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Critique de beatriceferon


C'est moche, la guerre ! Les juifs sont traqués. Il y a même des gens qui les chassent pour toucher une prime. Un couple est séparé. Lui, rongé par la peur, se terre comme une bête dans une chambre sous les combles. Elle fait office de nurse chez des notables. Son coeur se serre chaque fois qu'elle s'occupe de la petite Élisabeth, car Hanna, sa fille, est seule dans une institution religieuse où on l'appelle Annette.
Il y a le patron du café Mimosa, qui doit bien servir tout le monde, mais crache dans le verre des collabos. Il y a le clerc de notaire qui aurait tellement voulu entrer dans les ordres. Il y a Angèle, qui a terriblement besoin d'une grosse somme pour pouvoir se marier. Et puis, tant d'autres encore.
On peut se demander, comme le faisait Diderot, « est-il bon ? est-il méchant ? ». Armel Job répond à cette question dans ce roman qui campe toute une série de personnages et met en scène la ville de Liège sous l'occupation.
Pendant cette période terrible, chacun se trouvera confronté à des choix. le lecteur peut se projeter dans les protagonistes et se poser la question : « et moi, à sa place, qu'aurais-je fait ? Comment aurais-je réagi ? »
L'auteur nous décrit bien cette ville tranquille où de belles demeures, des magasins prospères sont vidés de tous leurs biens parce qu'ils appartenaient à des juifs. le patron déménageur n'a aucun scrupule à les voler. Jean, son employé, lui obéit sans état d'âme. Après tout, il faut bien gagner sa vie. Il n'hésite pas à s'emparer de tel ou tel objet. Mais quant à vendre un homme, c'est une tout autre histoire.
Ces bourgeois bien pensants, bons catholiques, qui récitent chaque jour des litanies, s'engagent, pourtant, pour sauver la vie de gens qui pratiquent une autre religion que la leur.
Cette femme, protégée par son mariage avec un Belge, ne peut pas, malgré tout, s'empêcher de se mettre en danger en allant voir ce qu'est devenue sa maison. Et cet homme, mis en demeure de choisir entre la vie de sa femme chérie et celle de son bienfaiteur, que fera-t-il, en fin de compte ?
Je suis une lectrice inconditionnelle d'Armel Job et j'ai lu tous ses livres.
Chaque fois, je me dis qu'il ne pourra pas faire mieux. Chaque fois, je suis surprise, je suis subjuguée, je suis conquise.
Dois-je préciser que j'ai adoré ?
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