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Citations sur Les hommes du Duc, tome 1 : Oublions le passé (6)

Le duc l’observa d’un air énigmatique.
— Quoi qu’il en soit, nul ne croira une seconde que nous sommes frère et sœur. Nous sommes trop différents… et je vous assure que je ne parviendrai jamais à vous traiter comme une sœur.
— Parce que je suis d’un rang trop inférieur au vôtre ? rétorqua-t-elle, indignée.
— Parce que vous êtes trop belle. En la voyant se crisper, il ajouta d’un air désabusé :
— Je ne peux faire semblant de ne pas le remarquer. Or à ma connaissance, un frère n’est pas censé s’attarder sur ce genre de chose chez une sœur.
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— Qui êtes-vous donc ? La maîtresse de Manton ? En entendant ces paroles teintées de mépris, Skrimshaw s’empourpra de rage. Lisette posa une main sur son bras pour l’empêcher d’intervenir.
— Je m’en charge, Shaw. Il recula à contrecœur.
— Comment savez-vous que je ne suis pas son épouse ? demanda-t-elle en soutenant le regard perçant du duc.
— Il n’est pas marié. Quel goujat ! Sa mère l’aurait qualifié de… d’Anglais. S’il ne ressemblait pas à un duc, il se comportait comme tel.
— Certes, mais il a une sœur… Cette réponse le déstabilisa un instant. Il se ressaisit très vite et la toisa de plus belle.
— Pas à ma connaissance. Il dépassait les bornes. Elle oublia les menaces du duc, l’heure matinale et sa tenue légère. Elle ne voyait plus qu’un autre George, tout aussi suffisant que l’original.
— Je comprends, dit-elle en s’avançant d’un air de défi. Puisque vous savez tant de choses sur M. Manton, il est inutile que je vous indique quand il reviendra, ni comment vous pouvez le joindre. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, milord. Lorsqu’elle voulut lui claquer la porte au nez, il s’interposa. En levant les yeux vers lui, elle crut déceler dans son regard une lueur proche du respect.
— Veuillez m’excuser, madame. J’ai l’impression que nous sommes partis sur de mauvaises bases.
— C’est vous qui êtes mal parti. Vous n’avez pas eu besoin de moi pour vous fourvoyer. À en juger par l’expression du duc, il n’avait pas l’habitude qu’une personne de modeste condition lui tienne tête.
— C’est une façon de voir les choses, mais vous n’avez peut-être pas tort, j’en conviens. Toutefois, il existe une explication à ma grossièreté. Si vous me permettez de vous l’exposer, je promets de me conduire en gentleman.
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— Mais vous ne pouvez voyager seule avec moi ! Je vais perdre un temps précieux à vous trouver un chaperon. La jeune femme n’en croyait pas ses oreilles.
— Je n’ai que faire d’un chaperon ! Nul ne se soucie de ma réputation. Je ne suis personne !
— Vous êtes une femme respectable.
— Ce n’est pas ce que vous affirmiez tout à l’heure, persifla-t-elle.
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— Je veux être capable de me défendre, ne jamais dépendre financièrement d’un homme. Voilà qui était clair et net. Mais ce n’était pas tout.
— Je veux parcourir le monde. Elle leva les yeux vers Max, emportée par son enthousiasme.
— Je veux utiliser mon cerveau, ne pas faire semblant d’être idiote uniquement pour ménager l’orgueil d’un homme. Je veux aider Dom dans son travail pour prouver à George que nous avons réussi malgré son hostilité.
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Une idée germa dans l’esprit de la jeune femme.
— Dans ce cas, restons discrets. Voyageons dans une voiture anonyme, comme n’importe qui. Vous pourrez alors prétendre que je suis une parente sans susciter le moindre commentaire. Elle ne put réprimer un sourire espiègle :
— Nous serons deux personnes ordinaires, et nul ne se souciera de ma réputation ou de la vôtre. Ou de Peter. Ces paroles restèrent en suspens entre eux. Max dévisagea longuement Lisette. Elle se hâta de rompre le silence.
— Tout sera plus facile. Si vous vous faites passer pour l’un de mes frères, il n’y aura pas de domestiques, pas de questions. Nous irons en France mener discrètement l’enquête, puis nous reviendrons sans attirer l’attention.
— Et les privilèges liés à mon rang ?
— Quels privilèges ? En France, vous ne serez qu’un étranger dans un pays où de nombreux aristocrates ont perdu la tête. Être un lord anglais n’est pas un avantage, là-bas. Vous risquez d’en faire l’amère expérience.
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Dom n’avait pas à le savoir. Il pestait déjà contre François Vidocq, l’ancien chef de la police secrète française.
— J’ai peine à croire que notre frère t’ait permis d’approcher cette crapule.
— Nous avions besoin d’argent, répondit-elle d’un ton désinvolte. Et Vidocq cherchait une personne de confiance pour le classement de ses fiches signalétiques de criminels. C’était un poste intéressant.
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