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Critique de Acerola13


Cette énième révolution vécue par Ryszard Kapuscinski m'a un peu déçue, et la tâche pour arriver au bout du Négus m'a parfois paru insurmontable : les témoignages des anciens domestiques du ministre défilent, détaillant fort obséquieusement les habitudes de l'empereur, sa grandeur, sa court, le protocole observé et les privilèges distribués. J'ai baillé plus d'une fois à la lecture de cette partie, dont le caractère feutré et clos, au sein du palais, tranche avec ce que l'on découvre à l'extérieur et dans le reste du pays, à savoir la famine, la pauvreté, et la mort qui choquèrent tant les pays occidentaux.

Il est difficile d'éprouver quoi que ce soit face à la curieuse passivité du monarque, quasi divinité éthiopienne, qui ne s'oppose pas aux arrestations, aux changements et à la révolution qui s'opère dans son pays et au sein de son gouvernement, comme s'il était, comme du temps de son règne, au deçà de ces préoccupations quotidiennes banales.
Et finalement, on finit par se demander si le Négus était un vrai finaud, ou s'il planait tout simplement dans un univers parallèle.

Un drôle de récit, dont la préface annonce la place particulière au sein de la bibliographie de Kapuscinski ; j'ai eu beaucoup de mal à en saisir la substance.
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