Pour eux, la soif de liberté est une maladie contagieuse. Il faut nous abattre pour nous empêcher de la répandre.
- Je t'aime.
J'espère que cela suffira à exprimer tout ce que je ressens pour lui. C'est tellement plus vaste que ces trois syllabes, mais je ne vois pas d'autre façon de le dire. Je devrai donc m'en contenter, faire un univers infini dans sept petites lettres. Et me réjouir parce que, grâce à Kenan, j'ai la chance de comprendre ce qu'elles signifient.
- Tu n'as pas peur ? je m'étonne.
Il me dévisage une seconde et sourit.
- Bien sûr que si. Mais je n'ai rien à perdre.
Je t’aime
J’espère que cela suffira à exprimer tout ce que je ressens pour lui. C’est tellement plus vaste que ces trois syllabes, mais je ne vois pas d’autre façon de le dire. Je devrai donc m’en contenter, faire tenir un univers infini dans sept petites lettres. Et me réjouir parce que, grâce à Kenan, j’ai la chance de comprendre ce qu’elles signifient.
Ton histoire est gravée dans ce sol. Aucun pays au monde ne t’aimera jamais autant que le tien.
Dans les ténèbres qui nous entourent, il est devenu mon rayon de soleil. Au milieu de toutes ces morts, il m’a donné envie de vivre.
Pour eux, la soif de liberté est une maladie contagieuse. Il faut nous abattre pour nous empêcher de la répandre.
"est-ce que je vais mourir ?" Il demande, et je ne vois aucune peur dans son regard. Est-ce que tous les enfants de six ans connaissent la mort ou seuls les enfants de la guerre ?
Ce pays est le mien. Je n'en ai pas d'autre. Partir, c'est aussi mourir.
Je serre les poings. Moi, je suis déjà morte.
Partir ne sera pas facile. Je sèmerai des morceaux de mon cœur brisé derrière moi sur les côtes syriennes, et les cris de mon peuple me hanteront jusqu'à là fin de mes jours