L'affaire Déborah

On soupçonnait fortement l’Iran d’être en voie de développer une bombe atomique. Ceci représentait une grande menace pour le monde occidental, les pays arabes voisins et, surtout, Israël. L’Iran ou plutôt son régime de mollah déclarait ouvertement, sans être provoqué, qu’il détruirait Israël et tous ses occupants. Si l’Iran se permettait de menacer Israël, il pourrait s’en prendre à tout autre pays qui entraverait son influence grandissante au Moyen-Orient. Il n’avait aucune réserve ni aucune crainte à capturer des soldats britanniques ou des citoyens américains. Il ne reculait devant aucune critique lors de la condamnation à mort d’un journaliste canadien, ou pour les massacres de ses propres citoyens opposés au régime. Ce pays ne semblait craindre personne, et ses dirigeants se croyaient invincibles.

Ils passèrent la nuit ensemble. Ils dormirent peu. David se sentait plonger dans un rêve tout éveillé. Elle dévoila sa sensualité et sa passion. Sa peau veloutée et soyeuse propageait un parfum captivant. Son corps se mêlait au sien et répondait en harmonie à ses caresses et mouvements. David vaguait dans un autre monde. Épuisé, il s’était finalement assoupi à l’aube. Quand il se réveilla, elle avait disparu. Elle avait, cependant, laissé une note.Merci, David, pour cette merveilleuse nuit affectueuse. Je me sens vivante et reconnaissante.

Ces criminels étaient néanmoins des brutes disposées à éliminer sans vergogne et sans laisser de trace ceux qui oseraient se mettre en travers de leur chemin.L’organisation Comedia défiait par son nom le poète italien Dante Alighieri dans le texte classique La Divine Comédie, écrit au début du 14e siècle. Dans la Divine Comédie ou Comedia de Dante, l’auteur décrit le passage de l’âme chrétienne dans son voyage à travers l’enfer, le purgatoire et le paradis. Comedia, l’organisation, reflétait plus la première transition.

Il prenait plaisir à admirer la belle et riche collection d’œuvres de Renoir, Manet, Degas, Pissarro, Gauguin, Van Gogh, Utrillo, Seurat, Mané-Katz, Picasso et Chagall et, bien sûr, celles qu’il chérissait, les œuvres de Cézanne. C’était un régal pour les yeux, et il pouvait passer de longues heures à étudier chaque détail de ces merveilleux chefs-d’œuvre. C’était un plaisir sensuel de découvrir le génie de ces maîtres dans leurs choix de couleurs, leurs coups de pinceau et leurs compositions.

Elle déambulait sur de longues jambes de manière provocante et assurée, mais sans vulgarité. Elle reflétait une élégance discrète et une beauté pure. Elle s’approcha de sa table et David remarqua ses grands yeux bleus, ses traits parfaits et son teint clair. Son apparence l’hypnotisa. C’était une vision angélique qui lui coupa le souffle. Sato San mit sa main sous la mâchoire de David pour lui fermer la bouche.