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Critique de Mouche307


Pour relever le défi du deuxième roman lorsque le premier a été un succès, Mia Kankimäki décide de mettre son écriture au profit de ces femmes qui ont pu échapper, au moins en partie, au rôle auquel les assignait leur sexe.
Elle commence par Karen Blixen, dont elle est sans doute la plus proche géographiquement et temporellement et alterne biographie de l'auteure, extraits de sa correspondance et récit de son propre séjour en Afrique où elle cherche à marcher dans les traces de l'auteur de la ferme africaine.
La deuxième partie est consacrée aux exploratrices mais de manière un peu différente. Les recherches de l'auteure ne la mènent pas à la suite de ces femmes qui ont fait le tour du monde (Nellie Bly) ou ont pu entrer à Lhassa (Alexandra David-Néel). Pour revivre l'expérience de la perte des repères, du changement de culture et de langue, l'auteure choisit plutôt de retourner au Japon, lieu où elle a écrit son premier livre.
La dernière partie s'intéresse aux artistes, essentiellement des peintres de la Renaissance italienne, ce qui donne à l'auteur l'occasion de parcourir différentes villes et leurs musées (peut-être plus facile que d'accéder au toit du monde).
Les recherches effectuées et leur mise en récit par l'auteure m'ont particulièrement intéressée. C'est un plaisir de lire les échanges fictifs entre Mia et ses "héroïnes nocturnes", et de suivre leurs pas, que ce soit à travers le désert de Namibie aussi bien que dans la Galerie des Offices de Florence. En revanche, les récit de ses différentes résidences d'artistes n'apporte rien de plus, à mon sens, à ses héroïnes, et si l'auteure cherche à se mettre sur le même plan qu'elles en faisant état de son manque chronique d'argent, cela ne semble pas exercer de contrainte forte sur ses choix et destinations de voyages ni sur la rédaction de son livre. Elle trouve elle-même qu'elle a écrit trop de pages, elle aurait pu nous éviter ces dernières dans lesquelles elle se plaint de sa difficile condition d'auteure, ce qui gâche un peu le plaisir de la lire.
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