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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le roman s'ouvre avec Evariste Lejeune, clerc de notaire à Sarteau, petit village des Fagnes. Il va nous livrer l'histoire de Charles Lambert dans laquelle il intervient, dit-il, de manière assez honteuse. On n'en connaîtra la raison qu'à la fin.
Le premier paragraphe se situe après la fin des évènements dramatiques en 1980.
Charles Lambert, agriculteur, élevé par ses tantes, trentenaire, célibataire, voudrait trouver une compagne.
Il vient trouver Evariste pour écrire une lettre à Barbara, une jeune fille qui vient passer ses vacances dans le village.
Il faut tout avouer, Charles a un physique très ingrat et la jeune fille le repousse. Pire, elle fait lire la lettre pour ridiculiser le jeune homme lors d'un mariage.
Charles ne renonce pas et vient de nouveau trouver Evariste, homme sage, marié sagement afin de lui rédiger des annonces matrimoniales dans la presse locale, sans aucun résultat.
C'est alors qu'il a l'idée de faire rédiger une annonce pour faire venir une épouse d'Afrique.
Par lettre, il rencontrera Opportune qui arrivera à Bruxelles avec un gros problème.
Peu importe, Charles l' accepte comme elle se présente et mieux, ils se marient.
Lors du mariage, la véritable identité de Charles est révélée et bien surprenante.
"La femme manquée" du titre vient du surnom donné à Charles par des personnes du coin mal intentionnées qui ne trouvent pas très masculin de le voir effectuer des tâches ménagères de ses tantes récemment décédées.
De plus, Charles s'affuble de vêtements extravagants aux couleurs chatoyantes.
Le personnage principal autour de qui l'action du livre tourne est sans conteste, Evariste Lejeune même s'il se montre très discret et bien sympathique.
Au début, je me croyais dans un conte d'Alphonse Daudet.
Ensuite, je retrouvais des ambiances à la Georges Simenon, surtout dans la couleur de l'imperméable de Charles "caca d'oie" sauf que dans Georges Simenon, il s'agissait de chaussures.
Et enfin, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Amélie Nothomb qui trouve toujours des prénoms et des noms incroyables à ses personnages : Armel Job l'a devancée car il n'est pas mal du tout dans ce domaine.
Une bien belle histoire, très bien écrite, drôle et triste à la fois avec notre Charles perdu dans sa quête désespérée d'une femme à tout prix.
J'ai vraiment beaucoup apprécié ce roman que je n'aurais jamais lu sans la proposition de Latina car je connais mieux Armel Job dans ses derniers écrits.

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« Drôle et triste, émouvant et tragique, surprenant et singulier »…Cette critique présente sur la 4e de couverture est tout à fait de mise.
• Drôle ? Oui ! Par la manière imagée de trousser des portraits, des ambiances. En voici un avant-goût : « Il était doté de belles arcades sourcilières, dans le style roman, harmonieusement cintrées, manifestement édifiées pour soutenir un front monumental qui, hélas ! faisait défaut. », « Un menton si saillant, si robuste que c'était plutôt la mentonnière d'une armure médiévale », « le colonel évoque les ogives d'obus qui servent de tétons aux négresses. D'après lui, rien à voir avec les chapeaux melons des Blanches. », « Il se contentait de sourire en plissant les joues au point qu'elles avaient l'air de fausser compagnie à son menton ».
• Triste ? Oui ! Car l'histoire d'amour malheureuse de Charles Lambert est touchante. A la recherche de la Femme, il ne peut qu'être toujours déçu. Et quand arrive Celle qu'il croit être l'incarnation de l'idéal féminin, elle meurt…Emouvant et tragique, donc.
• Et surtout, surprenant et singulier. En effet, Armel Job n'a pas son pareil pour entrer dans le coeur des gens mais de manière très pudique. Les déballages sirupeux, très peu pour lui !
Malgré cette économie de moyens, nous connaissons l'essentiel de la vie des personnages, nous entrons dans leur intimité, nous sommes complices du narrateur (qui écrit, fait assez déconcertant au début, tantôt à la 1e personne, tantôt à la 3e personne) et témoins de sa tragédie. Précisons que le narrateur n'est pas Charles Lambert, mais le clerc de notaire, l'intellectuel du village, auquel Charles se confie afin qu'il écrive des lettres à sa place. Cette espèce de connivence, d'ailleurs, va les mener plus loin qu'ils ne le pensent…

Bref, ce petit village des Fagnes, au fin fond de la Belgique profonde, avec ses tracteurs et sa boucherie, son maire et ses vieilles filles, bénéficiant 300 jours par an d'une pluie pénétrante, est le théâtre d'une véritable tragédie à la grecque…Je n'en dis pas plus. Lisez, et vous verrez ! Lisez, et vous toucherez du doigt les secrets de certains couples…
C'est agréable d'être voyeur quand Armel Job nous le propose !
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Une sacrée histoire à tiroirs
qui débute en chronique mordante d'un bourg
hors d'âge où, chacun joue son rôle dans sa petite case.
Et puis un jour, Charles un agriculteur encore jeune
n'en pouvant plus de son celibat, frappe à la porte d'Évariste.
Il demande à ce premier clerc de notaire
de lui écrire sa demande en mariage.
Evariste va devenir son scribe de confiance,
c'est lui aussi qui nous rapporte cette épopée.
Armel Job a dû bien s'amuser à décrire
les travers de ces personnages,
il y a du Maupassant la dedans.
Une farce tragi-comique sur les tribulations
amoureuses de Charles.
Charles qui ne s'appelle pas Charles..
Mais ça,.. c'est à vous de le découvrir
La fin est fulgurante, comme dans un livret d'opéra
les révélations les plus folles éclatent
Un régal du genre
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