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Un roman acheté pour sa maison d'édition, sa couverture et l'originalité de la 4ème de couverture. J'avais envie de sortir de mes lectures de prédilection et de découvrir autre chose. Mission très bien remplie par le voleur des plumes.
Un roman très bien documenté. J'ai appris beaucoup de chose dont l'histoire des plumes, leur utilisation, leur découverte... le personnage d'Edwin est passionnant, le baron de Rothschild est unique..
Chaque chapitre a un ton différent et une écriture qui correspond au propos.
Un roman étonnant et original sur un sujet qui pourrait simple, le vol de plumes dans un musée mais qui est traité avec richesse.
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Difficile de sortir de cette lecture et revenir au quotidien après avoir suivi cette très passionnante enquête sur le vol d'oiseaux rares au musée d'histoire naturelle de Tring...

Pourquoi voler les dépouilles d'oiseaux exotiques préservées depuis des années ?
Parce que leurs plumes font l'objet d'un marché mondial très lucratif pour certains créateurs passionnés d'hameçons en forme de mouches pour la pêche.

Suivre l'histoire de quelque-uns de ces oiseaux aujourd'hui disparus, c'est accompagner le fameux Alfred Russel Wallace dans ses expéditions naturalistes, le baron Lionel Walter Rothschild dans la création de son musée, puis le voleur Edwin Rist dans l'obsession qui fera de lui un délinquant assez unique.

Cette formidable enquête réalisée sur plusieurs années et restituée avec talent dévoile une forme de prédation internationale raffinée dont les acteurs sont bien vivants et probablement toujours actifs.
L'auteur ne juge pas.
La restitution des dialogues avec les conservateurs de musée, les policiers, les vendeurs de plumes, les passionnés de mouches, les pêcheurs permet néanmoins à chacune et chacun de se construire un point de vue argumenté.

Une très belle découverte, un grand plaisir de lecture et au final, en ce qui me concerne, une grande indignation à partager sans modération.

Mention spéciale pour la couverture originale de Guillaume Guilpart.
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Attention grand bonheur de lecture. Derrière la plus brillante couverture du moment, se cache une histoire étourdissante qui nous ramène à la découverte de l'Amérique, nous entraîne dans les milieux très fermés des trafiquants d'animaux et le darknet…. tout cela à partir d'un « simple » vol de plume dans un musée anglais.
De ce fait divers somme toute anodin découle une enquête digne des meilleurs romans policiers, doublée d'un portrait psychologique tout en finesse du jeune cambrioleur par ailleurs musicien virtuose, lui-même adossé à une analyse approfondie sur l'obsession éternelle de la collection et de la possession.
Il faut applaudir à nouveau le talent des éditions Marchialy pour trouver des sujets à la fois inédits et passionnants, des auteurs originaux et engagés et fabriquer les objets livres de toute beauté.
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Voler dans les plumes de quelqu'un est une expression connue (en référence aux combats de coqs) mais voler DES plumes à un musée, là, c'était tout de même du jamais vu !

Oser mettre sa carrière, sa réputation en l'air, pour piquer des oiseaux empaillés, collectés par Wallace au siècle dernier, tout ça pour pouvoir monter des mouches victorienne pour la pêche (et en revendre), ça me laisse pantoise…

Lorsqu'on a une addiction qui coûte la peau des fesses, faut trouver des combines et celle d'Edwin Rist était risquée mais d'une facilité déconcertante. 299 oiseaux volés pour une valeur d'un million…

La première chose qui m'a attirée dans ce roman, c'est sa couleur de couverture, un orange attirant, ainsi que la matière. C'est plus fort que moi, je l'ai pris dans mes mains et comme j'en avais entendu parler en bien, j'ai franchi le pas.

Partant d'un vol qui a réellement été commis, l'auteur a accompli une véritable enquête, remontant les pistes froides dans un milieu où règne l'omerta ! Non, on ne parle pas de la mafia mais de la fraternité des monteurs de mouche… On se serre les coudes, on ferme sa gueule car tout le monde connaît la difficulté de trouver des plumes d'oiseaux en voie d'extinction, protégés par des conventions ou disparus.

Ce qui m'a interpelé dans ce roman, en plus d'être captivant, c'est le côté conscience tranquille que l'on retrouve chez les monteurs de mouche et chez Edwin le voleur : puisque ces oiseaux collectés au siècle dernier, du temps de Darwin, ne sont pas utilisés et restent dans les tiroirs, les voler n'est pas un vol et les utiliser est une bonne chose puisque cela a sauvé des oiseaux vivants…

Autant où au début j'avais eu de la sympathie pour le jeune Edwin et son rêve fou de monter des mouches rares, autant om ensuite je me suis détachée de lui, son discours rempli de bonne conscience me glaçant jusqu'à l'os.

Sans avoir besoin de beaucoup de mots, sans charger le baudet, l'auteur nous a dressé le portrait d'Edwin tel qu'il s'est livré lui-même durant l'interview. Il est en paix avec sa conscience, tout va bien… La perte immense du musée ? Bah, il n'en faisait rien de ses oiseaux… C'est le volé qui doit se justifier de ce qu'il fait de ses propriétés ou pas… Elle est forte, celle-là !

L'être humain est ainsi fait, ce qui est beau, il veut le posséder, se l'approprier ! Rien que pour lui… À n'importe quel prix. de toute façon, dans ce monde d'égoïstes centrés sur leur nombril et leur passion, rien ne peut les toucher, rien ne peut faire vibrer la corde sensible. Que ce soit celle d'Edwin, de ses copains qui montent des mouches ou de les autres qui chassent, détruisent, exterminent, volent…

L'Homme a exterminé des tas d'espèces vivantes, juste pour son plaisir, ça ne va pas changer maintenant dans les mentalités de certains. Et avant, on pensait que les animaux ne pouvaient pas s'éteindre, que Dieu y pourvoirait. Ben non les gars, fallait mieux gérer les ressources !

Véritable enquête dans un monde qui s'est fermé comme une huître dès que l'auteur a commencé à poser des questions sur le vol et la disparitions des oiseaux, ce qui avait commencé comme une enquête pour se changer les idées a débouché sur la mise en lumière d'un sport pas si respectueux des règles que ça et sur des pêcheurs prêt à vendre leurs âmes au diable pour obtenir des plumes rares, quelque soit leur provenance.

L'auteur a réussi à rendre son roman intéressant, sans que j'aie envie de reposer le livre car on est tenu en haleine durant tout le temps.

J'étais loin de me douter, en commençant cette lecture, que l'on pouvait captiver les gens avec un vol de plumes et que des pêcheurs étaient prêt à tout pour obtenir les plus belles plumes pour monter leurs mouches, quitte à niquer les lois et sans respect de la Nature.

PS : l'éditeur a soigné la présentation de son livre, c'est vraiment un bel objet que l'on tient en main et il en jette dans la biblio !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Seriez-vous prêt à risquer votre carrière pour quelques plumes ?

Personnellement, si on m'avait dit un jour que je me passionnerais pour un tel sujet, j'aurais ri. Et bien, j'aurais eu bien tort.

Un récit très spécial, un mode journalistique et une manière détournée de poser des questions essentielles: jusqu'où serions-nous prêts à aller pour acquérir ce qui nous semble le plus important au monde ? Quel est le prix de la beauté absolue, enfin celle qui l'est à nos yeux ? Et à ceux d'autres centaines de fans absolus (monde souterrain étonnant que celui-ci)

Une manière très originale de revisiter le mythe de Faust dans un monde bien particulier: celui des collectionneurs d'espèces rares animalières qui se révèlent tout aussi cupides et peu portés par le véritable amour (préservation, liberté, transmission des savoirs) que les plus banals marchands de tapis (les prix s'envolent !)

Récit extrêmement bien documenté partant d'un fait réel (+ une véritable enquête menée par l'auteur) et d'un univers parallèle méconnu qu'on pourrait traiter de dark communauté des fabricants de mouches. Bzzz (pas celles-là)

Pour un premier roman, il fallait oser - c'est plein d'allant et d'enthousiasme contagieux. On sent que l'auteur s'est peu à peu passionné pour son histoire au fur et à mesure qu'il avançait dans son enquête. Bien sûr, un mode journalistique qui par moments pourrait rebuter certains, nullement ennuyeux, au contraire, très vivant.
Et pour la beauté de l'objet-livre également, la couverture est superbe tout comme la typographie.

Remarqué lors d'une visite en librairie, je n'avais pas 'cédé' à cette tentation, j'y ai succombé lors d'une seconde visite. Hors la beauté extérieure, le sujet est original et le récit vraiment (d)étonnant.

Cadeau Noël pour ceux qui chercheraient encore un livre 'spécial' à glisser sous le sapin. Beau à l'extérieur, intelligent & (d)étonnant à l'intérieur.
- Lecture du 17/12/2020 -

Scénario:
"Edwin Rist est né à New York avant de déménager avec sa famille dans la vallée de l'Hudson. Un jour, il est tombé en extase devant la télévision où l'on expliquait un nouage de mouche de pêcheur… Lors d'un salon de montage de mouche, il a été émerveillé par un stand de mouches à saumon, d'une beauté incroyable, constituée de nombreuses plumes d'oiseaux exotiques… Devenu un flûtiste virtuose, le soir du 23 juin 2009, Edwin donne un concert à Londres, puis, il prend le train jusqu'à Tring où il s'introduit dans le National History Museum.
Là, il s'empare de 299 oiseaux qui y sont entreposés depuis des décennies, pour une valeur d'un million de dollars. Mais il ne s'empare pas des fleurons de la collection recueillis par Darwin, mais plutôt des paradisiers et autres spécimens rares aux couleurs éclatantes rapportés en Europe par un naturaliste méconnu du XIXe siècle…"

- C'est lors d'une partie de pêche à la mouche que Kirk Wallace Johnson entend parler de cette histoire pour la première fois. Fasciné par l'affaire, il se lance dans une enquête passionnante, à la recherche de ces plumes disparues. -

Dans le voleur de plumes, il questionne notre obsession pour la beauté et notre désir de la posséder, à n'importe quel prix.

Kirk Wallace Johnson est un auteur américain. À la suite d'une mission en Irak, il fonde The List Project, une association d'aide aux réfugiés irakiens ayant travaillé pour le gouvernement américain.
Il a écrit pour The New Yorker, The New York Times et The Washington Post.
Initialement, K. Wallace Johnson s'est intéressé à l'histoire du jeune Edwin Rist pour se changer les idées et fuir la violence des conflits armés.
C'était compter sans la folie qu'il allait découvrir au cours de son enquête. le Voleur de plumes est son premier livre traduit en français.
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J'adore la couleur orange : c'est ainsi que ce livre a réussi à attirer mon attention (et qu'on me l'a ainsi offert pour mon anniversaire). Ce n'est pas sa seule qualité : la typographie, la mise en page, les illustrations, la tranche originale, tout est minutieusement conçu pour faire de ce livre un objet. Et nous en avons bien besoin, dans notre monde dématérialisé ! Eh bien, moi, j'achète des livres, des cds, des vinyles, des boîtes, des bidules et des machins, bref, je vis entouré.
Ma vie, cependant, n'intéresse que moi et je n'ai pas encore dit grand chose du livre que j'ai lu.
Il est assez redoutable, je dois dire. le sujet m'intriguait : un voleur de plumes, monteur de mouches ... très éloigné de mes préoccupations et de mes centres d'intérêt. le tour de force de ce récit consiste à vous scotcher alors que le thème vous ennuie. C'est assez curieux et j'ai cru que j'allais décrocher après la 80tième page, là où la narration s'épuise un peu en considérations plates. Mais non, ça rebondit et vous tient en haleine jusqu'à la fin.
Naturellement, la thématique abordée ne me repousse pas complètement : je suis résolument anti-pêche et anti-chasse mais l'histoire est plus universelle et parle de la Nature, des rapports avec l'Homme, de la biodiversité, de l'utilité des musées, de la notion de possession, etc. etc.
Une belle trouvaille donc, que je me permets de conseiller !
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Basé sur différentes sources, des correspondances et des comptes rendus, des rapports et des entretiens, ainsi que sur sa rencontre avec le voleur, Kirk Wallace Johnson livre un travail journalistique immersif et enthousiasmant. Pourtant, le sujet de la pêche à la mouche peut ne pas paraître très stimulant. Mais il est enrobé de thématiques passionnantes - des grands explorateurs aux cambrioleurs audacieux - et il est traité avec un tel entrain que l'auteur parvient sans mal à transmettre son engouement et à communiquer son intérêt.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Avant de vous parler de ce formidable récit, permettez-moi de souligner la beauté du livre et le soin que les Éditions Marchialy y ont apporté pour nous offrir un objet livre de toute beauté. Que ce soit la couverture, la présentation, ou la typographie, tout est de qualité et rend ce livre encore plus précieux pour les bibliophiles.

À travers ce récit, l'auteur nous offre une enquête très approfondie sur le monde des oiseaux, qui par leur beauté ont suscité hélas tant de convoitises. Il retrace tout le parcours de ces oiseaux qui se retrouvent en premier lieu dans les musées d'Histoire naturelle, puis subissent un véritable trafic au bénéfice de la mode, pour finir un jour une fois encore plumé au profit des passionnés de pêche à la mouche.

Une histoire vraie, passionnante qui aborde de nombreux thèmes à travers les années, tels que le trafic d'animaux, la destruction de la faune au profit de la science et de la mode, la cupidité, l'obsession du paraître , l'addiction, le désir de posséder, qui entraînent inévitablement la disparition de certaines espèces.

Un récit fabuleux, captivant et authentique qui nous révèle l'un des plus grand vol du siècle en matière d'Histoire naturelle que je vous invite à découvrir de toute urgence.

Chronique complète sur mon blog Dealerdeligne sur WordPress via le lien ci-dessous
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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Avant toute chose, sachez que je n'ai eu aucun scrupule à acheter ce roman - un bel objet doté d'une couverture et d'une tranche qui sortent indéniablement du lot - afin de le lire, en attendant de pouvoir lui faire une place de choix dans ma bibliothèque. Pire, j'ai goûté pleinement l'ironie d'une situation qui a fait de moi l'acquéreur d'un tel livre qui interroge précisément "notre obsession pour la beauté et notre désir de la posséder", quoi qu'il en coûte !

Pour la forme, on peut décerner une mention spéciale à l'éditeur [Marchialy] qui a transformé ce récit en vrai livre-objet. Quel soin apporté à la sélection de la typo et du papier. Quelles illustrations et compo graphique originales. Difficile de ne pas succomber, une fois l'ouvrage dans nos mains...

En ce qui concerne le fond, c'est un livre à l'écriture journalistique, dont le sujet est aussi déroutant que passionnant. Dans lequel l'auteur parvient à balayer près de 200 ans d'histoire, à la fois marqués par le fanatisme et la cupidité à la source du commerce et du trafic de plumes rares ; et par la réhabilitation de grands explorateurs du 19ème siècle, à l'origine des plus importantes collections naturalistes muséales.

Un récit remarquable qui plaide, entre les lignes, pour la préservation de l'intégrité des corpus scientifiques et la sauvegarde des espèces animales.
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Passionnant, intéressant, intriguant, c'est génial !!!
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