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Critique de araucaria


Ce n'est pas un livre facile dans le sens où l'auteur nous offre un texte à mi-chemin entre le roman autobiographique et le récit. Et quel texte! Il se livre à une introspection. On y découvre son mal-être, mais aussi celui de sa mère naturelle et les vies difficiles qu'ils ont pu avoir. Je trouve que son analyse des diverses situations est très bonne, très juste. Il est fin psychologue. Cette oeuvre se compose de deux parties. Dans la première, sa mère biologique se livre et raconte son mal de vivre, son manque de reconnaissance et d'amour qui la conduiront à commettre un geste dont les conséquences lui seront fatales. Dans le second, il présente sa seconde famille, celle chez qui il a été reçu et gardé comme un vrai fils, et cette "mère" de substitution qui aura joué un rôle essentiel, tant elle fût remplie d'amour et de générosité malgré une vie précaire.
Charles Juliet évoque aussi naturellement les études qu'il a pu effectuer grâce à son intégration dans une école d'enfants de troupe, là encore un parcours où les difficultés ne lui ont pas été épargnées. Il parle de ses études abandonnées, de son entrée dans la vie active et surtout de son désir profond de devenir écrivain... Mais pas n'importe quel écrivain, car il met la barre très haut... offrant aux lecteurs une superbe analyse où il se juge avec grande sévérité.
Par bien des points ce livre est sinistre, très déprimant, mais c'est aussi le magnifique témoignage offert par une âme tourmentée parce qu'elle a simplement eu une enfance hors normes, mais après tout chaque parcours n'est-il pas hors normes? L'enfance... écrivains, psychologues, philosophes... beaucoup se sont penchés sur cette période de la vie et ont écrit sur ce sujet. "On ne guérit jamais de son enfance, soit parce qu'elle fut heureuse, soit parce qu'elle ne le fut pas." (Robert Mallet), des poètes aussi, des chanteurs et paroliers (Barbara ou Jean Ferrat : "Nul ne guérit de son enfance"....).
Ce roman autobiographique peut donc parler à tous, et toucher encore un peu plus les "accidentés de la vie" qui traînent les premières années de leur existence comme un boulet, parce qu'ils ont été orphelins, abandonnés, non désirés, mal aimés, rejetés, incompris... et qui, jusqu'à un âge avancé de leur vie d'adultes seront en quête d'un peu d'amour ou tout au moins de reconnaissance...
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