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Critique de Erik35


GUERRE ICI, GUERRE LÀ-BAS, GUERRE ENCORE, GUERRE PARTOUT...

... Et à force, vraiment, on s'ennuie.

Entre le "celtic name dropping" incessant (reconnaissons à Jean-Philippe Jaworski une imagination patronymique ainsi qu'une base de donnée pour s'y retrouver absolument incroyable), les défilés incessants de (presque super) héros antiques, le renouvellement quasi sans fin de phases scénaristiques passant de "tout est foutu" à "une grosse lueur d'espoir" puis "zut, non, on est dans la m***" suivies (ou entremêlées avec) des gros plans sur les "badaboum, Pan! Schlick-Schlack! T'es mort" s'achevant bien souvent par un "Oh! ce gros coup d'bol que personne ne voyait venir à mille lieues à la ronde"... le tout sur plus des deux tiers de ce énième volume (faisant suite à un volume plus ou moins composé avec les mêmes recettes et dans les mêmes proportions), certes c'est plutôt bien écrit (encore qu'avec un nombre considérable de répétitions de contenu, même cette écriture finit par lasser), mais il fut impossible de ne pas bailler, trouver le temps très long et d'attendre avec impatience que s'achèvent ces pages interminables d'un très, très long d'ennui.

Rien ne pourra me faire penser que ce volume ainsi que le précédent auraient très, très largement gagnés à être condensés en un seul volume. L'équilibre savant que l'auteur avait su préserver - sans jamais lasser - entre moments de réflexion, d'introspection, d'exaltation de la nature, de mystère(s), de magie, - des pages très souvent placées sous le riche patronage (matronage ?) de personnages féminins de premier plan - et ces indispensables épisodes belliqueux.

Entendons-nous bien : nous n'oublions pas un seul instant qu'il s'agit ici de conter l'histoire imaginaire de rois, princes et héros guerriers, ne soyons donc pas excessifs dans l'analyse ; s'attendre à ne pas voir la moindre scène de bataille serait tout aussi incroyable et vain. Mais lorsqu'il n'y a bientôt plus que ces étripailles à découvrir, ces comparaisons viriles de qui aurait la plus grosse... épée, au mépris de toute autre psychologie que celle des batailles, la lassitude est indéniablement au bout de la route.

La saga est déjà bien avancée - en nombre de volumes - mais lorsque l'on devine ce qui attend le lecteur, à savoir la création plus ou moins légendaire d'un royaume celte dans le nord de l'actuelle Italie sous la férule de deux frères qui ne le sont pas moins, de légende (mais cités par des auteurs romains antiques) et qu'au bout de cinq volumes de presque trois cent pages chaque, la route vers l'au-delà des Alpes n'a toujours pas été prise, on craint vraiment le définitif enlisement.

Après un enthousiasme véritable et sans partage du début de cette histoire des celtes antiques, me voila pris par le doute : ai-je franchement envie de poursuivre l'aventure ?

Pas si sûr...
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