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3,6

sur 70 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Musique maestro ! "Si on dansait.." est le titre en français du quatrième roman de Rachel Joyce dont je découvre ici la plume. Dommage que l'on n'ait pas conservé le titre original que je trouve plus parlant et moins romance ! "The music shop" car ce roman est vraiment un hommage à la musique et aux disquaires.



Je vous explique.



Nous sommes à Londres, Unity Street, une petite rue délabrée, de plus en plus désaffectée car peu à peu les commerçants et habitants désertent leur quartier cédant à la pression de l'immobilière Anderson qui rachète tout dans le but d'un grand projet résidentiel.



Ils sont une poignée à faire de la résistance et à se serrer les coudes, il y a les frères Williams qui gèrent leur magasin de pompes funèbres, Maud la tatoueuse, le père Anthony et son commerce de Bondieuseries, Madame Roussos et quelques autres sans oublier notre personnage principal, Frank le disquaire.



Nous sommes en 1988, le vinyle est en voie de disparition laissant place au CD mais Frank n'en démord pas, il est exclu qu'un CD entre dans sa boutique, il ne vendra que des vinyles. Frank a un don, il trouve pour chacun la musique qui lui convient, c'est en quelque sorte un musicothérapeute, il rend les gens heureux !



Un jour, Lisa Brauchman, une mystérieuse femme au manteau vert s'évanouit devant sa porte . Pour la première fois Frank est troublé d'autant plus qu'elle lui demande des cours pour comprendre la musique. Lisa porte un secret en elle, quel est-il ? Il changera leurs vies.



Je ne vous en dirai pas plus, à vous de découvrir ce secret et ce qui changera pour chacun.



Le roman est original dans sa présentation, il se découpe comme un double album : face A, B, C, d'et bien entendu sans oublier le morceau caché.



Je vous avouerai ne pas avoir été séduite par la face A, trop longue à mon goût, avec des répétitions, un peu brouillon, des personnages sans profondeur, j'ai failli raccrocher mais les passages où Frank raconte son enfance et nous décrit merveilleusement la musique, l'écoute du silence avant la musique, les harmonies, les choeurs... m'ont donné envie de persévérer et j'ai bien fait. La magie a commencé à se dégager et cela fonctionnait vraiment, les personnages ont pris de l'ampleur, cette ode à la musique, l'espoir ont pris une autre dimension. L'écriture fluide et harmonieuse ont donné un autre rythme à la lecture.



L'espoir, la solidarité, l'histoire d'amour naissante donnaient envie de croire que tout était possible.

On apprend beaucoup de choses sur la musique classique, rock ou contemporaine. Un must : la playlist en fin d'ouvrage où les liens vers Deezer ou Spotify, pour savourer l'instant.



La musique rapproche, soigne, guérit, elle fait partie de nos vies, porteuse d'espoir elle fédère et rend heureux.



Merci à Babelio et aux éditions XO pour cette découverte. Un moment de lecture agréable.





Ma note : 7/10

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Lorsque Babélio m'a sollicitée pour la lecture de ce roman, j'ai accepté tout de suite. Je gardais un souvenir précis et ému d'un autre livre de Rachel Joyce " La lettre qui allait changer le destin de Harold Fry". Hélas, je n'ai pas été autant séduite par "Si on dansait...". Frank, le personnage principal, est disquaire à Londres, spécialisé dans le vinyle. Nous le suivons à plusieurs époques de sa vie, Rachel Joyce nous raconte la face A puis la B ( et ensuite la C et la d'De son existence ! Un auteur a le droit de s'autoriser des "licences musicales) Son existence est placé sous le signe de la musique, une musique qui à la fois blesse et guérit. Enfant, il est initié à la musique par Peg, son extravagante mère. D'elle, il retient surtout les moments privilégiés où ils recevaient de nouveau vinyles que Frank déposait précautionnement sur la "Dansette", leur platine, et qu'ils écoutaient, allongés sur un tapis. Peg n'était peut-être pas douée comme mère, mais c'était une conteuse hors-pair. Elle connaissait de très nombreux musiciens et racontait à son fils les circonstances de la genèse des oeuvres. Cette "formation" lui permett dans la suite du roman de devenir une sorte de "musicothérapeuthe". En 1988, il débarque à Londres après le décès de Peg et découvre une petite impasse miteuse, Unity Street ainsi qu'un commerce à l'abandon. Il y installe sa boutique de vinyles et rapidement ses clients deviennent des patients. Il sait instinctivement la musique qui va convenir à chacun d'entre eux pour aller mieux. Et ce, jusqu'au jour où une jeune femme, Lisa, s'évanouit sur le pas de sa porte. En elle, il n'entend pas de musique, mais le silence. Une bien jolie énigme se présente alors à lui.


La trame du roman mêle l'histoire d'amour de Frank et Lisa et celle de l'impasse. La ruelle abrite un ancien prêtre, reconverti dans la vente de bibelots religieux, un boulanger polonais, des jumeaux croque-morts, un tatoueuse et un pub, le Englands Glory tenu par Peter. le lieu est comme un micro-village, un condensé d'humanité où les personnes, d'origine et de culture différentes cohabitent sans véritable souci. United Street est une utopie, un plaidoyer pour le vivre ensemble malgré la pauvreté et une odeur persistante de fromage et d'oignon. Une utopie menacée par un entrepreneur immobilier, n'hésitant pas à user de la violence et de la rumeur pour parvenir à ses fins.

C'est joliment écrit, et pourtant je n'ai pas adhéré avant la toute fin. Frank n'entend pas de musique chez Lisa. Moi, je n'ai pas entendu battre le coeur des personnages. Ils sont très stéréotypés, brossés à grands traits, et souvent réduit à un "accessoire", une attitude ou un " défaut" : Madame Roussos et son chihuahua, les jumeaux et leur habitude de se prendre par la main quand ils sont inquiets ou Kit, l'assistant de Frank et sa maladresse aussi grande que son envie de bien faire. Frank et Lisa ont des passés très lourds, que la musique et l'amitié vont "réparer". Assez clairement se dessine le schéma d'un conte, qui ici serait musical. Je ne suis pas fan du genre, ceci explique peut-être pourquoi je suis restée en retrait par rapport à l'histoire. Je me suis fait rattraper dans la dernière partie. Les personnages et les situations deviennent moins prévisibles et acquièrent pour moi la part d'humanité qui leur manquait.

Un autre aspect de ce livre m'a gênée, présent dès le début. Il tient en quelques mots : " Pour écouter les musiques préférées des personnages de "Si on dansait ...", découvrez leur playlist ! " suivis de deux adresses menant à Deezer ou Spotify. Ce roman est une déclaration d'amour de l'auteure à la musique et aux vinyles. Cet amour est présent à chaque page. Je dois appartenir à la vieille école, celle qui pense qu'un roman doit se suffire à lui-même, que les mots ont le pouvoir de tout décrire, sans que l'on est besoin d'une bande-son à côté. C'est là encore une jolie idée marketing, mais je la ressens comme du sucre sur du sucre. Dans un roman, la seule musique que j'aime, c'est celle des mots.

Une lecture sur un mode mineur

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Un roman joliment écrit et constellé de morceaux de musique de grands compositeurs de tous styles. Les personnages sont attachants. Un récit enrichissant, vivifiant, divertissant.

" La musique, c'est une histoire de silence. La musique sort du silence et elle y retourne toujours. C'est un voyage. "

" le jazz, c'est une histoire d'entre les notes. C'est ce qui se passe quand vous écoutez vos silences et vos fêlures. Car c'est là que les choses arrivent, quand vous avez le courage de sauter sans filet de sécurité. "
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Tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque, je me suis laissée tenter par la jolie couverture. Je connaissais l'auteure pour avoir lu « deux secondes de trop » avec lequel je me souviens avoir passé un bon moment.
Le synopsis parlait de musique avec une histoire semblant dans l'esprit feel good bien dans l'air du temps. Bref, me voilà donc lancée !

L'histoire débute à Londres à la fin des années 80. Franck est disquaire fervent défenseur des vinyles ; il se refuse à vendre autre chose et surtout pas de CD ! Il est passionné de musique quelqu'elle soit, initiée aux histoires et aux émotions qu'elle transmet depuis sa plus tendre enfance par sa mère Peg. Il a le don de trouver LA musique dont une personne a besoin pour aller mieux. Sa boutique survit difficilement dans une petite rue en décrépitude. Mais Franck peut compter sur ses voisins, propriétaires eux aussi de boutiques improbables et tous aussi originaux les uns que les autres ; mais à Unity Street, tous sont solidaires et plutôt heureux dans l'équilibre qu'ils ont trouvé au contact les uns des autres. Arrive un beau jour une cliente énigmatique au manteau vert qui va chambouler leur petit train-train...

L'organisation des parties du livre en face A, face B est plutôt originale. Malgré tout, j'avoue avoir eu quelques instants d'incompréhension avec l'enchaînement des faces C et D. Mais bon, pourquoi pas.

Mon avis est assez paradoxal : je n'ai pas eu de coup de coeur mais j'ai pourtant lu jusqu'au bout. Je voulais comprendre la personnalité de Lisa et ses motivations ; ce personnage m'a parfois agacé. J'ai trouvé quelques longueurs dans le texte, un rythme un peu trop lent à mon goût surtout pour la première partie. J'ai apprécié la solidarité, la ténacité et la cohésion des petits commerçants d'Unity Street. Pour autant, le dénouement ne m'a pas surprise avec un manque de réalisme dans le déroulé des derniers événements.

En deux mots, ce livre n'est pas désagréable à lire mais sans plus.
Par ailleurs je rejoins l'avis de précédents commentaires : je n'ai pas compris le choix du titre en français ... la traduction littérale du titre originale aurait été, à mon sens, plus adaptée (« the Music Shop »).

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Rachel Joyce vit en Angleterre, dans une ferme du Gloucestershire, avec sa famille. Elle a été pendant plus de vingt ans scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision, et comédienne de théâtre récompensée par de nombreux prix. La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi, son premier roman, publié chez XO en 2012, a connu un gros succès international. Il a été traduit en 23 langues et s'est vendu à plus 150.000 exemplaires en France. Si on dansait… est son quatrième roman dans lequel on retrouve la plume magique de l'auteure.
Avec la même sensibilité qui a fait le succès de la lettre qui allait changer le destin de Harold Fry, Rachel Joyce y célèbre le courage et la solidarité de gens ordinaires, la force de l'amour mais aussi la puissance de la musique et son extraordinaire pouvoir de guérison.
« Frank ne savait jouer d'aucun instrument, il ne savait pas lire une partition et il n'avait aucune connaissance musicale particulière, mais lorsqu'il s'asseyait face à un client et qu'il attendait attentivement, il percevait une mélodie. Pas une symphonie complète, juste quelques notes, au mieux un accord. Et cela ne se produisait pas chaque fois, seulement lorsqu'il s'abandonnait et se laisser flotter dans cet entre-deux. Il avait toujours ressenti cela, d'aussi loin qu'il s'en souvienne. le Père Anthony appelait ça une « intuition ». Pour Maud, c'était un « truc de dingue ».
Inspirée, originale, empreinte de bienveillance et de mystère, cette jolie romance musicale déborde d'un optimisme rafraîchissant qui fera le bonheur de tous les amateurs de musique et de belles histoires. Rachel Joyce y déploie toute la magie de son écriture et sa capacité à créer des personnages irrésistibles. Sa joyeuse bande de marginaux cabossés par la vie est si attachante, si attendrissante, qu'elle suscite immédiatement l'empathie. le charme de ces personnages, leur chaleur et leur générosité vous redonneront à coup sûr foi en la nature humaine !
Et pour encore plus de plaisir, laissez-vous bercer par la playlist disponible en début d'ouvrage. Vous verrez, entre deux chapitres, vous vous surprendrez à fredonner !
Si on dansait… est un feel-good book pétillant, drôle et émouvant qui va ensoleiller votre vie comme le tube de l'été !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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