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Critique de LettresCapitales


« le roman et la vie se confondent, ma vie est une Narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de collectionneur d'âmes, c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau » (Roman Gary, La nuit sera calme)
S'il y avait un métier qui valait tous les trésors du monde, nous dit l'auteur de la «Promesse de l'aube», ce serait donc celui de collectionneur d'âmes.

Viviane Maier, le personnage du livre de Gaëlle Josse « Une femme en contre-jour » illustre bien cette passion incessante et fébrile qu'elle exerça à son tour, non pas au travers des mots de la littérature, mais avec les images de la photographie qu'elle exerça avec une amour débordant, excessif, obsessionnel.

Romain Gary et Viviane Meier, deux écorchés vifs parmi tant d'autres …

La photographe américaine a su relever à son tour le défi « de dire le monde, de dire les êtres, les vies » comme « un réceptacle, un révélateur, [une] plaque sensible de la vie » au risque d'accepter le risque de laisser au bord du chemin la vérité sur sa personne. Raconter la vie de cette femme si particulière n'est pas une démarche facile pour Gaëlle Josse, s'agissant pour elle de prendre le risque de construire ce que l'on pourrait appeler une anti-biographie romanesque, en plaçant symboliquement son sujet en contre-jour et transposant ainsi en littérature une technique d'éclairage surprenante où la lumière sert plutôt à cacher l'objet photographié qu'à le mettre en valeur.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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