Je découvre cet auteur canadien...
Un seul bémol que je vous donne maintenant pour après vous donner tous les points positifs. J'ai eu du mal avec la traduction française mais « québécoise ». En tant normal cela ne me gêne pas mais là c'est du québécois actuel et « parlé », ce qui pourrait plaire à certains… Voilà c'est dit … passons au fond !
Je me suis laissé captiver par l'histoire ou les histoires. Pourquoi au pluriel ? Parce que chaque personnage a son passé et son ressenti et une part dans l'aventure mais aussi parce qu'il y a plusieurs sujets qui sont abordés en marge de l'intrigue «
Ysabel ».
Ce qui m'a titilé dès le début c'est la place de la mère et de la gente féminine en général.
L'insistance à nous dire que la mère est absente, loin de sa famille, que la mère est dans une zone dangereuse, quelle travaille pour médecins sans frontière pour sauver des vies, qu'elle est potentiellement en danger. Et à côté de cela des filles/femmes vont venir entourer Ned.
Le garçon est avec son père artiste, photographe de renom qui vit dans sa bulle, ils sont à l'étranger loin des repères familiers. On a toute une thématique sur la famille les liens entres membres, et la famille élargie où le sang n'a rien à voir…
On nous présente Ned comme un garçon à la sensibilité exacerbée, rempli de colère et de frustrations, un adolescent en somme… il est dans un état d'esprit qui le rend sensible à certains phénomènes paranormaux…
La part fantastique de la narration entraîne le lecteur vers d'autres considérations, on fait entre autre un voyage dans l'histoire et la géographie de la Provence.
Ce séjour sera pour Ned un voyage initiatique qui va le sortir de l'enfance comme il est dit parfois dans le texte.
J'ai beaucoup aimé tout ce qui tourne autour de la magie celtique… qui est le sujet central de l'histoire d'
Ysabel.
Mais voilà je ne peux m'empêcher de m'intéressé aux à côtés… Tel la thématique du regard.
Guy Gavriel Kay nous parle de lumière, d'éclairage, l'oeil de l'artiste qui détecte la moindre faille ou la beauté du monde. Ed Marriner est photographe il capture des images il est connu pour sa vision personnelle. Immortaliser ce que tant de gens ont déjà photographié. La recherche de l'angle de vue qui fait que l'on reconnaît le style de l'artiste. de la ont peux extrapoler vers la création en général. Plusieurs écrivains peuvent parler d'un même sujet sans que le résultat soit le même. Chacun à son prisme, sa focale intérieure, chaque lecteur va ressentir quelque chose de différent en lisant ce roman, parce que tel ou tel sujet va ressortir, une mise en relief.
Ce roman fait la part belle au visuel sans qu'on se perde dans des descriptions. Comment ? le père est photographe, le fils capte certains détails et certaines ondes, parce que cela se passe ne Provence avec sa lumière et ses couleurs. Parce que des artistes tel Cézanne a immortalisé la Montagne Sainte-Victoire. J'ai bien aimé l'interrogation comment faire une photo sans qu'on le compare à un tableau de Cézanne… Belle réponse que je vous laisse découvrir dans le roman.
J'arrive à la conclusion de ma chronique et je réalise que l'intrigue principale n'a pas été abordée…lisez la quatrième de couverture et partez avec Ned vers les mystères celtes !
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