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Citations sur La Mafia d'État (6)

... il s’est retrouvé, du jour au lendemain, administrateur d’Atos, avec une rémunération d’environ 40 000 euros par an, ce qui lui permet d’agrémenter son train de vie de maire et de président de l’agglomération du Havre pour lesquels il est rémunéré 8 400 euros bruts par mois. Et ainsi d’amoindrir sa perte de revenu, puisqu’en tant que Premier ministre il percevait 15 000 euros bruts par mois.
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Les médias se sont peu intéressés au passage d’Édouard Philippe dans le privé, juste après son départ de Matignon. Pourtant, ce pantouflage est symptomatique des mœurs de la tribu qui m’occupe, notamment de sa tendance à agir aux limites de la loi. Le 28 octobre 2020, l’ancien Premier ministre, « le visage de la crise » selon Emmanuel Macron 1, devient, à la surprise générale, administrateur d’une grande société privée d’ingénierie informatique, Atos. L’affaire a été rondement menée puisque Édouard Philippe a demandé l’autorisation à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) le 21 juillet 2020, soit moins de trois semaines après sa démission du gouvernement. Les tractations avec Atos auraient-elles été menées alors qu’il était encore à Matignon ? Impossible de le savoir.
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Un tout petit monde.
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« L’Agence France Presse (AFP) est l’une de ces chasses gardées de la caste d’État. Ses 5 derniers présidents ont fait l’ENA, dont quatre sortis dans les grands corps. Deux au Conseil d’État, deux autres à la Cour des comptes. Filty-fifty. (…) Dans l’histoire récente, seuls deux anciens reporters on dirigé l’AFP. (P. 155)
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« Le nouvel horizon de la caste d’État, son Far-West, c’est le lobbying. » (P. 115)
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« Il y a près d’un demi-siècle, le grand journaliste politique et historien de la Ve République Pierre Viansson-Ponté écrivait : « L’État et ses chasses gardées, ses réseaux occultes qui évoquent facilement une mafia. »

On peut aujourd’hui dresser le même tableau. En pire.

Ce livre est le troisième d’une série consacrée aux hauts fonctionnaires français et plus généralement à nos élites politico-administratives.

Il y eut d’abord Les intouchables d’État . L’ouvrage racontait comment et pourquoi, quand ils étaient fautifs, les grands commis de la République échappaient très souvent à toute sanction ; et comment, d’une manière générale, beaucoup profitaient de leur position dans l’appareil d’État pour entreprendre des carrières dans le privé.

Il y eut ensuite Les voraces . Le livre élargissait le propos au personnel politique, de droite comme de gauche. J’insistais particulièrement sur la course à l’argent dans laquelle ces élites-là étaient prises depuis une dizaine d’années.

Et voici, pour reprendre l’idée de Viansson-Ponté, La Mafia d’État. Evidemment, le titre est à prendre dans son acception métaphorique – et non pas criminelle. J’entends par ‘mafia’ un groupe fermé, je pourrais dire aussi une caste, qui défend ses intérêts »… (P. 9)
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