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3,3

sur 86 notes
L'écriture est efficace, on ressent l'expérience du journaliste habitué à retranscrire les faits, allié au talent du romancier qui y ajoute la théâtralité nécessaire pour alpaguer le lecteur.

Il faut toutefois s'armer d'un peu de patience pour affronter le matériau vivant du roman car les braises de L'Histoire couvent et s'étendent bien au-delà de l'époque où se déroulent les scènes.

Pour son tout premier roman, le norvégien Ingar Johnsrud construit un polar étonnant, multipliant les fausses pistes et les flash-backs pour mieux distiller un malaise toujours plus pesant, digne des maîtres des polars nordiques et à leur vision très sombre de la nature humaine.

La thématique des expériences sur la biologie raciale, menées par les nazis afin de sélectionner les races les plus résistantes est extrêmement bien documentée.

La menace de développement des armes biologiques, plus d'actualité que jamais, croisée avec les doctrines sectaires qui estiment que seuls certaines races, dont l'aryenne font partie des élus, cela fait froid dans le dos !!

Rythmé, moderne, les personnages gagnent en épaisseur au fil de l'histoire.

Un moment réjouissant !

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"Les Adeptes" de Ingar Johnsrud - La chronique qui convertit les fidèles !

Une excellente surprise que ce thriller d'Ingar Johnsrud venu du fin fond de la Norvège. le pays qui nous a livré Jo Nesbø et la merveilleuse série TV "Occupied".
Un auteur inconnu au nom sonnant comme un borborygme viking et c'est tout un voyage sur Norway Airlines qui s'ouvre à vous. Il paraît que lorsqu'on arrive à prononcer le nom de l'auteur, Ingar Johnsrud, 3 fois de suite à haute voix devant le miroir, un bouquin haletant apparaît entre vos mains.

Je l'ai fait et ça marche !
(Bon ok le coursier du service presse de chez Robert Laffont y est sûrement aussi pour quelque chose...).

Annoncé par l'éditeur comme une trilogie, ce premier opus à paraître dans nos contrées se doit de convaincre derechef dès le premier épisode. L'éditeur le compare à "Millenium" car les deux histoires trouvent leur source dans la nébuleuse de la seconde guerre mondiale et surfe sur le rôle complaisant qu'ont joué les autorités et une certaine partie de la population des pays Scandinaves vis-à-vis du nazisme.
C'est d'ailleurs une thématique prégnante et universelle de la littérature nordique. On a les traumatismes qu'on peut.

Je rassure, « Les Adeptes » est quand même beaucoup moins hermétique que le début un peu laborieux de "Millenium". L'action démarre dès les premières pages, là où Stieg Larson prenait tout son temps pour installer son histoire.
Véritable page turner, le roman se dévore à grandes bouchées.

Les personnages sont réussis même si l'auteur met parfois de la distance entre eux et les lecteurs. Mais de petits détails les rendent humains. Notamment quand il s'agit du personnage principal Fredrik Beier qui détaille toutes les silhouettes féminines qu'il rencontre pour le plus grand plaisir du lectorat masculin.

Johnsrud nous propose une construction ambitieuse, implacable, aux multiples ramifications, qui déroule ses fils au fur et à mesure des chapitres, multipliant les fausses pistes pour mieux nous embrumer l'esprit. Ambitieuse mais pas révolutionnaire (pour les raisons exprimées au-dessus), Johnsrud arrive néanmoins à nous tenir en haleine avec son intrigue âpre, taillée aux cordeau et proposant moults rebondissements. On attend la suite avec impatience.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Robert Laffont pour l'envoi de ce livre dans le cadre de Masse critique
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Tout d'abord, je remercie Babélio et les éditions Robert Laffont pour cet envoi dans le cadre de masse critique.
Dès les premières pages, je me suis retrouvée plongée par cette histoire policière très riche qui mêle la disparition d'une femme et de son fils, des meurtres sur fonds de guerre entre sectes religieuses et groupes islamistes, des secrets qui datent de plusieurs décennies, des complots politiques, des expérimentations médicales sur des humains et bien d'autres ramifications encore.
J'ai eu un petit peu de mal au début à entrer dans l'histoire à cause du nombre très important des personnages et de leurs noms norvégiens, pas toujours simple à retenir et dont les consonances évoquent parfois un homme alors qu'il s'agit d'une femme ou l'inverse. De plus, les allers et retours entre les différentes époques m'ont un peu perdue, surtout au début quand on ne connaît pas encore bien les différents personnages.
L'intrigue en elle-même est bien menée mais j'ai trouvé que de nombreux passages n'apportaient pas grand-chose à l'histoire, si ce n'est à embrouiller le lecteur, et surtout, la fin est un peu incomplète à mon goût, certains points restent obscurs jusqu'au bout.
Mais comme il s'agit du premier volume d'une trilogie, peut-être que ces points seront éclaircis dans les volumes suivants.
Le personnage principal ne m'a pas particulièrement semblé attachant, c'est encore une fois un policier d'un certain âge qui a vécu un drame personnel, rien de bien nouveau dans le domaine du polar.
Ce roman se lit vite et bien, il est assez haletant mais il ne me restera peut-être pas en mémoire très longtemps car au final, il ne brille ni par son originalité ni par un style d'écriture particulier. C'est tout à fait le genre de roman qui pourrait être adapté au cinéma, car ici l'action prime sur la réflexion.
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Enfin fini! Malgré des éléments qui promettaient d'être intéressants, ce roman m'a semblé comparable à du sable crissant entre les dents.

Ingar Johnsrud mélange recherche eugénique, la Norvège des années 1940 sous le joug (ou en collaboration selon les personnes) des nazis, des implications actuelles de personnalités politiques, une secte intégriste chrétienne eschatologique avec des mystères en veux-tu en voilà, ... Là-dessus, ladite secte se voit entaillée d'une partie de ses membres via des armes à feu. Arrive le commissaire Beier en charge de l'enquête. Personnage auquel je ne me suis pas attachée. Pas plus qu'aux autres d'ailleurs. Trop de stéréotypes et trop d'incohérences.

L'intrigue ne brille pas par sa grande originalité. Pas plus que par la qualité de son style. du côté de Beier, son héros, on a l'impression de récupérer un policier lu dans trop d'autres romans du genre: le flic en bisbille avec son supérieur carriériste (déjà vu aussi lui) et qui traîne un passif comme les forçats leur boulet. Même passée la moitié du livre, j'ai songé arrêter la lecture.

La fin laisse suffisamment de zones floues pour les deux prochains tomes de la trilogie. Ce sera sans moi.
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Après mon coup de coeur pour Claire Favan avec Serre-Moi Fort lorsque j'ai reçu un e-mail de la part de Babelio pour lire les Adeptes de la part des éditions Robert Laffont collection la Bête Noire j'ai sautée sur l'occasion. J'ai eu cependant un peu peur de la comparaison avec Jo Nesbo dont je n'accroche pas au récit.

Mais ici la lecture est plutôt fluide malgré le nombre incalculable de personnage. On est de suite embarqué dans ce récit avec la disparition d'une femme et son enfant.

Pour un premier roman l'auteur à choisi un thème très différent des polars habituels et c'est tout à son honneur une communauté religieuse qui se nomme "la Lumière de Dieu" des fausses pistes, d'autres pages qui remontent dans le temps et ou l'on se trouve en seconde guerre mondiale en plein nazisme avec les expériences que font les médecins sur des cobayes humains.

On voit ensuite ses deux histoire s'entremêler, une lecture très dense mais qui se lit tout de même très rapidement (2 jours pour ma part malgré les 552 pages) et une fin qui laisse présage une suite.

Encore un grand merci pour cette découverte!
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Tout d'abord, il me faut remercier Babelio et l'opération privilégiée ainsi que les Éditions Robert Laffont.


Réceptionner le livre Les Adeptes à la veille du week-end de la Pentecôte, ou comment après lecture d'icelui, y voir la venue du Saint-Esprit en la personne du facteur m'apportant non pas la bonne nouvelle de la résurrection de vous savez qui, mais d'une intense lecture qui m'aura scotchée durant 2 jours. Pas très emballée par le résumé, m'attendant plus ou moins à de honteux secrets révélés 70 après la fin de cette saloperie de guerre. Sauf que faute avouée, faute à moitié pardonnée, je me suis fourvoyée.

Mais c'est qu'ils sont terrifiants ces adeptes, des intégristes sous le joug de leurs trois pasteurs, manipulateurs, encore plus intégristes et plus terrifiants. Des suprémacistes de la race blanche de celle dite aryenne, des eugénistes, de quoi faire frémir. En espérant sincèrement, que la réalité ne dépasse pas la fiction, mais je me fourvoie probablement encore une fois.

Une trame qui tient en haleine, une écriture fluide, des dialogues de qualités, une histoire intelligente et fouillée. Les Adeptes est une judicieuse façon de mettre en garde contre les sectes, les intégristes de tout bord, la science, les politiques...

Une chose est sûre, j'attends le Tome 2 avec impatience.

Vous avez dévoré Millénium, vous dévorerez Les Adeptes.
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Merci tout d'abord à Babelio et à la Bête Noire Des éditions Laffont pour cette lecture.

J'ai un avis assez mitigé sur ce livre. J'ai alterné les moments d'euphorie littéraire et ceux où je nageais totalement, à la recherche de qui était qui.

J'ai trouvé que certains passages traînaient un peu en longueur ce qui forcément ralenti le rythme de l'intrigue.

L'auteur nous emmène fréquemment dans des allers-retours entre présent et passé et j'avoue avoir eu à de nombreuses reprises perdu le fil de l'histoire.

Cependant, il faut reconnaître que pour un premier roman Ingar Johnsur, met la barre très haute, il construit un polar complexe et riche. Il nous décrit des personnages principaux profonds, aux relations et au passé pas toujours simples, ainsi, le commissaire Fredrik Beier mène cette enquête difficile sur fond de secte, terrorisme...

Avec la réflexion, je pense que je suis passé de ce livre, j'ai dû à de multiples reprises revenir en arrière afin d'être certaine de la personne dont il était question. le nombres des personnages, ainsi que ( honte à moi) leurs noms pas toujours simples, m'ont un peu perdue.

Je me laisse la possibilité de retenter le coup, car les critiques des lecteurs sont plutôt bonne, donc il apraît évident que j'ai loupé quelque chose..
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Je n'ai jamais lu de romans de Jo Nesbø, de Henning Mankell, de Camilla Läckberg, d'Arnaldur Indriðason, et je n'ai lu aucun des tomes de la quadrilogie Millénium. Les seuls romans d'origine scandinave que j'ai pu lire sont le Mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti et La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald et l'on est très loin du polar nordique avec ses deux romans. J'ai donc sauté sur l'occasion quand Babelio m'a proposé via une masse critique spéciale ce polar d'origine norvégienne. Je remercie donc Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette découverte qui fut donc de plusieurs ordres pour moi.

Ingar Johnsrud est un auteur norvégien qui signe avec les Adeptes son premier roman. On suit, dans ce roman, l'enquêteur Fredrik Beier, enquêteur que l'on devrait retrouver dans de futures publications. Dans ce « premier tome », plusieurs assassinats ont été effectués dans une communauté catholique un peu sectaire. La majorité des membres sont portés disparus : sont-ils morts comme les autres ou ont-ils réussi à s'enfuir et sont actuellement cachés ? On alterne également avec des événements qui se sont passés dans les années 1940 et qui ont, comme on s'en doute, un certain lien avec la seconde guerre mondiale et l'on se pose donc la question du lien avec notre affaire.

Les Adeptes fut un roman particulièrement haletant et que j'ai pris plaisir à lire. Malgré ses 550 pages, ce petit pavé est dynamique et tient le lecteur vraiment en haleine. L'enquête est assez captivante et arrive à nous surprendre. L'action est là sans en faire trop et offre un parfait compromis avec le côté un peu plus réflexion autour des éléments de l'enquête.

Mais finalement, en ayant terminé ma lecture, je me rends compte que les personnages sont assez caricaturaux (notamment le duo enquêteur au passé trouble et à la vie privée assez solitaire et compliquée et la jeune policière qui découvre les côtés sombres du métier). le plus gros défaut de ce roman reste quand même la fin. La fin, c'est la dernière note du roman et la fin de ce roman laisse un goût d'inachevée et l'on a l'impression d'être un peu laissé de côté et abandonné par l'auteur et c'est dommage car la note finale s'en ressent.
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J'ai enfin terminé ce pavé de plus de 500 pages.
J'aurais dû me méfier des critiques assez moyennes il faut le dire, que j'ai pu lire. ....
Elles émanaient quasiment toutes de lecteurs ayant reçus le livre dans le cadre d'opérations genre masse critique. ..etc
J'y suis rentrée pleine de bonnes intentions :
Faire abstraction de l'orthographe scandinave des noms propres, tréma, Ô barrés. .. un peu perturbante, de l'atmosphère toujours un peu glaciale et dénudée dans la description des lieux ,
des sentiments des personnages. ...

Jusqu'à la moitié du livre je suis complètement rentrée dans cette histoire de secte en partie massacrée pour des raisons que l'on devine complexes, anciennes. ...
Et puis j'ai décroché et j'ai terminé le livre en traînant , et en espérant vite commencer le prochain si possible très différent .
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Merci à Robert Laffont !
Le commissaire Fredrik Beier devait travailler sur une affaire en apparence toute simple et classique : la disparition d'une jeune femme et de son fils. Mais en fouillant, il découvre que non seulement ils faisaient partis d'un groupe chrétien appelé « La Lumière de Dieu », mais aussi que c'est la fille d'une femme politique, à la tête du parti démocrate. Mais sous les airs innocents de ce groupe chrétien, il servirait en réalité à des expérimentations sur des êtres humains, visant à assurer la domination et la pureté de la « race blanche ». En plus de cette plongée dans la religion et l'expérimentation, Fredrik Beier doit en plus faire face à un sniper sans visage, à la collaboration avec l'Allemagne pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais également à certains freins issus de ses collaborateurs.
Les Adeptes est une nouvelle lecture excellente de la part de la Bête Noire : que ce soit les différents thèmes abordés, la construction de l'enquête, le style de l'auteur, j'ai été emportée du début à la fin. Je pense que ceux qui ont appréciés la trilogie Millénium de Stieg Larsson devrait également appréciés Les Adeptes !
L'enquête se corse dès le début, avec notamment l'obligation d'avancer prudemment à cause du retentissement politique, mais aussi à cause du passé du pays. Ingar Johnsrud va se concentrer sur l'enquête principale de Fredrik Beier, tout en insérant quelques chapitres sur le passé, permettant d'élucider peu à peu quelques zones d'ombres.
Je tiens à signaler malgré tout que Les Adeptes est un roman assez complexe : il faut tout d'abord se souvenir de tous les noms à sonorité suédoise, mais aussi pouvoir se rappeler de tous les faits et autres petits détails qui émaillent l'enquête. Une fois pris par l'intrigue, ce n'est plus que du bonheur ! Beaucoup de personnages, de nombreux rebondissements, des bonds entre le présent et le passé, et une intrigue complexe.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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