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Critique de NicolaK


Scott s'était pourtant juré qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il ignorerait les appels de la maison de son enfance, Dun Mansion, en Écosse ; son rêve et son cauchemar, personnage à part entière du roman.
Pourtant, le 23 décembre, à 6 heures du matin, il prend la route pour la rejoindre.
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La date laisse présumer qu'il s'agit de fêter le réveillon en famille, mais ce serait une erreur. En fait, tout le monde est là pour célébrer l'anniversaire de mariage du patriarche.
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Quarante ans qu'ils le fêtent, quarante ans qu'ils s'en fichent. Il faut dire que Linda, la matriarche est morte il y a si longtemps qu'elle a sombré dans l'oubli ainsi qu'au fond de la mer, tout comme le bateau qui devait l'emmener en Amérique.
Quant à ceux qui ne l'ont pas oubliée, c'est simple, ils ne l'ont pas connue.
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Le manoir donc, attire les membres de la famille depuis des décennies.
Le patriarche, sa descendance, trois fils dont le père de Scott, lequel a un frère... comment dire... un frère que vous découvrirez et une soeur, Carry.
Parmi la smala, des oncles, des tantes, leur descendance...
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La mère de Scott est morte depuis 25 ans, une noyade également, et son mari et père du jeune homme ne s'en est toujours pas remis.
Elle s'appelait Clara, et depuis son décès, sur lequel toute la lumière n'a pas été faite, ses proches l'ont idéalisée.
Ceci dit, je l'aimais bien moi aussi.
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Tandis que Scott n'est plus très loin de Dun Mansion, une auto-stoppeuse sur laquelle nous n'apprendrons absolument rien, se tient sur l'accotement.
Bien entendu, il ne lui demande rien non plus. Il faut dire qu'il est plutôt chargé, pas par les bagages, si vous voyez ce que je veux dire.
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Ces aristocrates pathétiques baignent encore dans leur jus, tout comme la demeure. Les disputes éclatent, écorchant un chouia le protocole de rigueur dans la famille.
Et l'auto-stoppeuse reste là, "invitée" si l'on peut dire, et sans qu'elle y fasse rien, elle va servir de catalyseur pour que la soirée barre en sucette.
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Je ne vous ai pas dit qu'il s'agissait d'un roman choral.
La narration de Scott est entrecoupée de petits chapitres émanant de Clara, sa mère, s'exprimant en italiques pour nous relater sa vie depuis son enfance, suivie de ce qu'elle a traversé lors de son mariage, puis en tant que mère.
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J'ai découvert l'auteur complètement par hasard, une suggestion babelio.
Il a eu un gros succès avec ses livres de fantasy. Vu que je n'en lis pas, je ne risquais pas de le croiser.
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Et quel style, les amis. J'ai vraiment adoré, c'est juste magnifique. On pourrait en retirer des citations à chaque paragraphe.
Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, hormis Carry et un peu Scott, mais ce n'était pas le but.
Le vernis s'écaille beaucoup trop facilement. Si vous voulez mon avis, il n'était pas de qualité. Mais bon, j'y connais rien en vernis. :)
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J'ai aussi bien aimé l'histoire. Pas de rebondissements spectaculaires à chaque page, mais une tension à couper au couteau à beurre.
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Je sais que je vais à contre-courant encore une fois, mais j'assume, parce que je me suis régalée.
Gabriel Katz a également écrit Les papillons noirs, apparemment très connu, mais pas par moi. Je pense le lire ensuite, n'ayant pas l'intention de me plonger dans la fantasy dans l'immédiat.

Bonne lecture.
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