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Critique de umezzu


Ça partait mal : une écriture un peu plate, un personnage, le commissaire Fredrik Beier, pas franchement défini, à la vie personnelle décousue, et comme trop souvent dans la littérature de polar en opposition avec sa hiérarchie, une nouvelle histoire scandinave tournant autour d'une secte – à croire que le sujet là bas est très important...
Et puis, une fois l'intrigue parvenue à ce que la quatrième de couverture en révèle, soit à peu prés en une soixantaine de pages, le rythme change assez vite. le polar qui démarrait mal se transforme en thriller addictif. Johnsrud ne devient pas un maître de la prose à ce moment là, mais il faut reconnaître qu'il sait écrire les scènes d'action, et ce roman en compte à foison. de plus, Johnsrud conclut chaque court chapitre par un événement qui avance l'enquête et fait saliver le lecteur. du coup, ce pavé de 550 pages se dévore à grande vitesse.
L'intrigue est maîtrisée, sans faux pas, et parvient à lier des thématiques éloignées : pratiques sectaires, tueur en liberté, courses poursuites, expériences raciales remontant à la seconde guerre mondiale, intrusion des services secrets et du pouvoir politique dans des enquêtes de police...
Le commissaire Fredrik Beier se retrouve en binôme (en fait un trinôme, mais le méthodique Andreas, qui fouille la documentation, est vite évacué) avec Kafa Iqbal, une jeune flic d'origine pakistanaise issue de la DGSI locale. Et le duo Beier – Iqfal va constamment foncer, sans prendre beaucoup de précaution. C'est d'ailleurs incroyable comment ces deux là peuvent aller se fourrer dans des lieux dangereux sans armes.
On se retrouve au final avec un thriller très efficace, pas particulièrement norvégien (sauf dans sa partie historique), évoquant effectivement un peu le Millenium de Stieg Larsson ou les enquêtes du département V de Jussi Adler Olsen (pour une fois que ce que promet l'éditeur est respecté...).
Une excellente découverte, qui promet pour l'avenir puisqu'une trilogie est annoncée. Merci à Babelio et à l'éditeur Robert Laffont d'avoir permis ces très bons moments de lecture.
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