Voilà un type de littérature qui a le vent en poupe. J'y ai fait une incursion curieuse, très intriguée de comprendre d'où venait l'engouement. Et j'ai été embarquée en effet dans cette aventure burlesque, tragico-comique dans les faits mais résolument humoristique dans le ton. Il en faut tout de même, de l'humour, pour faire avaler les injustices dont est victime Nombeko, l'héroïne du roman, injustices qui l'empêchent de commencer réellement sa vie avant l'âge de quarante ans. Et c'est réussi : c'est si drôle, si déjanté et tellement invraisemblable qu'on rit sans vraiment se lamenter. Il faut dire que Nombeko prend également les événements avec beaucoup de philosophie et de distance. Elle n'est pas émotive, Nombeko. Elle en a déjà beaucoup vu et elle devine qu'elle en verra d'autres. Elle a raison. Mais c'est là où le bât blesse : difficile d'éprouver de l'empathie envers un bloc de glace. Difficile de vibrer pour un être qui ne pleure pas, qui ne crie pas, qui ne rit pas. Même si elle a plus de 180 de QI.
En gros, à petites doses, c'est hilarant, c'est jouissif, c'est un pur régal. Mais cinq-cents pages, c'est trop long et, à la fin, j'étais lassée. Trop de loufoque tue le loufoque. Les comiques de situation et les mots d'esprits avaient un goût de déjà vu, de déjà savouré.
Et puis, Jans Janssen ne prend pas de risques. de l'art d'enfoncer des portes ouvertes. Sous le vernis de l'humour, il s'attaque résolument… à tout ce qui a déjà depuis belle lurette été pointé du doigt. le régime ségrégationniste de l'Afrique du sud, notamment, et les « petits » problèmes de démocratie de la Chine. Pour tout le reste, on a l'impression de se fondre complaisamment dans un moule. Symbole criant : Holger 1 et la jeune colérique. D'imbéciles anarchistes ils passent à imbéciles réactionnaires. de l'ultra gauchisme au fascisme, en somme. Sans nuance. Une façon bien peu subtile de dire que le mieux, c'est de ne rien changer.
Pour autant, je maintiens mes quatre étoiles.
Parce que je me suis quand même bien marrée.
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Un auteur suédois "pince sans rire": deuxième roman aussi déjanté que le premier, qui nous promène de l'Afrique du Sud à la Suède, l'histoire d'une jeune fille noire : Nombeko Mayeki, l'analphabète du titre, adolescente ayant un talent pour les mathématiques et videuse de latrines à Soweto.
On se laisse charmer et embarquer par les aventures rocambolesques de Nombeko comme par celle de Jonas dans le précédent roman, en reprenant une recette éprouvée certes mais qui ne manque pas de charme.Le hasard intervient à chaque instant pour changer le cours de l'histoire et l'on va de surprise en surprise.
Nombeko se retrouve avec une bombe nucléaire (et, oui !) sur les bras, qu'elle a aidé à falriquer (et, oui) dont elle essaie vainement de se débarrasser...
Alors plusieurs rencontres fabuleuses ont lieu, grâce à l'imagination de l'auteur, avec les dirigeants de Chine, de Russie de Suède, et d Afrique du Sud quideviennent des pantins entre les mains de Nombeko.
Jonasson entretient dans ces romans, je cite :" l'idée selon laquelle l'inquiétante bêtise de certains demeure le terrain le plus fertile."
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Oh ce que j'ai ri ! C'est frais, hilarant, complètement barré. Oubliez votre scepticisme et laissez-vous glisser dans cette histoire invraisemblable, c'est d'autant plus délectable quand on se prête au jeu. Beaucoup de livres me font sourire, là j'ai ri de bon coeur en regardant vite autour de moi pour vérifier si personne ne m'avait entendue. Ce livre fait du bien !
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