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EAN : 9782845637733
347 pages
XO Editions (04/06/2015)
3.56/5   139 notes
Résumé :
Le roman inoubliable de ceux qu'on aime et qu'on laisse partir .
Vingt ans que leurs chemins s'étaient séparés. Il a suffi d'une lettre de Queenie, lui annonçant qu'elle allait mourir, pour qu'Harold Fry décide de la retrouver. Alors qu'il traverse, à pied, l'Angleterre, Queenie, de son côté, redoute les retrouvailles. Comment lui faire face ? Comment lui dire ce qu'elle cache depuis tant d'années ? Queenie lui écrit une seconde lettre. Elle lui raconte toute... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Harold Fry a entendu l'appel au secours de Queenie claquemurée dans un centre de soins palliatifs. Sans même réfléchir, il part rejoindre sa vieille amie en traversant à pieds l'Angleterre, lui envoyant cartes postales sur cartes postales. « Attends-moi, lui dit-il ! », tandis qu'il entreprend un voyage exténuant, qu'il se dépouille de tout, et devient aux yeux de la population bouleversée par sa quête, une sorte de saint des temps modernes.
A Queenie d'entreprendre à son tour un long voyage en essayant d'oublier cette chose qu'il y a sur le côté de son visage, qui la grignote chaque jour un peu plus et l'empêche de parler. Elle aussi part rejoindre Harold, ce gentleman, cet homme doux et bon, aux pieds ancrés dans le sol, aux épaules solides. Elle lui écrit une longue lettre où elle raconte ces belles éclaircies qui ont jalonné son existence. Quelques belles amourettes, et la voix profonde de son père qui chantait « Mighty Like a Rose ». Les parties de figue-balle et les foxtrots endiablés. Les livres toujours présents, le jardin au bord de la mer et l'aube argentée. le bout de bois flotté planté dans la terre et la maladie qui commence à s'agripper à sa joue. Elle raconte ses défaites, ses fuites, ses grands rêves avortés, et toutes ses peurs, toutes ses souffrances. Elle lui dit à quel point elle l'aimait, lui, le grand et bon Harold qui marche à travers l'Angleterre pour la retrouver. Elle lui dit à quel point ils sont semblables : « deux êtres qui font partie du monde tout en restant en retrait. »
Très vite, la folle aventure d'Harold dépasse la personne de Queenie. Ce sont tous les malades du centre de soins palliatifs qui espèrent la venue d'Harold. Des êtres en bout de course, aux corps démolis, qui n'ont plus que l'humour pour combattre les injustices du destin. Alors, c'est décidé ! Croix de fer, croix de bois ! « À partir de maintenant, personne ne meurt. Nous attendons Harold Fry. »
« La lettre de Queenie » ne peut être dissociée de « La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi ». Bien sûr, on peut les lire indépendamment, mais ces deux livres restent les deux faces d'une même pièce. L'histoire de deux êtres effacés, timides, asociaux, montrés du doigt par les imbéciles, qui décident de se retrouver au crépuscule de leurs vies en faisant quelque chose de grand, de lumineux, quelque chose qui les dépasse.

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Voici , pour ceux qui ont lu et apprécié " La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry...." la version de celle qui est à l'origine, par sa lettre, de la longue marche existentielle, semée de rencontres, d'Harold.C'est vrai qu'on ne sait presque rien , dans la première version, de Queenie, sinon qu'elle a marqué le passé d'Harold, assez pour qu'il entreprenne ce voyage insensé.

Queenie qui se meurt, au centre de soins palliatifs St Bernardine, mais malgré l'horreur et la douleur au quotidien ( elle souffre d'un cancer déformant), le défi d'Harold va entraîner un regain d'optimisme, dans l'attente de son arrivée, parmi tous les résidents, en fin de vie mais qui continuent à espérer, à plaisanter, à se battre contre la mort.

Ce livre est bien sûr poignant mais aussi plein d'humanité, de solidarité, il touche au coeur. Et que l'on aime Queenie, le désir de fuite permanent qui a hanté son existence, sa profonde solitude, sa discrétion trop grande, son effacement, son sentiment de culpabilité...

En créant son délicat jardin de bord de mer et en y consacrant tout son temps et son amour,elle a pu exorciser en partie son chagrin, sa perte, elle a pu les magnifier.

Un beau portrait de femme, perdue et frémissante, toute en intériorité, une approche sensible d'un autre aspect de l'histoire, qui complète parfaitement la première version.

" La lettre de Queenie" ou les mots impossibles à transmettre...
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Mon premier billet de 2014 était consacré à la lettre d'Harold qui m'avait transportée (si vous voulez une session de rattrapage sur mon ressenti, c'est ICI). J'avais été touchée par cet homme, sa marche, ... En ne connaissant que sa version de l'histoire, et en continuant à me demander qui était Queenie dont on ne savait pas grand chose au final.

Et puis, bien plus tard, arrive ce roman. Arrive la version de Queenie. Plus tard, bien plus tard, comme de vieux souvenirs que l'on pensait oubliés et qui refont surface. Queenie mais qui êtes-vous chère Queenie? Que s'est-il passé pour qu'Harold abandonne tout et se lance dans sa longue marche? Et vous chère Queenie, comment avait vous vécu cette marche?

Voilà, les réponses à ces questions nous sont enfin livrées.

Oh bien sûr, je pense que certains lecteurs préféreront entretenir cette part de mystère et s'imagier leur histoire. Pour ma part, l'occasion de savoir nous étant offerte, je me devais d'y plonger. J'en ressors le coeur aussi serré qu'à la lecture du récit d'Harold. Les sentiments de cette femme éclatent tantôt tout en retenue, tantôt tels des feux d'artifice. Un autre coeur se livre, déborde et s'emporte, même la maladie ne parviendra pas à le faire taire. L'écriture est pour Queenie ce que la marche fut pour Harold. Elle aussi trace son chemin et cherche la rédemption, le courage d'affronter son passé quel qu'il soit.

Queenie se livre, aidée par ses soignants. Elle se livre en attendant son cher Harold. Elle écrit et parle de son histoire comme pour s'accorder une dernière danse. Elle se livre et offre son histoire comme pour faire savoir à Harold qu'elle tente de l'attendre comme il le lui a demandé.

Malgré la peur du "réchauffé", je me suis laissée faire et emporter dans leur histoire une seconde fois. Je me suis laissée happer par les sentiments des personnages, je me suis assise aux cotés de Queenie pour écouter et lire son histoire. Je lui ai tenu la main tout le long de son chemin.

J'étais heureuse de découvrir cette facette de l'histoire que j'ai tant aimée, au point de presque ressentir le soulagement de Queenie quand elle s'est livrée. Je n'ai pas eu l'impression de revivre une seconde fois le même récit, mais au contraire, d'avoir eu la chance d'en connaître la partie qu'il nous manquait. Maintenant, je sais pourquoi Harold s'est lancé dans ce périple, ses raisons étaient plus qu'honorables.

Après, le livre peut-il se lire "seul"? Sans doute oui, mais je ne suis pas convaincue que l'effet serait le même. Aussi, si vous ne l'avez pas encore ouvert, je vous invite à tout d'abord suivre la marche d'Harold, avant d'aller à la rencontre de Queenie. L'un complétant l'autre, il serait dommage de s'en priver.

Un roman bourré d'émotions, un roman humain, des pages que j'ai savourées telles un recueil de souvenir.

Je remercie vivement les éditions XO de m'avoir fait parvenir cette suite (ou plutôt ce parallèle) tant attendue !
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Queenie, en phase terminale d'un cancer, écrit à son ancien ami et collègue Harold Fry pour lui dire adieu. Celui-ci entreprend une marche à travers l'Angleterre pour lui faire un dernier au-revoir. En l'attendant, Queenie va rédiger ses confessions où elle lui racontera son amour pour lui, son ressenti de culpabilité dans l'histoire de son fils et ses années passées sans lui.
Touchant mais que de tristesse !! La fin m'a vraiment déçue.
Le petit plus : les descriptions de la maison et du jardin de Queenie au bord de mer (ça fait envie).
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J'avais peur de m'ennuyer en lisant La lettre de Queenie, car je m'imaginais naïvement la même histoire que La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, mais racontée par un autre protagoniste. Mais c'est tellement plus que ça ! Alors que dans le premier roman, ce qui importait était le chemin parcouru, ici on est dans l'attente, l'attente de Queenie qui se trouve dans un centre de soins palliatifs, et qui veut rester en vie tant qu'Harold ne sera pas arrivé. Elle prend donc, difficilement, la plume pour écrire cette deuxième lettre à Harold et lui raconter ce qu'elle n'a jamais osé lui dire lorsqu'ils travaillaient ensemble. Et on voyage, même si Queenie reste dans sa chambre, avec comme seul horizon le jardin du centre de soins. On voyage dans le passé, non seulement pour voir sous l'angle de Queenie la tragédie vécue par la famille Fry, mais également dans le passé de Queenie, avant son arrivée à la brasserie où travaillait Harold, et après son départ il y a 20 ans. Les descriptions relatives à la petite maison qu'elle occupera au bord de mer sont très belles, et les tranches de vie du centre de soins palliatif sont très émouvantes. On ne s'ennuie donc pas du tout, et j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Si tu veux savoir à quoi elle ressemble, imagine un épouvantail en pantalon stretch violet, en sweat-shirt de couleur vive, et coiffé d'un turban en éponge vert. Elle porte un rouge à lèvres écarlate et demande à sœur Lucy de lui faire les ongles assortis. Elle dessine deux arches orange à la place des sourcils, ce qui lui donne un air perpétuellement surpris. Elle dit aux bénévoles que l'un des points positifs de la chimiothérapie c'est qu'elle n'a plus un poil sur le visage ou le corps. C'est comme une épilation brésilienne gratuite, dit-elle. Mais l'envers de la médaille c'est que tous ses cheveux sont tombés aussi. (" Qu'est ce que c'est qu'une épilation brésilienne ?" a demandé sœur Lucy l'autre jour. Finty a avalé sa salive et semblé demander de l'aide, mais le roi Nacré examinait un colis et Barbara avait encore perdu un de ses yeux de verre sur ses genoux. " C'est un genre de coupe de cheveux, répondit Finty. Très courte" )
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- Il y a eu ce concours de danse il y a longtemps. On était en vacances, moi, et mes parents. Je voulais gagner. Mais j'étais un gamin. Je ne savais pas danser. Je faisais juste… vous savez, je jetais mon corps dans tous les sens. Je croyais que les gens riaient parce que je dansais bien, mais ensuite, j'ai vu que ce n'était pas le cas. Ils riaient parce que j'étais bizarre. J'ai cherché mon père des yeux et devinez quoi ? Il riait aussi. Et maman. Eh bien, elle tenait simplement sa tête dans ses mains. Comme si elle ne savait pas du tout quoi faire. Je les regarde, Queenie. Et c'est comme si ce n'était pas mes parents.
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La vie est différente pour moi au centre de soins palliatifs. Les couleurs, les odeurs, la manière dont la journée s'écoule. Mais je ferme les yeux, et la chaleur du radiateur devient le soleil sur mes mains, l'odeur du déjeuner, celle de l'iode dans l'air marin. J'entends les patients tousser, mais ce n'est plus que le vent dans mon jardin du bord de mer. Je peux m'imaginer toutes sortes de choses, Harold, si je décide de le faire.
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Parfois il faut faire quelque chose avec sa douleur parce que sinon elle vous submerge.
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Je me mets à pleurer. Ce ne sont pas des larmes de douleur. Ce sont des larmes de soulagement. Maintenant que j’ai donné vie aux chansons que j’avais dans la tête et que je les ai posées sur une page, maintenant que mon crayon les a transformées en signes, je peux les laisser partir. Il n’y a plus de tumulte dans ma tête. Le chagrin est toujours là mais je n’ai plus mal.
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Vidéo de Rachel Joyce
SI ON DANSAIT... de Rachel Joyce ? http://bit.ly/siondansait EN LIBRAIRIE LE 16 MAI 2018
Pour écouter la playlist du roman : ? Deezer : http://bit.ly/deezer_siondansait ? Spotify : http://bit.ly/spotify_siondansait
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