Citations sur Les sorcières de Kinvar, tome 2 : L'homme au masque d'a.. (3)
Au bout de plusieurs couloirs voilés, la jeune fille se perdit. Quelques détours plus loin, elle commença à prendre peur. Le labyrinthe était immense et elle percevait bien qu’une force magique le rendait presque vivant, l’empêchant de trouver son chemin et donc, sa cousine. Elle faillit pleurer mais se retint. Il fallait absolument qu’elle garde son calme, qu’elle ne se laisse pas aller. La jolie blonde se concentra, cherchant à prendre des repères pour se diriger correctement et méthodiquement. Elle souleva un voile, puis un autre. Tout à coup, elle aperçut une silhouette sur sa droite. Fronçant les sourcils, elle reconnut la petite Margot, le fantôme sans yeux et à la bouche cousue de sa tante assassinée à l’âge de dix ans. Que faisait-elle ici et pourquoi lui apparaissait-elle après plus d’un an de silence ? La fillette disparut derrière un voile. Emily la suivit. Elle lui apparut de nouveau quelques mètres plus loin. Lui indiquait-elle le chemin ?
La porte métallique glissa doucement et un nuage de ténèbres envahit le wagon, s’insinuant dans chaque recoin, chaque interstice. Ashton, Ace, Adela et Lucy se serrèrent les uns contre les autres, peu rassurés. De la noirceur émergea une multitude de créatures mécaniques et tordues. Toutes avaient une forme insectoïde et mesuraient la taille d’une main. Ici, une araignée avec une patte plus longue boitait le long du mur. Là, une mouche battait de son unique aile pour avancer. Elles s’arrêtèrent d’un même mouvement à deux mètres des loups puis s’écartèrent pour ouvrir un chemin depuis les ténèbres. Un homme pénétra alors dans le wagon. Il portait des vêtements simples mais d‘un noir profond. Il n’était pas très grand, mince, et avait l’air d’une brindille comparé aux garous.
— Je voulais juste t’aider, précisa-t-il gentiment.
L’instant d’après, il la plaqua contre le mur et lui agrippa le menton, la main tout près de sa gorge. Emily paniqua. Il lui releva le visage et plongea son regard dans celui de la jolie blonde. Les yeux de Gaetan étaient aussi froids et durs que des glaçons.
— Il t’a déjà eue, cracha-t-il avec dédain.