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Critique de Domichel


Arno : une série de six albums, interrompue depuis 1997 et sans doute ne reprendra-t-elle pas puisque le scénariste du début est mort aujourd'hui…
Mais quel scénariste ! Jacques Martin lui-même, celui qui a fait naître Alix, Lefranc, Jhen devenu Xan, et autres Orion & Kéos… le Maître pour moi de la BD historique, dont ont eu le bon goût de s'inspirer nombre d'auteurs prolifiques d'aujourd'hui ! Au dessin de ce premier album un certain André Juillard, oui, celui des 7 vies de l'Épervier, jusqu'à aujourd'hui la reprise de Blake et Mortimer (d'un autre maître, Edgar-Pierre Jacobs ; avec d'ailleurs plus ou moins de bonheur quant aux scénarii, mais c'est là une autre histoire).
Ces deux grands de la BD historique, unis pour lancer en 1985 le magazine VÉCU. En effet le n° 1 titrait «Pour les amateurs d'Histoire et de BD» avec une couverture signée Juillard montrant Arno de dos face au sphinx de Guizeh. Ce personnage, musicien de son état, commence sa carrière de ”papier” à Venise et plus tard accompagnera Bonaparte lors de sa campagne d'Égypte. Il sera son oeil caché et l'aidera à déjouer des complots visant le jeune général. Plus tard devenu Premier Consul, Bonaparte enverra Arno en mission aux Amériques où en Louisiane il vivra de nouvelles aventures, à ce jour sans suite.
C'est dommage, car outre une documentation sans faille - on connaît les deux auteurs - tant du point de vie historique que des décors et des costumes, on avait la trame d'une véritable saga qui faisait le bonheur des lecteurs ; trop peu nombreux sans doute, mais très fidèles. le personnage d'Arno était attachant et sa connivence avec Bonaparte n'est pas sans nous rappeler une série d'aujourd'hui, Double Masque, avec La Torpille et le même Bonaparte. le dessinateur avait changé au bout de trois épisodes, laissant la place à Jacques Denoël qui faisait là ses débuts (réussis) en album…
Faut-il qu'il y ait toujours des repreneurs d'histoires quand l'auteur disparaît ? C'est là une question souvent posée, sans réponse définitive, à chaque occasion les pour et les contre s'opposent, mais on avait un sujet qui pouvait continuer encore quelques aventures, cependant le public trop discret aura sans doute scellé le sort d'un personnage de papier à la nature éphémère.
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