et agréable, Balli Kaur Jaswal nous offre un récit parfois tendu. de prime abord, ce récit a des allures de comédie. Finalement, au fil des pages, il révèle des notes de cosy mistery. Une surprise déconcertante...tout comme le partage des fantasmes et des états d'âme de ces femmes. Les éditions Nami nous offrent une littérature de l'intime. "Le club des Veuves" entre totalement dans ce projet. L'intimité d'un groupe de femmes d'une culture éloignée de la nôtre est une découverte savoureuse. L'intérêt de cette lecture est clairement le contraste saisissant entre la culture de ces femmes, les propos qu'elles tiennent et l'engouement que cet atelier suscite dans leur communauté. Autant te prévenir, les textes inventés par ces dames sont plutôt érotiques et parfois explicites sans pour autant nécessiter une censure car l'ensemble reste assez soft. Ce roman a été traduit en 18 langues et a eu beaucoup de succès. Au delà de l'aspect culturel, ce livre offre aux femmes une porte ouverte vers leur féminité, l'acceptation de leurs rêves, de leurs fantasmes, de leurs désirs. A l'époque du chacun pour soi, "Le club des Veuves qui aimaient la littérature érotique" crée du lien et donne envie de rejoindre un groupe de femmes comme celui que Nikki anime. Ce livre m'a ramené à nous, femmes de tous horizons qui grâce à la lecture, créons une multitude de liens sur les réseaux sociaux, lors des salons et des dédicaces. Certes, nous ne sommes pas aussi coquines que les Veuves de Southall...Cependant, quel de plaisir de se retrouver entourée autour d'un sujet qui nous anime. Il en est de même pour les Veuves et pour Nikki. Ce qui nous unit nous dévoile et nous rend plus fortes. Ne l'oublions pas.
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Si vous suivez l'actualité littéraire, ce roman ne doit pas vous être étranger. En effet, Reese Witherspoon l'avait mis en avant lors d'un de ses précédents book club et l'avait adoré. Clairement, quand j'ai su ça, ça m'a décuplé l'envie de le découvrir. Je trouve le travail de couverture formidable pour ce roman car je la trouve magnifique.

Bon maintenant que regorge ce roman ? Parce que clairement c'est ça que vous attendez. Eh bien, nous partons en Angleterre comme je vous l'ai dis. Au nord de Londres pour être plus précise. A Southall si je veux être bien claire. Southall est un quartier où vivent les immigrés indiens. Notre héroïne Nikki ne vit pas là, mais elle s'y rend par hasard pour y déposer une petite annonce de mariage pour sa soeur qui souhaite un mariage arrangé. En y allant, elle découvre que le centre communautaire cherche quelqu'un pour y donner des cours d'anglais aux femmes résidant dans ce quartier. La vie de Nikki va changer à tout jamais !

Le club des veuves (je raccourcis sinon demain on y est encore !) a été un peu long à démarrer. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages car il y avait beaucoup de points d'interrogation à leur sujet. Cependant, au bout d'une bonne soixantaine de page, nos personnages commencent à s'ouvrir, ce club des veuves se met en place et là, il devient un vrai page-turner.

Balli Kaur Jaswal nous propose une belle brochette de personnages. Nikki, indienne mais qui vit à l'anglaise et qui ne comprend pas trop la façon de vivre de son peuple. Kulwinder qui ressemble à une vieille sorcière mais qui se révèle au grand coeur. Tarampal que l'on a du mal à cerner. Mais aussi Sheena qui m'aura bien fait rire ou encore Manjeet, Arvinder, Preetam, toutes plus attachantes les unes que les autres.

Mais comment des cours d'anglais en est-on arrivé à de la littérature érotique ? Eh bien tout simplement grâce à ces veuves indiennes qui, si elles ont un vécu pour la plupart franchement pourri et font profil bas face aux hommes, ont des choses à dire sur le sujet ! On ne tombe jamais dans le vulgaire et c'est même traité avec humour. Nos personnages nous pondent des histoires érotiques à chaque séance et n'ont pas du tout envie d'apprendre l'anglais. Cette activité va permettre à Nikki de mieux comprendre sa culture et de découvrir les histoires des unes et des autres.

Si c'est traité plus ou moins de légèreté, le club des veuves traite de sujets importants. Ainsi, Balli Kaur Jaswal nous parle des femmes, de leur place au sein de la société et comment leur voix va prendre de la puissance dans cette communauté. Mais elle nous montrera également la crainte des hommes et le rejet de cette place nouvelle. C'est bien traité, les témoignages m'ont semblé réels, authentiques. Cependant, la fin m'a semblé un peu rapide, mais je ne vous en dis pas plus !

Lu en quelques jours, le club des veuves qui aimaient de la littérature érotique a été un véritable plaisir à découvrir. Balli Kaur Jaswal traite d'un sujet qui me semble important et a su le lier avec légèreté tout en gardant des moments forts. Je garderai chacun de ces personnages en tête car l'auteure a su nous les rendre attachantes et j'ai l'impression d'avoir laisser des amies à la fin du roman. A découvrir sans plus tarder !

Lien : https://popcornandgibberish...
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Prenez quelques paragraphes de lectures érotiques, ajoutez y un zeste de cosy crime, saupoudrez d'un choc entre coutumes traditionnelles et modernité, et vous obtiendrez ce joli petit roman, qui mélange pas mal de genre.
Nikki est une jeune pendjabi libre, moderne, qui s'est affranchie des diktats et des coutumes liées à sa culture. Au gré du hasard, elle va être amener à animer un groupe d'écriture dans un temple de Southall, situé au coeur de sa communauté. Mais, c'est le choc lorsqu'elle constate que ces élèves sont des veuves, qui savent à peine lire et écrire, et qui sont coincées dans des carcans d'un autre âge. Mais toutes rêvent de liberté, d'émancipation. Leur moyen pour y parvenir, des récits qui émoustillent. Et c'est parti pour un duel entre elles plus audacieuses et celles plus craintives des représailles qui pourraient surgir, si d'aventure les hommes avaient vent de leurs dévergondages.
L'histoire est originale, assez drôle et plaisante à lire., mais le mélange de style m'a un peu gâché la lecture. Mais que vient faire cette petite enquête, façon cosy mystery. Certes, ca donne un élément de plus à cette critique sur certains carcans de la culture Sikhs, mais ça m'a fait bizarre. Sinon, c'est un belle immersion dans cette communauté, qui rend hommage à l'entraide féminine, à la sororité.

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Ce roman se déroulant dans la communauté Sikh de little india à Londres est un régal.
Entre émancipation et carcan de la culture, entre obligation et désir, il montre le cheminement de ses femmes, toutes différentes mais toutes essayant de s'affranchir.
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C'est un autre monde, une autre culture où honneur et transmission sont indissociables que j'ai découvert dans ce roman abordant la communauté indienne sikh de Londres. Ici le poids de la famille est pesant et les hommes ont tout pouvoir. le cours d'écriture proposé par Nikki devient vite pour les veuves du quartier un endroit pour aborder leur vie et leurs fantasmes. C'est un moyen aussi de s'éloigner du joug familial. Mais les hommes veillent...j'ai passé un bon moment avec ce roman à l'écriture fluide, à l'histoire prenante et aux personnages attachants, partagés entre leurs 2 cultures. Une réussite ! Merci à netgalley et à l'éditeur pour cet envoi en avant première dans le cadre du challenge Netgalley.
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Lecture dépaysante , Londres certes mais le quartier indien. On découvre les us et coutumes , les confrontations anciennes et nouvelles générations . On suit Nikki, plutôt effrontée qui se retrouve à donner des cours d'alphabétisation à des veuves. Au final, les cours deviennent des lectures coquines ! Dommage, que la culture Penjabi ne soit pas plus explicité ( notamment dans les notes du traducteur ! )
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Un vrai petit régal que ce roman inattendu, qui met en jeu le conflit intergénérationnel, sur fond de féminisme et d'"intégrisme" sikh.
Nikki est une jeune pendjabie dont les parents, "modernes", ont emménagé au Royaume-Uni. A la mort de leur père, sa soeur Mindi, plus traditionnaliste, cherche à réaliser un mariage arrangé et mandate Nikki pour aller placer une annonce au Temple dans ce sens. Sur place, une offre d'emploi : animer, au Temple, un cercle d'écriture. Nikki est jeune, et critique ; elle remet en question et rejette beaucoup des éléments les plus pesants de sa culture, ce qui fait d'elle une féministe. Ce n'est pas du goût de tout le monde (dont sa mère), mais plaira beaucoup aux veuves qui investissent le club d'écriture, qui prendra une tout autre tournure que celle qui était prévue.
Une intrigue policière tisse également le fil de ce roman dont les personnages sont touchants et authentiques.

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Une très agréable découverte que ce roman. Il est à la fois léger et a son lot de mystères. J'ai été emballée par ce groupe de femmes et par le message d'émancipation qui se cache derrière ce groupe d'écriture. On voit que l'autrice connait bien son sujet, et elle nous en parle avec une bonne humeur communicative. Un petit bonbon, qui même s'il y a des passages un peu plus sombres ne ternit pas.
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