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Un petit garçon erre dans les rues de la capitale coréenne. Un policier le prend sous son aile et l'emmène à l'orphelinat américain de Bertha Holt. Jung-Sik Jun se retrouve alors parmi des tas d'autres comme lui, orphelin et bon pour l'adoption. Gentil, souriant, affectueux, miel de couleur de peau, il est fortement recommandé. Mais, une petite cicatrice et un bleu auront suffi à faire fuir un couple. Qu'importe... Les adoptants ne manquent guère. C'est ainsi qu'à tout juste 5 ans, c'est à dire l'âge où pour lui il a commencé à vivre, il est accueilli par une famille belge qui comprend déjà 4 enfants, une autre petite fille adoptée viendra compléter la fratrie. Une nouvelle vie s'offre à lui, un nouveau pays, de nouveaux compagnons de jeu et une nouvelle place à se faire...

Jung se livre et nous plonge dans sa vie intime. de l'histoire de la Corée à sa vie de pré-adolescent en passant par son enfance, il nous raconte son parcours semé d'embuches, sa place dans sa famille ou parmi ses camarades de classe mais aussi ses sentiments vis à vis de son pays et de sa maman. L'auteur nous livre un témoignage poignant, riche et fort intéressant sur sa condition d'adopté et le regard qu'il porte sur la Corée. Malgré un sujet sensible qui le touche profondément, il parsème ici et là quelques touches d'humour et d'ironie. L'ensemble se veut léger mais néanmoins émouvant. En noir et blanc, le trait tout en rondeur apporte une touche de fraîcheur.

Couleur de peau: miel... fruité et coloré...
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"Il rêve, couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin, il le fait
Trait pour trait".
Le portrait, Calogero


L'auteur raconte son enfance et son adoption à 5 ans, par une famille belge. Dans son miroir, l'enfant voit un petit Coréen. Il l'écrira dans le tome 2:
- C'est mignon, un petit asiatique, avec les yeux bridés, toujours sage.

Sauf, quand il ment ou quand il falsifie ses notes en classe, ( on l'a tous fait, non?). Mais, Jung ne ment plus à 36 ans, quand il fait des recherches sur l'histoire de l'adoption en Corée...


Des milliers d'enfants sont d'orphelins ou ont été séparés de leur famille, à cause d'un dictateur, Kim Il Sung, et de la guerre de Corée( 1950-1953)
Beaucoup d'enfants adoptés étaient d'origine illégitime ( union de Coréennes avec des soldats américains ou européens...)

La Corée du Sud était une société machiste.( Ça n'a pas vraiment changé!) En 1960, la loi familiale sud coréenne annihila les droits démocratiques de la femme, pour instaurer les pleins pouvoirs de l'homme !
Une femme qui divorçait, n'avait plus aucun droit sur son enfant... Une maternité hors mariage, était une honte! Sans argent et mise au ban de la société, la femme n'avait qu'une solution :
abandonner son "bébé" !


Abandon pour des questions raciales , sociales et de grande pauvreté. L'adoption internationale Coréenne est un phénomène unique dans l'histoire humaine!
La mère de Jung était-elle une mère célibataire, elle l'a abandonné ou est-elle décédée ?
Mais parfois, Jung peut apercevoir sa maman, ou seulement une silhouette, en costume traditionnel Coréen, dans un grand champ de blé...


"On ne choisit pas ses parents,
on ne choisit pas sa famille
Être né quelque part
C'est toujours un hasard
Je suis né quelque part
Laissez moi ce repère
Ou je perds la mémoire"
Maxime le Forestier
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Devant assister à la projection du film "Couleur de peau : miel", titre éponyme de la série de l'auteur Yung et étant arrivé sur le lieu de mon reportage avec une heure d'avance, je me suis laissée tenter par une très agréable proposition : me plonger dans la lecture de ce premier tome et au bout de trois quart-heure, l'auteur avait eu le temps d'arriver et moi, d'achever dans ma lecture-découverte.

Notre auteur protagoniste n'est qu'un petit garçon, errant seul dans Séoul là où commence notre histoire. Recueilli par un policier puis placé pour un temps dans un orphelinat, il ne faudra pas longtemps pour qu'il soit adopté par une famille vivant en Belgique. S'adaptant très vite et très bien dans cette famille qui compte déjà quatre autres enfants, notre jeune héros ne peut cependant s'empêcher de devenir un peu infernal sur les bords, été pris une première fis la main dans le sac après avoir commis un vol de tickets-repas mais surtout en falsifiant ses bulletins scolaires et en mentant régulièrement. Est-ce un défi envers sa famille d'adoption bien qu'il sache qu'il sera sévèrement puni après chacun de ses mensonges ou simplement une recherche identitaire...

Un premier opus très fort qui cadre bien le décor, met les personnages en place et donne d'horribles données statistiques sur les enfants coréens abandonnés, de nombreuses années après la guerre de Corée. Manque d'argent, droit des femmes non reconnu...bref, un premier tome pas très réjouissant mais avec néanmoins une bonne dose d'humour par moments et je rajouterais même, heureusement, la pilule est moins dure à avaler !
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N'ayant aucune culture dans le domaine « BD », je choisi au hasard, par un coup de coeur pour la couverture, le plus souvent.
Bien m'en a pris cette fois-ci. Après avoir succombé au charme de ce bambin brandissant fièrement sa pancarte avec son nom et sa date de naissance, j'ai découvert un texte plein de tendresse.
A travers sa propre histoire, Jung aborde le sort de centaines de milliers d'enfants coréens adoptés à l'étranger à la fin de la guerre qui a laissé son pays exsangue et rempli d'orphelins.
Jung a grandi à Séoul, trouvant sa nourriture dans les poubelles, errant dans les rues. Mais cette vie-là ne l'intéresse plus, sa vie est depuis 36 ans en Belgique, dans la famille Hénin. Une famille où il y a déjà 4 enfants biologiques, et où une petite soeur de Corée le rejoindra plus tard. Une famille où les parents ne sont pas parfaits, mais où il n'a manqué de rien. Une famille, tout simplement. Un entourage qui manque à des milliers d'enfants de par le monde, des enfants qui attendent des parents, des parents qui n'arrivent jamais pour certains. Jung a eu de la chance.
Cet ouvrage traite avec beaucoup de délicatesse de problèmes graves.
L'émotion est palpable, mais on ne tombe jamais dans le pathos.
Ce fut un coup de coeur inattendu.



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Dans ce très beau premier tome, Jung, l'auteur revient sur ses souvenirs d'enfance, les souvenirs d'un petit coréen adopté à l'âge de cinq ans par une famille belge. Il évoque sa complicité avec ses frères et soeurs et leurs bêtises, ses parents parfois sévères mais qui lui ont offert une belle enfance, ses difficultés à oublier sa différence même s'il n'est pas le seul adopté du village...

Outre les souvenirs d'enfance, il y a aussi un aspect presque scientifique dans ce récit. Jung rappelle le contexte historique et social en Corée, les chiffres de l'adoption avec ces milliers d'enfants, etc.

Tout au long du manga, on ressent une certaine amertume qui nous laisse deviner les difficultés qu'il y a à être un enfant adopté qui ne connaît rien de son histoire, de la manière dont il s'est retrouvé seul dans Séoul, ni de sa vraie mère.

L'histoire de Jung est très touchante et j'ai hâte de découvrir la suite de son témoignage dans le prochain tome.
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Jung est né en Corée du Sud. Il est orphelin et recueilli dans l'un des plus grands orphelinats américains de Séoul. Il sera adopté par une famille belge, éduqué de manière stricte et sévère. Entouré par ses frères et soeurs, il va rapidement s'intégrer. Mais la question de ses origines, l'envie de connaître son histoire va peu à peu prendre forme dans sa tête...
Ce premier tome nous permet de faire la connaissance de Jung. Il nous présente sa famille belge et ses débuts d'adopté. Les dessins en noirs et blancs sont doux et nous permettent de facilement entrer dans l'univers de l'auteur. Un premier tome touchant et qui ne nous qu'une seule envie : découvrir les 3 suivants !!!
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C'est le film d'animation – qui au passage est une petite merveille – qui m'a conduite vers le roman graphique. On y fait la rencontre d'un petit garçon, probablement orphelin, errant dans les rues de Séoul. Un policier le trouve et le conduit jusqu'à l'orphelinat américain où il se voit attribuer le numéro 8015, devenant alors officiellement un enfant « recommandé pour l'adoption ». L'enfant nommé Jung Sik Jun passe quelque temps à l'orphelinat avant d'être adopté par une famille belge qui comprend déjà trois filles et un garçon. Se défaire du passé et s'ancrer dans un présent dont il a tout à découvrir n'est pas chose aisée pour Jung et les bêtises de la jeunesse vont cacher pour un temps une quête identitaire particulièrement forte…
L'auteur a eu l'intelligence de raconter son histoire avec tendresse et humour. Aussi n'est-on jamais dans une tristesse pure, ni, pire, dans une recherche de pathos. Au contraire, le regard porté sur son enfance est doux : les difficultés de ne sont pas niées, les interrogations ne sont pas tues, bien au contraire, mais tout est raconté avec le regard apaisé de l'adulte. Ce même adulte livre au lecteur quelques clés pour bien comprendre le système dont il a été un élément en tant qu'enfant coréen adopté : cet apport historique est précieux car instructif. le graphisme en noir et blanc est un choix intelligent et certaines vignettes sont particulièrement belles, comme celle où les tiroirs posés sur son front font écho aux souvenirs ou celles représentant sa mère biologique sans visage. À lire, donc, pour la manière très intelligente qu'a eue l'auteur de traiter le sujet de l'adoption. Mais ne pas hésiter à visionner le film d'animation qui, à mon sens, est encore plus émouvant.
Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Jung a grandit dans un orphelinat après qu'un policier l'ait sorti des rues de Séoul. Il se compte aujourd'hui parmi les milliers de Coréens qui ont été adoptés à travers le monde.
Dans son cas, ce sera destination la Belgique dans une famille nombreuse avec des parents qui éduquent "à l'ancienne" avec les paroles blessantes qui vont avec...

L'adoption, un sujet très épineux dont Jung parvient à exposer les enjeux et les conditions qui ont amené la Corée à faire adopter autant d'enfants.
Si j'ai parfois eu du mal avec le ton très amer, voir même acide, du dessinateur, j'ai tout de même trouvé le propos intéressant.
Quant au graphisme doux , clair et aéré surtout, il permet une lecture encore plus fluide.

Un titre intéressant pour comprendre ce phénomène dont on parle peu - ou de façon un peu 'fashion' dans la presse people..
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J'ai beaucoup aimé cette lecture d'autant que le thème de l'adoption est un sujet qui me touche, on suit ici le jeune Jung du moment de son adoption à 5 ans quand il est ramener par un policier à l'orphelinat, jusqu'à ses 13 ans dans ce premier tome.

J'ai aimé aussi que l'auteur nous indique des données sur la Corée du sud que nous ne connaissons pas forcément comme les données sur la guerre, les pays qui adopte le plus en Corée du Sud.

On suit Jung dans sa nouvelle famille avec de nouveaux frères et soeur et des parents pas toujours très aptes à lui fournir de l'affection, mais la complicité avec ses frères et soeurs l'aident énormément.

Un coup de coeur pour ce roman graphique autobiographique.
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" Je n'aimerais pas que ce livre suscite la pitié, plutôt qu'il touche les gens par son humour, sa charge émotionnelle et son ton décalé".
Et bien c'est gagné! le lecteur est interpellé gaiement par un orphelin coréen qui nous incite à réfléchir à sa situation et celle de son pays, se moquant tour-à-tour des Longs Nez et des Chinetoques, tout en nous parlant de l'émotion ressentie lorsqu'il peut poser sa tête sur les genoux de tante Yvette.
Que penser de l'adoption? Jung s'interroge. Indignation de cette vague d'orphelins en Corée du Sud et du statut des femmes dans les années cinquante, humilié par son statut d'adopté, mais élevé dans une vraie famille avec des frères et soeurs affectueux, sauvé d'une mort probable, d'une existence difficile...
Pourtant tout n'est pas tout rose pour le petit Jung: ses parents adoptifs ne sont pas des perles en matière d'affection et de tolérance et il en aurait bien besoin. Son effronterie cache la mélancolie de ne connaître sa mère qu'il aime plus que tout, et malgré tout, et l'étrangeté de ne plus connaître son pays, dans lequel il a pourtant vécu cinq ans.
Enfin, les illustrations sont claires, gaies, touchantes.

A la fin du roman graphique, Jung nous explique comment il en est venu à écrire ce livre si différent de ce qu'il avait fait jusqu'ici: le besoin d'aborder le thème de l'adoption, acte qui n'est pas anodin et à appliquer avec précaution. On comprend que dans son cas, c'est l'amour sans restriction de ses frère et soeurs qui ont rendu sa vie plus facile, mais ses parents adoptifs n'ont pas compris ses besoins.

Ce roman est le premier tome d'une série de trois et il a été adapté en 2012 au cinéma. J'ai hâte de découvrir la suite!
Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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