Citations sur Che (35)
Au cours d'une réunion " au sommet ", une question est posée : " Y a-t-il un économiste parmi vous ? " Guevara, ayant levé la main, se voit illico bombardé président de la Banque nationale. Après quoi, Fidel le prend à part pour lui faire remarquer qu'il ignorait les talents cachés d’économistes de son ami. Et le Che de répondre : " Je ne suis pas économiste. J'ai entendu qu'on demandait qui était communiste... "
Pour créer un "deuxième Vietnam" en Bolivie, il faut commencer par ne pas avoir mal aux pieds, il faut surmonter le délabrement de ses intestins, être capable d'avancer chargé comme une bête, tenir trois jours ou plus sans boire ni manger. La "révolution" se réduit alors aux expressions les plus triviales de la condition humaine.
Recherche homme nouveau désespérément",va clamant Guevara,qui met dans cette recherche une obstination digne de celle du capitaine Achab de Melville,en quéte de la baleine blanche.Le commandant ministre a pensé que la guerre de guérilla,le travail dit "révolutionaire" permetraient de selectionner les premiers bataillons de ces" hommes nouveaux".Généreuse illusion
TOMBEAU DE GUEVARA
" Vivre vite et mourir jeune" : cette devise des rockers qui traverse la planète au tournant du XXième siècle, Guevara l'a appliquée sans la connaître . C'est le mot d'ordre de tous les romantismes. (...) Guevara , guérillero romantique , représenterait plutôt le " bien du siècle " , celui de la générosité
du combat révolutionnaire pour un monde plus juste. (...)
À Paris, le bouleversement est grand. Sartre rend hommage, pour Prensa
Latina, à " l'homme le plus complet de notre époque " . (...)
" Quel événement vous a le plus frappé ces derniers temps ? demande Le
Nouvel Observateur ( 18 octobre 1967 ) à François Mitterand . Réponse :
" C'est la nouvelle de la mort de Che Guevara (...) Un homme de gauche français
doit le dire, (...) le combat de Guevara est celui des hommes libres . "
( P. 674 )
SIERRA MAESTRA : L'ODEUR DE LA POUDRE
Comandante Che
La petite armée compte alors deux cents hommes environ. C'est trop pour conserver l'agilité nécessaire. Castro restructure à nouveau. Cette fois, il ne garde plus Guevara dans l'ombre protectrice , mais , puisqu'il a si bien fait ses preuves , lui confie le commandement d'une colonne de soixante-quinze hommes , avec grade de capitaine.
LA MUTADION RADICALE
Guevara est plutôt un homme de l'écrit, Castro , un homme de l'oral. L'immense mérite du cubain, aux yeux de l'argentin, est d'avoir dépassé le discours , d'avoir empoigné le fusil, d'avoir organisé une attaque avec une petite armée, d'avoir connu l'expérience amère mai unique de la prison.
" TATU " AU CONGO
" Pourquoi nous combattons "
Pour lui," Guevara " , l'impérialisme a révélé au Congo son visage le plus détestable et il est du devoir de tout révolutionnaire " internationaliste " de le combattre sans merci. (...)
Sur ces entrefaites arrive un groupe d'étudiants congolais entraînés en chine et en Bulgarie, qui commencent par réclamer quinze jours de vacances, " durée qui allait se révéler extensible ". (...)
Et il ( Guevara) résume la vanité de l'entreprise congolaise dans une formule rude mais franche: " Nous ne pouvons pas libérer tout seuls un pays qui ne veut pas se battre ( ...) Ce qui tient de la mission impossible, vu la merde ambiante. " ( P. 436 )
SIERRA MAESTRA : L'ODEUR DE LA POUDRE.
" Mon nom historique "
Guevara est attentif aux détails de la vie quotidienne mais il ne néglige pas le temps long de l'Histoire. Dans ses Souvenirs de la guerre révolutionnaire il fait le bilan de cette année 1957 qui a été sans doute la plus dure de sa courte existence mais aussi la plus riche en péripéties de toutes sortes. Depuis que Celia Sanchez a épinglé la petite étoile de commandant sur son béret, les événements politiques, à Cuba, ont été nombreux . ( P. 243 )
L'HOMME AUX SEMELLES DE VENT
Un Pérou de livres d'images
Un deuxième lieu non moins mythique les attend, vers lequel ils s'empressent de courir : la ville historique de Cuzco, " nombril du monde ", en langue quechua, à quelques lieues de la " vieille montagne " du Machu Picchu, exaltée par Neruda qui en fait l'autel emblématique de l'américanité profonde du continent.
"Fidel était un homme fort sympathique et peu recommandable, le Che un homme antipathique et admirable". Régis Debray