Je n’ai encore rien mangé ni bu, mais l’excitation et la joie me rassasient. Je cavale dans le couloir ponctué de tableaux et de carpettes qui n’ont pas croisé de visiteurs depuis longtemps.
J’ai aimé les hommes sans condition. J’ai tenté de conquérir leur cœur et d’apporter un peu d’harmonie dans ce monde. La rancune ne m’a jamais apprivoisé. Je leur ai tout pardonné. L’abandon, les coups, la faim, la solitude, mon périple d’horreurs sur ce chemin de fer.
Il possède la beauté sans la vanité, la force sans l’insolence, le courage sans la férocité et toutes les vertus de l’homme sans ses vices. »John Hobhouse
Les jours noirs succèdent aux nuits blanches.
Ma peau brûlée et meurtrie empeste la cage toute la nuit. Je dois m’habituer à ce fardeau : si le mal est la seule lueur sur votre chemin, vous acceptez qu’il vous éclaire.
Il n’y a pas d’être plus humain que celui qui sauve un animal.
Hannah me manque tant, je dépéris dans un désert affectif. Rester seul là où elle n’est pas, c’est pour moi absurde.
Ne l’oublie jamais, Ludwig, toutes les solutions se trouvent dans les livres, eux seuls nous sauveront. Une bibliothèque, c’est une armée de soldats alliés. Ne les sous-estime pas.
Ludwig est un chien d'une exceptionnelle fidélité. Fou de sa maitresse Hannah, une jeune juive, il décide, après l'arrestation et la déportation de celle-ci, de suivre le voie ferrée pour la rejoindre, malgré le froid, la violence et le danger. Il va la retrouver en enfer. Un récit bouleversant. Au fil des pages, il prouve que la "bête" n'est pas vraiment pas celle que l'on croit. Au cœur de la violence, ce chien fait preuve d'un amour indéfectible. Ses sentiments sont pure lumière. Un beau roman qui fait pleurer d'émotion.
Ne l'oublie jamais, Ludwig, toutes les solutions se trouvent dans les livres, eux seuls nous sauveront.