AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 32 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
La maison dans l'arbre est typiquement le genre de roman que je poursuis persuadée que l'étincelle de la communion avec le lecteur va se produire , et bien non !

Yoshitsugu réalise au décès de son grand-père qu'il ne sait rien sur ses aïeux .
Trois générations cohabitent tant bien que mal dans le restaurant le Jade mais il n'y a pas véritablement de vie de famille, certes chaque membre de la famille est bien occupé par ses tâches au restaurant mais lorsque les clients sont partis , le noyau familial reste éclaté .

Le jeune homme va tenter de remonter dans l'histoire de ses grands parents et part avec sa grand-mère et son oncle sur le continent en Mandchourie lorsqu'il apprend qu'elle y a vécu avec son époux et leurs premiers enfants lors de l'éphémère état créé par le Japon .
On chemine ainsi dans l'histoire familiale par de longs flashbacks qui se superposent aux événements nationaux du Japon.
En fait , c'est l'histoire de gens simples qui ont toujours voulu faire de leur mieux, mais qui ne comprennent pas grand chose à ce qui les entoure, et lorsqu'ils se trouvent dépassés préférant alors la fuite sans parvenir à reprendre racine ailleurs , même le restaurant ne reste qu'un lieu de passage que les enfants et petits enfants n'auront de cesse de vouloir quitter à leur tour .

On ne sent aucune tendresse entre eux alors qu'ils sont attachés les uns aux autres .

Triste constat d'impuissance qui m'a laissé insatisfaite malgré une écriture délicate .
Commenter  J’apprécie          206
La maison dans l'arbre est une saga familiale qui s'étend sur trois générations et revisite l'histoire japonaise depuis 1940. Mitsuyo Kakuta se penche sur la question des racines et de la transmission à travers des personnages inoubliables qui, pour les plus anciens, ont fait table rase du passé et l'ont tu à leurs enfants, parce qu'ils regrettent les erreurs qu'ils ont commises tout en sachant qu'ils ont fait de leur mieux pour choisir la meilleure voie. le livre commence avec le voyage de l'aïeule et de son petit-fils, vers la Mandchourie, état fantoche créé par le Japon, là où l'histoire de la famille prend sa source. Peu à peu, à l'aide de flashbacks remarquablement agencés, les secrets inavouables, les drames et les ruptures vont nous faire remonter le temps jusqu'à l'époque moderne. La maison dans l'arbre est incroyablement romanesque et permet de découvrir les évolutions sociales du Japon de la guerre au tremblement de terre de Kobé en passant par la rébellion de la jeunesse dans les années 70. Tous les protagonistes du livre fuient d'une façon ou d'une autre : la pauvreté, les souvenirs, les conventions, la réalité. Une famille dysfonctionnelle, déchirée par une tragédie, divisée par les non-dits, rassemblée parfois par la mort car les liens de sang sont les plus forts. le style limpide de Mitsuyo Kakuta donne à cette fresque une légèreté inattendue, un sens de l'absurde prégnant qui prend le pas sur toutes les souffrances que la vie inflige, sans les faire oublier pour autant. Un grand roman, subtil, délicat et drôle, tel est La maison dans l'arbre.


Commenter  J’apprécie          172
Critique un peu spéciale : je vais dire ce que m'a interpelé et ensuite quel écueil il faut surmonter.

Ce que le roman m'a inspiré : des questions ...

Que lègue-t-on à sa famille ?
Et je ne parle pas de bien matériel,de paroles ou même de souvenirs. Je parle de l'attitude que l'on a face à la vie.

Est-ce que l'on fuit ou est-ce que l'on fait face à l'adversité ? Cette fuite ou ce combat vont-ils marquer ma famille alors que plus aucun souvenir de mon attitude n'existe encore ?

Est-ce important d'avoir des racines ? de quoi se coupe-t-on en partant loin de son cercle familial ? Mais que "retire" t-on à ses enfants en coupant certains ponts ?

Tout cela est provient de "La" question centrale du roman :
Est-ce la fuite face à la guerre des grands-parents en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale qui conditionne encore le destin et l'attitude de leurs petits-enfants ?
Peut-on en sortir ? Faut-il trouver son salut en fuyant soi-même cette famille de "fuyeurs" ?
Et plus profondément sur quoi fonder une famille ?

L'écueil de cette lecture vient de la famille elle-même : cette famille est un peu spéciale. Les liens sont ... ténus. Dans le restaurant familial, on va, on part, on revient, on reste sans travailler, on aide au service ... peu importe.
On ne questionne presque pas ceux qui reviennent. Souvent j'ai eu envie de dire, mais secouez-vous ! parlez-vous ! non ton frère ne va pas bien parle lui ! En fait ils ne se connaissent pas.

C'est ce qui rend la lecture pénible au début : on ne comprend pas cette famille. Mais on finit par les cerner après quelques chapitres quand la grand-mère décide de retourner en Chine.

Avec des flashbacks on discerne petit à petit l'histoire personnelle des grands-parents, parents, oncles et tantes et on comprend.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
Commenter  J’apprécie          134
C'est l'histoire d'une étrange famille dysfonctionnelle, sur trois générations. Elle débute avec la mort du grand-pére et de sa découverte par son petit-fils. La famille gère un restaurant et vit en communauté ,péle-mèle, grands-parents, enfants, petits-enfants...au coeur du quartier de Shinjuku à Tokyo. A travers l'histoire des grands-parents,on découvre un pan peu connu de l'histoire du Japon,l'occupation de la Mandchourie en 1933 et la création de l'etat fantoche de Mandchoukuo. Chacun des grands-parents y ayant émigré séparément jeune pour cause économique, vont s'y rencontrer , y former un couple et fonder une famille "malgré eux"...Avec la fin de la deuxiéme guerre mondiale et la défaite du Japon, ils rentreront au pays,mais couperont définitivement leur liens avec leur familles respectives.Les trois mots clés du livre sont,"liens,"racines" et "fuir". Dés le départ ces aieuls ne croyant en rien,n'ayant aucun principe susceptible d'etre enseigné ou transmis à leurs enfants vont fonder une famille sans racines, où les personnages fuient constamment la vie et ses problémes et se posent la question "des liens" et "des racines", dans la famille et dans le couple. Pourtant comme dit Fumie(la femme d'un des fils),qui vient d'integrer la famille,"Chacun vit sa vie,mais il y a un lien,on dirait...".J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages hauts en couleur et la prose claire et précise. Un grand roman très riche, une très belle lecture!
Commenter  J’apprécie          118
Si j'avais l'habitude de fuir une lecture, je l'aurais abandonnée dès les premiers chapitres et j'aurais eu tort.
A vrai dire quand j'ai découvert cette famille dysfonctionnelle, j'ai pensé que l'ennui se pointerait à un moment ou l'autre. Et bien, même s'il faut un peu de temps pour s'y habituer, la lecture devient passionnante au fil des pages.
C'est le décès de son grand-père qui pousse son petit-fils à s'interroger sur sa famille. Et il apprendra ce qu'il ne connaissait pas lors du voyage qu'il va faire avec sa grand-mère. le lecteur aura aussi la possibilité de découvrir l'histoire sur trois générations de cette grande famille. Entre passé et présent, la lecture ne perd pas en fluidité, mais parfois elle nous rappelle à l'ordre.
J'ai été étonnée par le fonctionnement de cette famille atypique. ‘On s'habituait à la présence de celui qui n'aurait pas dû se trouver là, comme à l'absence de celui qui aurait dû être présent. Jamais on se posait de questions, on ne tentait jamais de faire revenir l'absent, on ne rectifiait rien.'
Et ce sera comme ça pour toutes les générations : on tombe amoureux, on se sépare et on revient à la maison sans donner des explications, sans que quelqu'un pose des questions. Rien ne fonctionne comme il faut, mais la vie continue quand même…
Un roman dense qui parle de racines, d'identité, de fuite et qui nous fait réfléchir.
Commenter  J’apprécie          92
Tout est parti d'un voyage. le voyage qu'Yoshitsugu entreprend avec sa grand-mère en Chine où celle-ci a vécu pendant la deuxième guerre mondiale. Ce voyage l'interpelle puisqu'il se rend compte qu'il ne connaît rien de sa famille, et c'est ainsi qu'il va en apprendre peu à peu sur ses les deux générations avant lui.
Nous découvrons dans ce roman la fuite, thème quasi omniprésent, la quête de ses racines, les doutes, le mal-être ainsi que l'idée d'avoir une famille "à part" et peut-être parfois dysfonctionnelle. À travers le destin de sa famille, nous voyons également les changements du Japon et la façon dont l'époque peut influencer sur la vie de chacun. Nous suivons des personnages désorientés, malmenés et indécis.
La fuite est questionnée, appréhendée de diverses manière mais c'est bel et bien toujours une fuite, fuite par crainte de mourir, par peur de l'avenir, fuite face aux incertitudes. Ils se sentent faibles de n'avoir pas d'autres choix que de battre en retraite, mais la fuite est parfois nécessaire et vitale.
C'est une lecture intéressante sur le thème mentionné précédemment mais également sur les racines et sur l'héritage familiale.
Il m'a quand même manqué quelque chose, et je m'attendais à voit beaucoup plus en détails la vie des grands-parents en Mandchourie. Mais cela reste une lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          30
Un livre curieux. Un jeune homme accompagne sa grand mère en Chine. Il ne s'agit pas tant de tourisme que d'un voyage dans le temps et dans les relations humaines.

Car cette grand mère est à la recherche de son passé. Et ce petit fils, lui, découvre une partie de sa famille et pourquoi sa famille est telle qu'elle est.

On découvre des pages de l'histoire du Japon à travers une histoire familiale. Il est question de racines, et de comment ces racines se créent ou ne se créent pas.

C'est un rythme très particulier. Des personnages qui m'ont parfois sembler caricaturaux ou du moins avec des traits trop forcés.

Un livre pour découvrir le Japon autrement.
Commenter  J’apprécie          20
A la mort de son grand-père, Yoshitsugu s'aperçoit que sa famille n'est pas comme les autres. Il avait déjà quelques doutes sur la normalité de sa maison où vivent ses grands-parents, ses parents et son oncle au chômage et où la frontière entre le restaurant qu'ils tiennent et leur maison est presque inexistante, causant ainsi un remue-ménage constant. Mais, à la mort du grand-père, il se rend compte qu'il connait très peu de choses sur la vie de ses grands-parents et qu'ils n'ont même pas de tombe des ancêtres sur laquelle toutes les familles japonaises "normales" vont se recueillir. Comme si avant les grands-parents, il n'y avait rien eu, pas de parents, pas de frère ni de soeur. Alors qu'il s'interroge, il apprend par sa tante Kyoko que ses grands-parents se sont connus et mariés en Mandchourie. Yoshitsugu décide alors de partir en Mandchourie avec sa grand-mère, pour qu'une dernière fois avant de mourir, elle revoit le pays dans lequel elle a passé une partie de sa vie.

Avec La Maison dans l'Arbre, Mitsuyo Kakuta nous offre un voyage dans un pan de l'histoire du Japon. On commence avec la génération des grands-parents, qui quittent le Japon dans les années 1930, pour la Mandchourie (envahie par le Japon pour constituer l'avant-poste de l'occupation japonaise en Chine). le gouvernement, après la crise économique de 1929, vante les qualités de la Mandchourie, les terres agricoles abondantes et le travail qu'on y trouve. Une aubaine pour tous les jeunes Japonais qui ne savent que faire dans leur pays étroit et cherchent à se construire une nouvelle vie. Viennent ensuite la Seconde Guerre Mondiale et l'Union Soviétique attaque les Japonais en Mandchourie. Les grands-parents décident alors de rentrer au Japon, avec leur enfants en bas âge, et le voyage se fait dans des conditions atroces. A nouveau, ils doivent repartir à zéro et se construire une nouvelle vie. Viennent ensuite des périodes de pleine croissance ou de récession qui impactent la vie de la famille. On suit également Shinnosuke, le père de Yoshitsugu, qui traverse d'autres périodes marquantes de l'histoire japonaise, notamment l'année 1968 et les mouvements étudiants.

La Maison dans l'arbre est donc un roman qui nous plonge dans l'histoire, parfois méconnue, du Japon, mais aussi dans celle d'une famille. Une famille d'ailleurs très particulière qui m'a déroutée au début du roman. Personne ne pleure la mort du grand-père, les membres de la famille semblent peu attachés les uns aux autres. C'est à travers les yeux de Yoshitsugu qu'on entrevoit la vie de cette famille, et lui-même se pose des questions sur ses grands-parents, parents, oncle et tante, frères et soeurs qui semblent tous fuir leurs responsabilités et se laisser vivre, se laisser porter par les événements. Lui-même est ainsi et l'histoire de ses grands-parents qu'il découvre en allant en Mandchourie semble être l'occasion de se reprendre en main. Avec ce roman, on aperçoit également ce que peut-être la société japonaise d'aujourd'hui, et notamment la vie des jeunes adultes.

Avec La Maison dans l'arbre, on suit l'histoire de trois générations d'une famille japonaise et l'histoire du pays du 20e siècle jusqu'à aujourd'hui. On y voit comment les événements historiques d'un pays touche les membres d'une famille et, si j'ai eu un peu de mal à comprendre le fonctionnement de cette famille au tout début, je me suis ensuite passionnée pour leur histoire.
Lien : http://leschroniquesassidues..
Commenter  J’apprécie          20
La famille de Yoshitsugu tient un restaurant chinois dans le centre de Tokyo, un endroit où tous se retrouvent et cohabitent mais sans réellement vivre ensemble.

La mort du grand-père accentue encore cette fracture. Aussi lorsque sa grand-mère émet le souhait de retourner en Mandchourie, Yoshitsugu est tout d'abord surpris, réalisant qu'il ne connaît rien de l'histoire de sa famille. Ensuite, il décide de l'accompagner, saisissant l'opportunité d'en apprendre davantage en parcourant les lieux où ses grands-parents se sont connus dans les années 40.

En remontant le temps, Mitsuyo Kakuta revient sur l'histoire de cette famille fondée en quelque sorte de toutes pièces puisque les héros, Yae et Taizo, ont tous deux quitté leur famille, leur pays pour tenter l'aventure. Ils rentreront au Japon bien plus tard, après de nombreux malheurs pour bâtir ce restaurant. Leur quotidien depuis leur rencontre, en suivant l'histoire du Japon et l'histoire de leurs enfants forment le centre de ce roman émouvant, souvent tragique et touchant.

Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          10
Au décès du grand-père dans cette étrange famille dont les membres semblent se côtoyer plutôt que de vivre ensemble, Yoshitsugu part en Mandchourie avec son oncle et sa grand-mère, persuadé que celle-ci va lui révéler les racines de leur famille. Peu à peu se dessine une fresque familiale, pas très glorieuse, pleine d'échecs, de fuite, marquée par cette absence de racines auxquelles se raccrocher. Un beau roman, même si je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, servi par une écriture délicate.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (111) Voir plus



Quiz Voir plus

Les mangas adaptés en anime

"Attrapez-les tous", il s'agit du slogan de :

Bleach
Pokemon
One piece

10 questions
890 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaiseCréer un quiz sur ce livre

{* *}