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Scott s'était pourtant juré qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il ignorerait les appels de la maison de son enfance, Dun Mansion, en Écosse ; son rêve et son cauchemar, personnage à part entière du roman.
Pourtant, le 23 décembre, à 6 heures du matin, il prend la route pour la rejoindre.
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La date laisse présumer qu'il s'agit de fêter le réveillon en famille, mais ce serait une erreur. En fait, tout le monde est là pour célébrer l'anniversaire de mariage du patriarche.
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Quarante ans qu'ils le fêtent, quarante ans qu'ils s'en fichent. Il faut dire que Linda, la matriarche est morte il y a si longtemps qu'elle a sombré dans l'oubli ainsi qu'au fond de la mer, tout comme le bateau qui devait l'emmener en Amérique.
Quant à ceux qui ne l'ont pas oubliée, c'est simple, ils ne l'ont pas connue.
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Le manoir donc, attire les membres de la famille depuis des décennies.
Le patriarche, sa descendance, trois fils dont le père de Scott, lequel a un frère... comment dire... un frère que vous découvrirez et une soeur, Carry.
Parmi la smala, des oncles, des tantes, leur descendance...
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La mère de Scott est morte depuis 25 ans, une noyade également, et son mari et père du jeune homme ne s'en est toujours pas remis.
Elle s'appelait Clara, et depuis son décès, sur lequel toute la lumière n'a pas été faite, ses proches l'ont idéalisée.
Ceci dit, je l'aimais bien moi aussi.
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Tandis que Scott n'est plus très loin de Dun Mansion, une auto-stoppeuse sur laquelle nous n'apprendrons absolument rien, se tient sur l'accotement.
Bien entendu, il ne lui demande rien non plus. Il faut dire qu'il est plutôt chargé, pas par les bagages, si vous voyez ce que je veux dire.
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Ces aristocrates pathétiques baignent encore dans leur jus, tout comme la demeure. Les disputes éclatent, écorchant un chouia le protocole de rigueur dans la famille.
Et l'auto-stoppeuse reste là, "invitée" si l'on peut dire, et sans qu'elle y fasse rien, elle va servir de catalyseur pour que la soirée barre en sucette.
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Je ne vous ai pas dit qu'il s'agissait d'un roman choral.
La narration de Scott est entrecoupée de petits chapitres émanant de Clara, sa mère, s'exprimant en italiques pour nous relater sa vie depuis son enfance, suivie de ce qu'elle a traversé lors de son mariage, puis en tant que mère.
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J'ai découvert l'auteur complètement par hasard, une suggestion babelio.
Il a eu un gros succès avec ses livres de fantasy. Vu que je n'en lis pas, je ne risquais pas de le croiser.
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Et quel style, les amis. J'ai vraiment adoré, c'est juste magnifique. On pourrait en retirer des citations à chaque paragraphe.
Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, hormis Carry et un peu Scott, mais ce n'était pas le but.
Le vernis s'écaille beaucoup trop facilement. Si vous voulez mon avis, il n'était pas de qualité. Mais bon, j'y connais rien en vernis. :)
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J'ai aussi bien aimé l'histoire. Pas de rebondissements spectaculaires à chaque page, mais une tension à couper au couteau à beurre.
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Je sais que je vais à contre-courant encore une fois, mais j'assume, parce que je me suis régalée.
Gabriel Katz a également écrit Les papillons noirs, apparemment très connu, mais pas par moi. Je pense le lire ensuite, n'ayant pas l'intention de me plonger dans la fantasy dans l'immédiat.

Bonne lecture.
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L'ambiance est sombre, très sombre. L'homme qui rejoint le manoir familial pour la traditionnelle fête de Noël s'y rend à tombeau ouvert, et pourtant il ne semble pas heureux de se confronter là-bas aux membres de sa famille. Sur le bord de la route, une silhouette en attente d'une bonne âme pour la prendre à bord. Il s'arrête. Lui reviennent des histoires anciennes de créatures étranges annonçant de funestes événements.

L'arrivée au manoir est sans surprise, accueil glacial par le patriarche qui tient à célébrer chaque 24 décembre son anniversaire de mariage, avec celle qui a disparu des années plus tôt alors que notre conducteur pressé mais secourable n'avait que dix ans.
Ce dîner sera le lieu de tous les règlements de compte.

Ce roman noir et fort bien écrit nous plonge dans une atmosphère hautement explosive, tant les rancoeurs accumulées créent des tensions entre les personnages. le rythme est soutenu, pas de trêve, et on ne s'ennuie pas une minute avant de découvrir la vérité.

Excellent suspens et révélations inattendues rendent cette lecture addictive.

Merci à Netgalley et aux éditions Fleuve

250 pages Fleuve 6 septembre 2023
#LeSilencedesnoyées #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions J.C. Lattès, le Masque pour m'avoir permis de découvrir #LeSilencedesnoyées.

24 décembre 1999, Scott se rend aux festivités de Noël à Dun Mansion, au nord de l'Écosse. Il accueille une autostoppeuse dans sa voiture et l'amène au manoir familial. Cette jeune fille mutine fait sensation auprès de la famille Mc Brennan, surtout sur tante Emma... Au lieu de fêter Noël, c'est le souvenir de la grand-mère, noyée depuis des décennies, qui est célébré. Dans cette famille ou semblent régner les non-dits, Scott nous livre son ressenti sur son "clan" et sa vie suite à l'accident qui l'a privé de l'usage d'une jambe.
Le narrateur nous raconte en parallèle le destin tragique de Clara-Eve, disparue depuis plus de 20 ans : ses espoirs artistiques, sa rencontre avec Oliver, sa vie londonienne, ses déceptions et frustrations grandissantes...
Entre ces deux personnages, les secrets se mêlent aux malaises et le mystère de leurs conditions respectives s'assombrit, s'épaissit et s'éclaircit au fil des pages.

J'avais aimé le style de Gabriel Katz dans "Les papillons noirs" et je suis ravie d'avoir retrouvé ici sa plume fluide, précise et noire. L'auteur joue avec les mots et multiplie les figures de style autour du titre : le lexique de la noyade est exploité de main de maître pour coller aux thèmes et aux deux histoires racontées en parallèle. L'ambiance est lourde, pesante et sombre, à l'image d'un manoir écossais. L'atmosphère n'est pas sans rappeler Rebecca ou Seule en sa demeure, en plus contemporain. La narration est maîtrisée, proche de l'écriture scénarisée. le rythme est parfait et rend la lecture de ce court roman très rapide.
Gabriel Katz impose tranquillement mais fermement ses personnages. Scott, le nanti agaçant d'avoir tant reçu et tant gâché se révèle petit à petit. Clara, la jeune femme touchante, peintre contrariée par un mariage "noble" et déçue par sa vie de famille soit-disant incompatible avec un travail artistique. C'est elle qui m'a le plus touchée, dans la progressions de ses frustrations de mère au foyer à qui ce statut ne convient pas. Mais si ce thème est simplement survolé, l'amertume croissante de Clara est déterminante dans les dénouements des histoires de Scott et Clara. D'ailleurs, j'ai trouvé l'issue surprenante mais parfaitement cohérente.

#LeSilencedesnoyées #NetGalleyFrance
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Ouais ! Rien de tonitruant franchement. Déjà que je me méfie de ces titres qui font film de série B. Au final, un pas vraiment polar, une histoire de famille avec ses mensonges. L'ambiance, bizarre, est tellement bien mise en place (chapeau) qu'on s'attend à du grand final, à du lourd. Mais, c'est gentillet et ça tombe à l'eau, pour des noyées !
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C'est après avoir vu, sur Arte, la série "Les papillons noirs", aussi noire que son titre et dont l'auteur du roman éponyme est Gabriel Katz que j'ai eu envie de lire un de ses livres et j'ai jeté mon dévolu sur le dernier paru, "Le silence des noyées".
24 décembre 1999; Scott se rend à contrecoeur au manoir familial du clan Mc Brennan, en Écosse, pour la traditionnelle réunion de famille avec son père, veuf éploré depuis 25 ans, sa soeur, ses oncles et sa tante. Mais cette année, pour mettre en colère le patriarche, son grand-père, il ramène avec lui une auto-stoppeuse, dont on ne connaîtra jamais le nom mais dont la présence intrigante, vaguement inquiétante sert de catalyseur, de déclencheur à l'expression de griefs, de rancunes, de secrets enfouis.
Ce roman est un huis-clos oppressant au sein d'une famille dysfonctionnelle dont l'équilibre précaire et superficiel est brisé par un élément extérieur. La tension monte inexorablement vers un final surprenant qui explique le titre du livre. Je me suis faite volontairement piégée par l'atmosphère glauque, délétère, par ce manoir glacial comme le sont les personnages antipathiques, jaloux, malsains. J'ai retrouvé certaines sensations que j'avais eues lorsque j'avais vu "Les papillons noirs" face à la noirceur totale, l'absence d'espoir, la violence.
Ce roman est une critique en règle, sur un ton d'ironie grinçante, de la noblesse écossaise, des clans, qui vivent repliés sur eux-même, rejetant tout corps extérieur, méprisant tous ceux d'une classe sociale inférieure. Mais c'est aussi une diatribe contre la chasse,contre ces hommes qui transfèrent leur virilité, ou ce qu'ils pensent l'être, dans un fusil et se croient les maîtres du monde pour avoir tué deux malheureux lapins.
#LeSilencedesnoyées #NetGalleyFrance
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Nous sommes la veille de Noël en Écosse et dans la famille de Scott, c'est une tradition et donc tout la famille se réunit. Absolument toute. Même ceux critiqués par tous, également ceux avec qui personne n'a de contact le reste de l'année. C'est à se demander si certains sont heureux de se retrouver là. L'ambiance dans ce manoir semble tellement pesante. C'est pour cette raison que Scott a la bonne idée de prendre une auto-stoppeuse sur son chemin, histoire de bousculer tout ce triste monde. Parce qu'il n'en peut plus de cette famille taiseuse remplie de secrets et qu'il espère que ce changement sera un bon coup de pied dans la fourmilière.

J'étais pleine d'entrain face à cette couverture, ce résumé mais je dois avouer que cette lecture n'a pas été à la hauteur de mes espérances. J'en attendais sûrement autre chose. J'ai éprouvé de la difficulté à entrer dans la lecture tout en étant patiente car certains livres demandent à un peu plus de temps. Malheureusement, j'ai l'impression d'être restée en retrait tout au long du roman. Je ne me suis pas attachée au personnage de Scott dont on ne sait finalement que peu de choses, l'auto-stoppeuse quant à elle, bien que sa présence soit un vrai chamboulement pour le patriarche, elle ne dit presque rien et est un personnage qui a peu de profondeur à mon sens.

Ce n'est pas pour autant une déception, il y a une ambiance délicieuse pesante, des revirements de situation et un secret très bien gardé, cependant il y a des rencontres livresques qui ne fonctionnent pas, ne nous touchent pas.
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C'est l'histoire d'une famille, d'un clan, drapé dans ses traditions et bien conscient de sa supériorité sociale.
Une histoire de manoir en Ecosse, d'une maison qui vit et qui « se nourrit de notre présence avec une jouissance vampirique. »
Une histoire de femme qui aurait voulu, oh oui, qui aurait voulu autre chose.
Une histoire de secrets, de choses qu'on n'a pas dites, qu'on ne peut pas dire, qu'on ne dira pas.
Une jeune femme, étrangère à cette histoire, incongrue et dérangeante réveille le passé, fait exploser les rancoeurs et éclater cette bulle de non-dits. « Si j'avais su qu'en amenant cette fille ici, j'aurais cette sensation fascinante de soulever une grosse pierre au-dessus d'un nid de vipères … »
Un silence oppressant, une atmosphère lourde, un bon thriller psychologique.
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Scott McBrennan retourne au château familial pour les fêtes de Noël. Jeune homme lourdement handicapé par un accident de la route, il est à fleur de peau, en constante guerre contre les diktats de sa condition sociale, en rébellion contre les traditions désuètes imposées par le patriarche du clan, son grand-père.
Au détour d'un virage, il tombe sur une auto-stoppeuse et la ramène avec lui au château.
Cette entorse à la bien séance, cette jeune femme balancée au milieu de ce panier de crabes, va mettre à mal l'équilibre déjà bancal de la famille.
Les rancoeurs ressortent, les langues se délient, le souvenir du décès tragique de la mère de Scott revient sur le devant de la scène et tous les non-dits et les secrets de famille vont finir par exploser. Il faut toujours crever l'abcès paraît-il...
Roman assez court qui se lit très vite, personnages écoeurants et destins brisés en font un très bon roman très noir, un peu déprimant.
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😨 Pesant
En trois mots : secrets - famille - huis clos

« J'ai trente-cinq ans, je ne suis pas encore mort ; ils voudraient bien, tous. Mais je suis encore vivant. »

➡ Quelle ambiance pesante ! On se retrouve en Ecosse, dans un huis clos prenant au sein d'un manoir familial. Un narrateur intéressant, mais assez cynique, raconte son histoire.

« Dun Mansion, la maison de mon enfance, mon rêve et mon cauchemar. »

Les membres de sa famille semblent un peu caricaturaux mais à la fois très réalistes. Les secrets et non-dits sont nombreux. Rajoutez à cela une mystérieuse auto-stoppeuse…

➡ Ici, pas d'action à répétition, tout est dans le psychologique. L'alternance passé / présent renforce ce sentiment et j'ai particulièrement apprécié les passages du passé.

« Cette manie qu'ont les gens de m'aimer me crispe au plus haut point. »

➡ J'ai changé d'avis plusieurs fois lors de ma lecture et notamment sur la toute fin, pour finir par être plutôt agréablement surprise par le dénouement et les révélations.

Petit bémol, certaines questions que je me posais sont restées en suspens.

Un roman noir à ambiance qui m'a beaucoup plu !

Merci aux éditions du Masque pour ce service de presse numérique via NetGalley.
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Nord de l'Écosse. Comme à chaque Noël, Scott Mc Brennan se rend à Dun Mansion, la demeure familiale où règne son grand-père, le patriarche. Sur la route il prend une auto-stoppeuse qui se laisse conduire au manoir sans rien demander ni rien dire.
Arrivé là, Scott délaisse son invitée et rejoint le clan des Mc Brennan qu'il déteste et raille cruellement in petto. Mais on dirait que la jeune étrangère dérange et remue cette famille car nul ne l'accueille. Seule Carrie, la soeur de Scott, la reçoit et lui fait place, ce qui déplaît fortement au patriarche qui perçoit cette auto-stoppeuse comme une menace.
Parallèlement à cette soirée, quelques décennies plus tôt, on suit le parcours d'une jeune artiste de condition modeste qui rencontre et épouse un Mc Brennan. .

Scott est le digne rejeton d'une caste de méprisants qui, parce que l'argent coule à flots, déconsidère les laborieux. Suite à une accident qui a détruit sa jambe, Scott est devenu amer, méchant et parfaitement détestable à l'instar de ces Mc Brennan fats et ridicules qui n'ont de noblesse que la prétention, pas même capables de recevoir poliment la jeune inconnue, grossiers même parce qu'elle réveille en eux leur culpabilité et leurs frustrations.
Admirablement écrit, grinçant, insupportablement désespérant, ce roman étripe les nantis qui se croient supérieurs alors qu'ils ne sont que des clowns tristes ou méchants.

Merci à NetGalley et aux éditions du Masque pour cette lecture.


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