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Critique de l-opulence-de-la-nuit


J'ai moult livres que je n'ai jamais critiqué ici...Pourquoi ? Parce que ce furent des lectures d'avant mon inscription au site et que ma mémoire flanche. Je m'y reprends alors, des quelques souvenirs que j'ai... Mais là, celui-là ! Celui-là ! Fut mon premier âme soeur de livre, rien que ça !

J'avais alors 15 ans et ça va faire 15 ans (ça pourrait être le refrain d'une chanson ça). Mon professeur de français de l'époque était un être que je haïssais fortement pour plusieurs raisons personnelles, et dont je n'aurais jamais soupçonné (et n'ai pas pris mes égards avec lui même de ce fait.....je reprendrais bien contact tiens mais je n'ai plus son nom) qu'il allait "m'imposer" une lecture que je ne connaissais pas qui deviendrait le 1er livre que j'emporterais sur une île déserte (drôle de livre si l'on veut y survivre...). Donc, un beau jour il nous "colle" deux lectures : Lambeaux, Charles Juliet que je ne connaissais pas le moins du monde (Il est né un 30 septembre comme moi l'auteur, la belle affaire ;-)) et Enfance de Nathalie Sarraute.

Bin j'ai fait le grand écart (cérébral, le vrai je sais pas faire).
Ce sont deux autobiographies, là où s'arrête pour moi le fil : j'ai dévoré Lambeaux si bien si vite que j'en ai haïs Enfance qui pour moi (je devrais le relire, je me le promets) n'était rien à côté...

Je ne vais pas tout résumer. Lambeaux, c'est donc en première partie la construction de l'auteur sans sa mère biologique, qui après des tumultes et une ultime grossesse non désirée et épuisante, tenta de mettre fin à ses jours et finira délaissée de nombreuses années dans un hôpital psychiatrique jusqu'à un temps où les allemands vinrent l'occuper et.... l'on imagine la suite, qui s'est belle et bien passée.. Charles Juliet a été choyé par une mère adoptive, mais il a intimement gardé des séquelles fortes, sans trouver d'abord ses raisons (ignorance sur sa mère biologique un long moment) : un fond de mélancolie et de dépression continuel, un mal être profond, le trou... C'est en cheminant à reconstituer sa mère (Dans cette première partie il dit : tu, tu...tu... en parlant de sa mère qu'il fait REVIVRE) qu'il va se construire lui-même, tout l'enjeu de la deuxième partie. Où il se dévoile, sa dépression perpétuelle dont il ne sort jamais, une aventure amoureuse avec une femme d'une vingtaine d'années son aînée si je me souviens bien pour l'écart d'âge....(me trompais-je ?).

Lambeaux c'est.... Si l'on est si sensible à cette mélancolie, à ses 15 ans vous imaginez, dans son propre mal-être...un livre qui devient LA bible, le premier livre qui ME parlait intimement.

Bref, pour vous dire (et je sais bien qu'on s'en fiche je fais ma bavarde :-)) à la dissertation sur Sarraute et Juliet j'ai eu 11/20.
Le 11 pour ma dissertation sur Juliet, sur 10.....Hum!!parfait!!!! le 0/10 pour....copie blanche de Sarraute bien que j'expliquais alors au professeur sur la copie pourquoi je ne commenterais pas Sarraute ;) mais bonté d'un 11/10 pour Juliet....

Charles Juliet j'ai lu tout le reste, et j'avoue de nombreuses redondances dans ces écrits, toujours autobiographiques mais mer**!ça fait du bien!

Charles Juliet, c'est le poète d'un recueil qui s'appelle l'Opulence de la Nuit (clin d'oeil à mon pseudo tiens donc - et bonjour à un ami babelien qui se reconnaîtra ;) avec qui j'approfondirais ce pseudo).

Charles Juliet c'est l'élégance. Dans cette période adolescente difficile, j'ai pu le rencontrer à la médiathèque de ma ville... Quand j'ai su que j'allais le voir, j'ai préparé une lettre car je savais que je n'oserais rien dire....Je lui confie timidement entre bonjour et au revoir. Quelques semaines plus tard, je reçois un petit recueil très rare : Fractures, avec une jolie dédicace (il faut que je remette la main dessus!!) J'ai même gardé longtemps l'enveloppe... Et 15 ans plus tard, alors que j'ai connu l'amour de plus de 20 ans mon aîné, alors que je connais toute cette mélancolie...j'ai encore davantage à lui dire... Fichtre! faut que je (re)trouve son adresse!!!!!

Ceci n'est pas une critique comme les autres, tout simplement parce que ce livre est MA bible.



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