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Une histoire originale et perturbante, qui ose revisiter le mythe d'Oedipe.

Il faut un certain temps pour se familiariser avec les personnages (même le nom et le sexe ne sont pas des certitudes), les décors, les époques. L'auteur brouille les pistes à un point que l'on pourrait être tenté de renoncer. Mais peu à peu, ces personnages atypiques vous accrochent, vous attendrissent et vous donnent envie d'en savoir plus. Il est donc nécessaire de se laisser happer par le brouillard initial pour distinguer peu à peu des trouées de lumière.

Le fil des événements que l'on reconstitue peu à peu finit par édifier une histoire forte où se mêlent drames et bonheur, larmes et sourires.

Les lieux sont vivants, évoluant pour leur propre compte en jouant avec le destin de ceux qui les hantent. La rivière, la forêt, allégories de nos lieux intimes?

Les personnages enfin, à la fois forts et faibles, denses et subtils, ballotés sur le courant de leur vie, suscitent une fascination puissante.



Mon estime pour le roman a donc évolué au cours de ma lecture, de la tentation d'abandon jusqu'à la séduction, celle ci liée à la force de l'histoire mais aussi à une écriture riche et poétique.

#ToutCeQuiNousSubmerge #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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«  Les mots étaient aussi pointus que des piques , aussi brûlants que des braises » .
Les enfants sont supposés quitter leurs parents, c'est comme ça que ça doit se passer .
Quand on devient parent , il faut accepter ça quoique cela implique. En revanche les parents ne sont pas censés quitter leurs enfants » .

Deux extraits significatifs de ce roman original, tout à fait singulier, à la belle écriture , source de réflexion mais aussi d'adaptation pour le lecteur tant pistes, époques , intrigues , et secrets se multiplient .

C' est l'histoire éternelle tournant autour de la relation mère- fille, exclusive suivie d'un changement radical de rapports inversés et brouillés à l'arrivée d'une maladie neuro dégénérative de Sarah, la mère .

Jusqu'à ses seize ans Gretel a vécu avec sa mère, Sarah, sur une péniche le long des canaux de l'Oxforddshire .
( L'intrigue se déroule de nos jours en Angleterre )
Leur univers est singulier , elle vivaient sur un bateau en marge de la société , le bruit que faisait la rivière en différentes saisons , parfois si tranquille , parfois qui démarrait d'un coup et se mettait à bouillonner les berçait ....
Puis un jour, Sarah a disparu.
Seize ans plus tard, un coup de fil ravive les questions qui n'ont jamais cessé de hanter Gretel.
Pourquoi Sarah l'a- t- elle abandonnée?
Qu'est devenu le garçon étrange , ce Marcus, qui vécut quelque temps avec elles sur leur bateau?
Et que s'est- il passé réellement sur la rivière , le fil continu de cette quête d'identité de Gretel à la recherche de son enfance?
L'auteure brouille les pistes et la chronologie des époques , surtout par la mise en scène d'identités fluctuantes du point de vue du genre —-, une femme dans le corps d'un homme——aussi bien que des prénoms : Marcus, Fiona, Charlie, Margot, Roger, Jennifer...
.Quels sont leurs rôles respectifs?
Elle décrit le féminin sous toutes ses formes, ( des individus changent de genre ) avec cet inlassable appel de l'eau, à l'odeur très particulière diffusée par cette rivière à la fois immensément maléfique ou / et attirante .

Il y a des références mythologiques , un animal fantastique : le Bonak, préhistorique , rugueux , couvert de taches dorées . ....

Quête d'identité, abandon, faiblesse , oubli , aphasie, ce roman est aussi celui des mots virtuoses , savants ou impropres .
Les allers et retours dans le passé scandent ce récit , filiation, voyage initiatique , sénilité et mythe d'Oedipe revisité.
Gretel devient lexicographe et cherche sa mère disparue depuis seize ans .

La rivière ,la forêt , la nature hantent et peuplent l'ouvrage de bout en bout.

Le lecteur se perd un peu même si l'écriture est poétique , à cause des longueurs.
Histoire de famille, d'identité, de langage et d'amour, une espèce de conte surréaliste et intemporel marquant et frappant qui ne manque pas de charme , difficile à interpréter ....
Mais ce n'est que mon avis, bien sûr !
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C'est toujours une expérience intéressante de partir sur les traces d'une nouvelle pépite de la littérature. Finaliste du Man Booker Prize à même pas trente ans... Britannique en plus. J'ai donc ouvert ce premier roman avec une belle envie et je l'ai refermé avec une impression très mitigée. J'y ai trouvé une écriture élégante, une ambition, un sens indéniable de la description. Mais je me suis surprise à rattraper mon esprit qui avait tendance à s'échapper, un peu perdu dans les méandres et les circonvolutions d'une intrigue peut-être un peu trop délayée...

En même temps, c'est un livre liquide, dont le fil rouge est une rivière et dont le titre annonce la couleur. L'eau est omniprésente, c'est peut-être pour cela que j'ai parfois eu la sensation de me noyer. Jusqu'à l'âge de seize ans, Gretel a vécu avec sa mère, Sarah, sur une péniche. Et puis un jour, Sarah l'a abandonnée et s'est volatilisée.

"Les enfants sont supposés quitter leurs parents. C'est comme ça que ça doit se passer. Quand on devient parents, il faut accepter ça, quoi que ça implique. En revanche, les parents ne sont pas supposés quitter leurs enfants".

A trente-deux ans, Gretel est lexicographe, les mots figurent son quotidien mais ne répondent pas aux questions qui la taraudent. Alors, quand elle retrouve Sarah, elle tente de remplir les trous de sa mémoire, de trouver des explications à certaines images imprimées sur sa rétine. Sauf que l'esprit de Sarah se fait la malle et que ses douleurs semblent enfermées à jamais dans ce corps qui la lâche peu à peu... le lecteur est invité à plonger dans le passé par l'intermédiaire de chapitres qui alternent entre le récit de Gretel sur la traque qui l'a menée à Sarah et les souvenirs de Gretel sur le temps où elles vivaient sur la rivière ; et puis revient régulièrement au présent où se déroule le dernier face à face entre la mère et la fille. Des personnages apparaissent. Marcus, Fiona, Roger, Laura, Charlie, Margot. Reste à éclaircir leurs rôles et à trouver un sens à toute cette histoire dont la famille et l'identité semblent être au coeur.

Et pour être honnête, j'ai eu envie de comprendre, de remettre moi aussi de l'ordre dans les souvenirs de Gretel, d'élucider la source de la souffrance de Sarah et de les aider à combler les trous. Et j'ai trouvé, en arrivant au bout de cette histoire que l'auteure faisait effectivement preuve d'une belle maitrise dans la construction. Mais peut-être trop justement. Car je ne suis jamais entrée en empathie avec l'un ou l'autre des personnages, je n'ai pas été emportée, je suis restée sans émotion et l'emboîtement des pièces du puzzle n'a pas suffi à me satisfaire. Ce qui est donc très personnel. Mais peut-être tout simplement que l'univers singulier (car il y a un vrai univers, ça c'est sûr) que fait naître Daisy Johnson ne correspond pas à ma sensibilité.

Me restent une belle écriture, une puissance d'évocation et l'impression d'avoir rencontré une vraie plume avec laquelle je ne serais pas contre retenter l'aventure à l'avenir.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Si "nous sommes déterminés par le paysage, notre vie est tracée en fonction des collines, des rivières et des arbres." et plus particulièrement ici par la rivière, sur laquelle ont vécu dans un bateau, la narratrice et sa mère, s'y créant un univers bien à elles, doté d'expressions singulières,empreintes de références mythologiques, et où rôdait un animal fantastique, englobant toutes les peurs : le Bonak.
Quand le roman commence la narratrice, Gretel, a retrouvé sa mère, Sarah, quasi aphasique, au comportement frôlant la folie après une disparition de seize ans. Seize ans, c'est aussi l'âge auquel Sarah a abandonné sa fille.
Dans ce roman, il est en effet beaucoup question d'abandons, ressentis comme nécessaires, de "traque", de liens familiaux particuliers.
Daisy Johnson brouille les pistes, via la chronologie des différents épisodes, mais aussi par le biais des identités fluctuantes, tant du point de vue des prénoms que du genre. Elle revisite ainsi de manière originale le mythe d'oedipe, se penche sur les souvenirs et le pouvoir des mots. Ce n'est ainsi pas un hasard si Gretel, exclue du groupe par son langage particulier, devient lexicographe, pour mieux maîtriser les mots.
Il se dégage de ce roman une atmosphère particulière, irriguée jusque dans l'espace entre les os par la rivière, à la fois maléfique et attirante , créant un univers à la frontière du fantastique. Un roman fascinant qui perd parfois son lecteur mais, en dépit de quelques longueurs, parvient toujours à le garder captif, tant l'écriture est poétique , au plus proche de la nature , des émotions.
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Cet été, c'est décidé, je pioche dans ma PAL. C'est avec beaucoup d'envie et d'excitation que je décide de lire ce premier roman, dont la critique dans le magazine lire m'avait mît l'eau à la bouche en 2018...

Gretel a une enfance marginale. Jusqu'à ses 16 ans, elle vit avec Sarah, sa mère sur une péniche le long des canaux de l'Oxfordshire. Puis un jour, Sarah disparaît. Seize ans plus tard, il semblerait qu'on ait retrouvé Sarah. Cela ravive les souvenirs enfouis de Gretel et toutes les questions qu'elle a refoulées : pourquoi sa mère l'a-t'elle abandonnée ? Qui était Marcus, ce jeune garçon qui vivait avec elles? Qu'est-il devenu? Et le Bonak, cette bête des tréfonds de la rivière qui les terrorisait tant, est-elle encore vivante ?

Daisy Johnson a une plume singulière. Elle réussit à happer son lecteur dans cet univers étrange. S'il est indéniable que c'est un premier roman extrêmement bien maîtrisé (tout se dénoue de manière fluide), je me suis sentie submergée par les allers-retours entre le présent et le passé, les changements de points de vue et de narrateur. J'ai souvent été dans le brouillard mais tenue en haleine par ce roman. Je le referme un peu mitigée, incapable de dire si je l'ai aimé ou pas. Ce qui est sûr c'est qu'il ne m'a pas laissée indifférente : Daisy Johnson, qui vient de sortir son deuxième roman, est une jeune autrice talentueuse à suivre!
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Une histoire tournant autour d'une relation Mère/Fille exclusive suivi d'un changement radical des rapports avec l'arrivée d'une maladie neurodégénérative.
Je voulais lire ce livre, il était fait pour moi !

Ce n'était finalement pas du tout ce à quoi je m'attendais. C'était beaucoup mieux !
• Plusieurs intrigues
• Plusieurs époques
• Plusieurs secrets
Que s'est-il passé ?

Au début du roman, nous découvrons Gretel et ses souvenirs. Alors que sa mère, elle présente la maladie d'Alzheimer (Miroir ?).
Jusqu'à ses 13 ans, elle a vécu avec Sarah et Marcus (L'homme qui n'était pas son père) sur une péniche. Puis, près de la rivière, il s'est passé quelque chose dont la narratrice n'a pas eu connaissance ou dont elle ne se souvient pas. Elle s'est ensuite installée avec sa mère dans un centre d'équitation, puis Sarah l'a abandonnée. Elle a disparu, jusqu'à aujourd'hui.
Avec le temps, les souvenirs de la narratrice sont devenus confus ; ils se sont transformés.

Nous découvrons également la jeune Margot dans un autre chapitre, qui s'est enfuie de chez elle et erre dans la forêt avant d'être recueillie par un pêcheur. Nous ne savons pas à quel moment cela se produit, ni pourquoi elle est partie.

Autour de ces personnages, il y a le Bonak qui semble signifier tout ce qui leur fait peur ou plutôt, tout ce qui les submerge...

« Tu finiras par oublier, je te dis. Mais j'en doute.
Mon nom et le tien, les objets du quotidien, les chiffres, les semaines, le jour et la nuit, la lumière et l'obscurité ; Tout ça, à un moment ou à un autre tu l'oublie. Mais l'histoire de Margot et l'homme qui était son père, le Bonak et sa provenance, ça, tu ne l'oublieras pas même un instant. »

Sarah a tout oublié mais pas ces histoires, pas même un instant. le lecteur, comme Gretel, les découvre peu à peu.

Vous l'aurez compris, il y a dans ce livre énormément de questions qui se multiplient au fil du récit. On trépigne d'en savoir plus, d'autant que vous le comprendrez vite, cet ouvrage est une réécriture moderne d'un mythe bien connu.
Le fil de l'histoire se tient du début à la fin. On a pas le temps de s'ennuyer.
Pour ce qui est de la plume, le traducteur a réellement fait un travail remarquable. On savoure.

En conclusion, c'est à lire absolument !
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Mon sentiment après la lecture de ce roman est mitigé. Certains aspects de l'histoire m'ont plu, d'autres clairement rebutée. L'intrigue se déroule de nos jours en Angleterre. Elle pourrait tout aussi bien se situer à n'importe quelle époque. Le récit présente de nombreuses similitudes avec le conte et est de ce fait intemporel. Gretel, une jeune trentenaire, qui exerce la profession de lexicographe, cherche sa mère "envolée" le jour de ses seize ans. Cette disparition a marqué son existence, l'amenant à rentrer dans le moule institutionnel alors qu'avec sa mère, elle vivait sur un bateau, complètement en marge de la société. Leur univers singulier, sous le signe obsédant de l'eau, en contact étroit avec la nature, leur relation mère-fille fluctuant entre la fusion et le rejet l'a marquée à jamais. Ce livre est donc l'histoire d'une double quête, : celle de Sarah, la mère et aussi celle de l'élément déclencheur de sa fuite.
Ce roman est celui du féminin sous différentes formes, des femmes dans des corps d'hommes, des hommes dans des corps de femmes, des filles devenant femmes et des mères biologiques ou adoptives. L'eau si prégnante rappelle la matrice originelle. Ce roman est aussi celui des mots, inventés, savants ou sales, virtuoses ou impropres. Daisy Johnson se livre à un exercice de style qui parfois fait mouche et parfois fait un plat.
J'ai trouvé ce récit inégal, inachevé. Certains passages révèlent une patte, un monde que l'on a envie de découvrir, d'autres laissent trop transparaître une culture que l'on veut montrer. Quel besoin de mêler à cette histoire le mythe d'Oedipe ? Cette lecture m'a donné la sensation de patauger en eaux troubles, une expérience assez déroutante.
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Tout d'aborde, je souhaite remercier les éditions Stock et Netgalley pour cette lecture. Tout ce qui nous submerge, de Daisy Johnson, m'a intriguée par son résumé et je me suis lancée dedans en me demandant ce qui m'attendait.

La narration est chorale et surtout plusieurs temporalités se mélangent pour rendre plus dynamique le récit. Pour autant, je me suis parfois un peu perdue et il faut véritablement bien suivre pour ne pas perdre le fil du récit. Tout se met en place petit à petit et on comprend alors doucement où l'autrice nous emmène.

L'exercice est très intéressant mais j'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire et suivre l'autrice tout au long du roman. Est-ce que c'était un problème de mauvais moment pour moi pour attaquer cette lecture ou est-ce que je n'ai pas accroché à l'histoire et aux thèmes ? Pour être sincère, je ne le sais toujours pas mais je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.
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Gros coup de coeur pour ce roman !
Une histoire puzzle dont les pièces se rassemblent à mesure que l'émotion grandit.
Plusieurs personnages, plusieurs lieux, plusieurs époques. Des saynètes a priori sans lien qui, peu à peu, se rejoignent...
« Tout ce qui nous submerge » nous raconte plusieurs histoires en une à travers le portrait de cette mère que la narratrice retrouve. Les souvenirs, les joies, les rancoeurs et frustrations teintent ce récit tout en nuances.
Un très joli style au service d'un roman sensible et émouvant.
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Abandonnée par sa mère alors qu'elle avait 16 ans, Gretel Whiting aujourd'hui lexicographe âgée de 32 ans, après des années de rechercher, a enfin retrouver Sarah, une vieille femme atteinte de démence. Pourquoi cette séparation ? Quelles otn été ses motivations ? Quelle est l'histoire de cette femme pleine de secrets ?

Tout ce qui nous submerge tente de répondre à ces questions, de nous faire comprendre ces femmes et comment le passé de chacun a pu mettre en place ce présent.

Il est bien difficile de résumer ce roman et je vous avoue qu'il m'a été aussi assez difficile à lire. Daisy Johnson utilise plusieurs narrations, à différentes personne et à des époques distinctes telles que le présent où l'on suit la cohabitation de Gretel avec sa mère et son cheminement pour remettre la main sur son passé, la vie des deux femmes, à bord de la péniche jusqu'aux 13 ans de Gretel, l'arrivée de Marcus (et l'histoire de Margot) et la traque de Bonak (une créature mystérieuse qui habite la tamise)…



Il n'a pas été facile de me sentir à l'aise dans ces pages, j'ai eu assez de mal à m'impliquer, à bien comprendre où voulait en venir Daisy Johnson, comme s'il me manquait des pièces. Mais petit à petit le puzzle s'est formé et les mots de l'auteure (son style est fluide et plein de charme, avec des mots particulièrement bien choisis et riche en images), ainsi que l'atmosphère ont eu raison de mon sentiment de malaise face à cette lecture laborieuse (qui manquait de clarté). Au fur et à mesure, je me suis habituée aux différentes perspectives, aux va et vient chronologiques et pour mon plus grand bonheur, j'ai trouvé là une histoire passionnante et d'une grande richesse. C'est d'ailleurs, je pense, un livre à relire plusieurs fois pour s'imprégner de toute la beauté du texte et saisir toute sa complexité..............................
Lien : https://libre-r-et-associes-..
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