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Un cinquième tome un peu étrange au niveau du rythme, deux parties distinctes que je pourrais nommer promenades et batailles...
Une moitié du livre à se balader dans une campagne dévastée à la recherche du Haut-roi, c'est lent et introspectif, c'est parfois long, même si l'on continue à apprendre des choses, notamment sur des mystères et des non-dits qui ont été semés au gré des épisodes précédents, des révélations du passé qui éclairent beaucoup de zones d'ombres, car il est vrai que nous vivons l'histoire de Bellovèse après tout.
Si j'adhère complètement à l'histoire, je dois quand même dire ma perplexité concernant les différentes "textures" composant les cinq tomes, c'est assez inhabituel et un brin étrange, on est loin d'un récit linéaire selon les standards habituels.
Cela dit c'est un scénario subtil et je conseille aux futurs lecteurs de lire cette saga de façon très rapprochée car outre le nombre d'acteurs, c'est leur complexité qui va rendre cette lecture plus compliquée qu'il n'y paraît, la politique était déjà un art consommé dans l'antiquité, c'est pratiquement la base de cette histoire que j'ai vraiment appréciée.
La deuxième partie va combler les amateurs de bagarres et de hauts faits d'armes, un réveil brutal ainsi qu'un changement de rythme salutaire qui va nous offrir beaucoup d'action et d'incertitudes, mais surtout de nombreux "coups de théâtre", c'est intense et le talent de l'auteur nous captive alors sans peine.
L'épilogue sera lui aussi spectaculaire, une fin qui semble n'être que l'introduction d'un sixième tome, pourvu qu'on ne l'attende pas trop longtemps ;)
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GUERRE ICI, GUERRE LÀ-BAS, GUERRE ENCORE, GUERRE PARTOUT...

... Et à force, vraiment, on s'ennuie.

Entre le "celtic name dropping" incessant (reconnaissons à Jean-Philippe Jaworski une imagination patronymique ainsi qu'une base de donnée pour s'y retrouver absolument incroyable), les défilés incessants de (presque super) héros antiques, le renouvellement quasi sans fin de phases scénaristiques passant de "tout est foutu" à "une grosse lueur d'espoir" puis "zut, non, on est dans la m***" suivies (ou entremêlées avec) des gros plans sur les "badaboum, Pan! Schlick-Schlack! T'es mort" s'achevant bien souvent par un "Oh! ce gros coup d'bol que personne ne voyait venir à mille lieues à la ronde"... le tout sur plus des deux tiers de ce énième volume (faisant suite à un volume plus ou moins composé avec les mêmes recettes et dans les mêmes proportions), certes c'est plutôt bien écrit (encore qu'avec un nombre considérable de répétitions de contenu, même cette écriture finit par lasser), mais il fut impossible de ne pas bailler, trouver le temps très long et d'attendre avec impatience que s'achèvent ces pages interminables d'un très, très long d'ennui.

Rien ne pourra me faire penser que ce volume ainsi que le précédent auraient très, très largement gagnés à être condensés en un seul volume. L'équilibre savant que l'auteur avait su préserver - sans jamais lasser - entre moments de réflexion, d'introspection, d'exaltation de la nature, de mystère(s), de magie, - des pages très souvent placées sous le riche patronage (matronage ?) de personnages féminins de premier plan - et ces indispensables épisodes belliqueux.

Entendons-nous bien : nous n'oublions pas un seul instant qu'il s'agit ici de conter l'histoire imaginaire de rois, princes et héros guerriers, ne soyons donc pas excessifs dans l'analyse ; s'attendre à ne pas voir la moindre scène de bataille serait tout aussi incroyable et vain. Mais lorsqu'il n'y a bientôt plus que ces étripailles à découvrir, ces comparaisons viriles de qui aurait la plus grosse... épée, au mépris de toute autre psychologie que celle des batailles, la lassitude est indéniablement au bout de la route.

La saga est déjà bien avancée - en nombre de volumes - mais lorsque l'on devine ce qui attend le lecteur, à savoir la création plus ou moins légendaire d'un royaume celte dans le nord de l'actuelle Italie sous la férule de deux frères qui ne le sont pas moins, de légende (mais cités par des auteurs romains antiques) et qu'au bout de cinq volumes de presque trois cent pages chaque, la route vers l'au-delà des Alpes n'a toujours pas été prise, on craint vraiment le définitif enlisement.

Après un enthousiasme véritable et sans partage du début de cette histoire des celtes antiques, me voila pris par le doute : ai-je franchement envie de poursuivre l'aventure ?

Pas si sûr...
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Après « Janua vera » et « Gagner la guerre », un recueil et un roman qui ont tous deux connu un grand succès, Jean-Philippe Jaworski s'est attelé à l'écriture d'une grande fresque retraçant le parcours d'un certain Bellovèse à l'époque des Celtes de l'Antiquité. Une série dont les premiers opus se sont révélés d'aussi bonne qualité que les précédentes publications de l'auteur, mais qui a néanmoins connu un parcours éditorial un peu compliqué. Annoncée préalablement comme une trilogie, la série connaît un premier bouleversement dès la sortie du deuxième volet qui est découpé en deux parties. Et puis en fait ce sera trois. Et puis non, finalement, nous avons un deuxième tome en quatre parties (quatre livres distincts, donc) et pas de troisième tome, la parution de celui-ci (dont le titre et la couverture avaient pourtant été annoncé il y a déjà longtemps) étant repoussée à une date ultérieure. Ces décisions ont évidemment eu un impact sur la série, aussi bien au niveau de sa réception auprès des lecteurs (qui n'apprécient pas forcément de « casquer » pour quatre romans de deux cent cinquante pages chacun au lieu de l'unique volume annoncé), qu'au niveau de la cohérence même de l'oeuvre qui pâtit inévitablement de ce découpage qui casse complètement le rythme du récit. En dépit des mésaventures éditoriales rencontrées par la série il serait pourtant dommage de bouder son plaisir car « Rois du monde » vaut tout de même le détour. [Attention aux spoilers pour les lecteurs n'ayant pas lu les précédents tomes.] L'ouvrage met donc en scène Bellovèse, fils d'un roi vaincu alors qu'il n'était qu'un petit garçon et par conséquent dépossédé de ses terres et de son héritage par le vainqueur. Aujourd'hui, Bellovèse est un guerrier dont la réputation n'est plus à faire, et il combat justement au côté de l'homme qui, il y a bien longtemps, a mis un terme aux ambitions de son père, le haut-roi Ambigat. Un souverain dont le royaume est en proie à la guerre civile depuis la trahison de son fils et d'une partie des chefs placés sous son autorité, et qui est aujourd'hui sur le point de céder. le seul espoir des partisans du roi réside en Ambigat lui-même qui, après une blessure reçue sur le champ de bataille, n'a pas reparu. Estropié ? A l'agonie ? Mort ? Les rumeurs vont bon train, et c'est à Bellovèse que revient de lever le mystère sur le sort du haut-roi.

Dernière partie de la « deuxième branche » de « Rois du monde », le roman est donc consacré à la fin de la guerre civile opposant Ambigat aux rebelles. On retrouve Bellovèse là où on l'avait quitté (abruptement) à la fin de la troisième partie, à savoir prêt à quitter le Gué d'Avara pour partir en quête du haut-roi. Pour cela, notre guerrier s'est entouré de sa petite clique habituelle, et les retrouvailles avec toute cette galerie de personnages attachants et bien campés font incontestablement plaisir. La première partie du récit évolue cela dit sur un rythme lent, trop lent, tant l'auteur semble s'amuser à différer toujours un peu plus la révélation concernant le sort d'Ambigat. Et puis, enfin, le mystère est levé et le lecteur éperonné par un regain d'intérêt. Après ce qui pouvait apparaître comme une longue parenthèse, le récit reprend donc son cours, de même que la guerre qui, enfin, semble sur le point de prendre un tournant décisif tant les belligérants sont avides d'en découdre une bonne fois pour toute. le roman repose cette fois encore sur une documentation minutieuse qui permet une immersion totale dans ce premier âge du fer, bien loin des clichés entretenus sur les Celtes et nos fameux « ancêtres les Gaulois ». Jean-Philippe Jaworski dépeint notamment avec soin les rapports de domination qu'entretiennent les individus les uns avec les autres, et les honneurs et subtilités liés à l'obtention du statut de « héros ». Comme dans les précédents volumes, la guerre occupe une place de taille dans le récit, mais, pour autant, l'auteur s'était plutôt limité jusque là à mettre en scène des escarmouches ou des duels de héros plutôt que de véritables grandes batailles. Ce n'est plus le cas ici, et cela donne l'occasion à l'auteur de dépeindre, là encore avec beaucoup de soin, tous les rituels liés au combat, qu'il s'agisse de l'art des peintures de guerre, des échanges d'insultes entre les guerriers des deux camps, ou encore des provocations en duels et des exhortations des druides. On sent que les sources de l'auteur ne sont pas que littéraires mais aussi archéologiques tant il se montre précis dans sa description des armures, des armes ou des ornements dont sont vêtus les personnages, ce qui n'en rend le récit que plus immersif.

Si les textes de Jean-Philippe Jaworski connaissent une aussi grande popularité, c'est aussi et surtout en raison de la qualité de sa plume, et, cette fois encore, celle-ci se montre à la hauteur. En dépit de l'utilisation de termes parfois assez techniques ou pouvant apparaître comme désuets, le texte se lit avec beaucoup de fluidité et donne même souvent envie de le réciter à haute voix tant certaines tournures sonnent justes. le contraste entre le langage soutenu utilisé dans la narration et le vocabulaire fleuri et résolument moderne employé par les personnages lors de leurs interventions vient quant à lui donner un peu plus de piment au récit. C'est d'ailleurs la qualité de l'écriture, davantage que le charisme des personnages, qui rend certaines scènes assez marquantes. La confrontation entre Ambigat et Bellovèse se révèle particulièrement impressionnante tant l'auteur parvient à entretenir et relancer sans arrêt la tension entre les deux personnages. Les scènes de bataille restent cela dit les plus remarquables, et à ce titre la dernière partie du récit est un véritable bonheur. Jean-Philippe Jaworski narre les combats en mêlant souffle épique et réalisme sordide, dépeignant aussi bien les actes d'héroïsme les plus galvanisant que la violence et ses conséquences les plus abjectes. L'auteur fait également montre d'un talent certain pour mettre en scène et sublimer le tragique tant les situations auxquelles sont confrontés les personnages semblent parfois relever de la tragédie grecque. On atteint le paroxysme du drame, de la surprise et de la tension lors de la toute dernière scène qui plonge le lecteur dans un état d'horreur et d'hébétude qui témoigne du talent sans commune mesure de l'auteur. Et c'est dans cet état que Jean-Philippe Jaworski nous abandonne, car s'il place effectivement les premiers jalons de la suite des aventures de Bellovèse, il nous laisse malgré tout en pleine incertitude concernant la tournure que prendront les événements après le coup de théâtre venu clore cette deuxième branche.

Avec cette quatrième partie de « Chasse royale », Jean-Philippe Jaworski met momentanément un terme à la série « Rois du monde » qui, bien qu'inachevée, ne devrait pourtant pas être poursuivie avant un bon moment. Difficile de se départir de l'idée que les aventures de Bellovèse auraient été mieux rythmées, et donc plus captivantes, sans tous ces découpages et interruptions, néanmoins les romans valent le coup d'être lus, que ce soit pour apprécier à nouveau la qualité de la plume de l'auteur, ou pour se plonger dans une reconstitution historique remarquable de la Celtique à l'âge du fer. En espérant retrouver Bellovèse dans quelques années pour connaître le fin mot de ses aventures…
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Le gué d'Avara est assiégé par toutes les troupes rebelles. Bellovèse, ses ambactes et les fils de Cigetoutos vont lui prêter main forte. Ils parviennent à pénétrer dans la place forte par la ruse, ce que Segovèse ne pardonnera pas à Bel, et à venir en aide à la Haute reine Cassimara, quasi seule dans la ville.
Où est passé Ambigat ? le Haut roi est-il mort ou vivant ? Et s'il est vivant où se cache-t-il ? Pourquoi n'intervient-il pas alors que la menace est si grande ?
Bel décide alors de partir à sa recherche.
Dans ce volume les camps sont encore plus tranchés : avec ou contre Ambigat.
Le récit lui-même est constitué de deux parties : les errances de Bel et de ses hommes, les combats qui voient s'affronter les deux armées avec coups de gueule, coups bas, retournements des forces en présence.
Ambigat plus retors que jamais offre une fin ouverte qui laisse présagée une suite, trop de fils narratifs restant sans réponse.
Je me suis laissée porter une fois de plus par les aventures de Bellovèse qui est un héros à part entière. Complexe dans ses motivations, il livre peu à peu ses problèmes personnels, ses craintes… Sans aucun doute, un personnage haut en couleur.
Si certaines des errances du groupe sont un peu longues, répétitives, le rythme devient haletant lors de la grande bataille finale.
Et la chute est bluffante.
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2024 a débuté en fanfare avec de très bonnes lectures et ce tome de Chasse Royale ne fait pas exception.

Ca a été un plaisir de suivre Bellovèse tout au long de ses exploits en terre Celtique. J'ai longtemps pensé, à tort, que la lecture et le rythme de cette histoire étaient assez inégales, mais j'ai découvert sur le tard que les titres de "Chasse Royale" ne devaient faire qu'un seul et unique tome (si j'ai bien compris), voilà qui change donc toute ma perception !

Le fait de suivre l'action par le seul regard de Bellovèse est un style de narration que j'aime beaucoup : on rate forcément des choses (notamment la déculottée de Ticonion), et quand les nouvelles arrivent aux oreilles de notre héros, on tend l'oreille nous aussi, nous abreuvant de toutes les péripéties que nous offre Jarowski.

ALERT SPOIL

Je finissais toutefois par craindre que la vraie bataille n'arrive jamais !
Le siège du Gué d'Avara avec deux ou trois guignols pour défendre la cité ne me faisait pas l'effet d'une bataille, les diverses échauffourées sur le gué où dans les forêts Carnutes, non plus. Alors quand Bellovèse s'est avancé pour affronter en duel le grand Excingomar, j'ai craint que le vainqueur ne détermine la fin du conflit, nous faisant passer à côté d'une bataille d'anthologie ... Et bien pas du tout, et il faut bien admettre que ce fut une belle bagarre comme on les aime.

La fin laisse présager d'une suite. Ce qui est correspondra en fait au troisième tome de la Trilogie Les Rois du Monde : La Grande Jument. J'en suis ravi et d'un côté ça m'inquiète car d'ici là, pas mal de choses se seront effacées de ma mémoire, et avec tous les noms tordus de nos Celtes préférés, ce sera tout sauf une mince affaire que de s'y remettre.

Je serai évidemment au rendez-vous pour ce tome ultime, et peut-être en attendant irai-je découvrir le Chevalier aux Epines ou Gagner la Guerre ...
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Sans gâcher le suspense, je peux dire que le dernier opus de cette saga est aussi excellent que tous les tomes précédents. Maintenir un tel niveau d'excellence sur une série aussi longue est loin d'être évident et cela mérite donc d'être salué à la hauteur de la performance.

Je réfléchissais en cours de lecture aux raisons qui faisaient que j'aimais cette série. Ce n'est pas en raison du sujet (les Gaulois), ni même en raison de l'aspect historique. On peut saluer l'excellence de la documentation et le fait de faire voler en éclats de nombreux clichés sur ce peuple fier et finalement très mal connu, que l'on invoque souvent, de façon inconsidérée, comme notre unique ancêtre. On peut saluer également le style unique de Jean-Philippe Jaworski, qui mélange du vocabulaire ancien et moderne avec une narration très maitrisée, et qui rend cette histoire épique intemporelle. Pourtant ce qui me plait le plus, je crois, c'est la "grandeur" des personnages, leur caractère héroïque. Ils vivent et meurent en héros ! C'est une façon de voir le monde qui nous est devenue étrangère dans notre monde moderne banal et contemporain. Quelles occasions avons-nous de devenir des héros aujourd'hui ? Raymond Aron l'exprime mieux que moi dans cette phrase tirée des Grandes étapes de la pensée sociologique : "Nous nous sentons asservis à un ensemble qui nous dépasse, condamnés à ne réaliser qu'une partie de ce que nous pourrions être, voués à l'exercice, toute notre existence, d'un métier limité sans autre espoir de grandeur que d'accepter cette limitation." C'est justement parce que nous avons souvent la nostalgie de ce qui n'a pas été, ou de ce qui aurait pu être, que la lecture de tels livres nous fait du bien. Le temps de quelques pages, nous devenons plus grands que nous-mêmes, pour devenir un farouche gaulois, et cela nous permet parfois, de mieux supporter les petites avanies du quotidien...
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Voici le quatrième tome de "Chasse Royale", seconde partie du Cycle "Rois du Monde" de Jean-Philippe Jaworski.

Nous retrouvons donc Bellovèse qui a gagné les honneurs en défendant ardemment le Gué d'Avara, là où était retranchée la reine Cassimara. Cependant, il doit continuer à chercher le Haut-Roi Ambigat, toujours porté disparu. Il va alors reprendre la route accompagné de ses ambactes et de Sacrila, sa peste de demi-soeur. La région est dévastée aussi bien par les rebelles d'Articnos que par la maladie qui frappe le blé et le bétail.

La première partie sera une course incessante pour trouver des indices quant au sort du Haut-Roi et Sacrila apportera son aide précieuse, aussi bien par son attitude désinvolte que par sa capacité à franchir les frontières des mondes. Ainsi, de superbes moments sont contés, entre rêves et réalité, là où les ancêtres, les morts et les êtres légendaires communiquent avec toute la subtile suggestion propre aux manifestations oniriques.
Encore une fois, Jean-Philippe Jaworski déploie son talent pour instiller une une ambiance particulière qui s'inspire des mythes celtiques.

Toutefois, la réalité devient plus crue, plus frappante dans tout ce qu'elle a de guerrier, d'impitoyable. Ces hommes luttent chacun pour une cause, défendant leurs convictions à coup d'actes parfois barbares, parfois héroïques. Les batailles sont terribles, les morts sont décapités, exposés et les haines sont ainsi exacerbées.
Le conflit qui oppose Bellovèse et le Haut-Roi Ambigat contre Ségovèse, Ambisagre et Articnos n'a qu'une seule issue possible : l'affrontement pur et simple, la réponse par les armes à un destin depuis longtemps scellé.
Une énorme bataille se profile, où les différents héros qui ne peuvent que s'acharner dans leurs certitudes, quitte à laisser de côté les amitiés passées, se retrouveront enfin pour régler leurs différents et installer sur le trône celui qu'ils ont choisi.


L'écriture de Jean-Philippe Jaworski, foisonnante et joyeusement excessive, est toujours aussi captivante bien que certains passages tirent en longueur. Si l'immersion originale dans la Celtique est précise elle en devient confuse par moment de par les allées et venues de Bellovèse (et l'absence de carte). Il faut arriver à se transporter au milieu de ce monde en guerre, de cette lointaine histoire romancée avec talent par l'auteur et au final la fascination l'emporte sur les quelques lassitudes ressenties parfois.

Chasse royale est une incroyable épopée et elle trouve ici une conclusion toute relative. Les Rois du Monde n'ont pas fini de brandir lances et bouclier, railleries et brocardes, et d'accomplir avec tumulte des actes dictés par leur honneur et leurs convictions.
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Voilà une série qui m'a agréablement tenue compagnie pendant le premier confinement.
En plus d'une plume aussi virevoltante que sa description des scènes de batailles, on se retrouve vite à ouvrir 10 000 onglets dans son navigateur internet (c'était le premier confinement je rappelle....) pour mieux localiser les actions, mieux découvrir cette légende celte, vérifier (et apprendre) un mot, ici ou là.
Mais, il y a un mais, 4 ans après j'attends toujours la suite, même si j'ai trompé mon impatience avec le chevalier aux épines, du même auteur.
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Jean-Philippe Jaworski : Rois du monde
J'ai lu et relu les cinq volumes des Rois du monde de Jean-Philippe Jaworski et j'ai adoré.
Pour suivre les 190 personnages, les 44 tribus celtes, les 57 villes et villages et les 25 fleuves et rivières, j'ai réalisé un glossaire et une carte. Contactez moi à l'adresse lechatelierj@gmail.com, je vous enverrai les fichiers.
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Ah. C'est la fin. C'est terrible. Encore et toujours cet insaisissable mélange entre joie brûlante de dévorer un bon bouquin et pas envie, mais alors pas envie du tout de tourner la dernière page. Parce qu'après, il n'y en a plus, qu'on a attendu si longtemps, et qu'on était si bien là, tous ensemble, à se tirer dans les pattes, se trahir, s'aimer, et se taper sur les nerfs. Et puis, à un moment, je me suis fait cette réflexion bizarre. Depuis le début, Bellovèse, c'est un peu le pinacle du sexy avec son corps forgé par les armes, ses cicatrices, sa répartie, et son courage. Mais quand on y pense, en vrai, pas sûre de vouloir le croiser la nuit dans une ruelle sombre, avec sa gueule peinturlurée de bleue, ses cheveux hérissés à la chaux, et ses dents frottées à l'urine. Je sais. Tant pis. On prend quand même. Parce que, quels magnifiques voyages, dans le temps et dans l'espace, quelle joie de se sentir si bien dans un univers qu'on connaissait si mal avant la toute première page, et puis quel moment de littérature. Si on revient pour le fond, à chaque phrase, la forme est un délice.
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