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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Que dire d'un tel témoignage ? Les massacres Rwandais sont la quintessence de la violence ethnique et nombre de récits sont venus illustrer l'horreur du génocide de près d'un million de Tutsis.

L'auteur, rare rescapée de sa famille, a toute légitimité dans ce travail de mémoire. Elle le fait avec sensibilité et élégance poétique, reprenant de façon brouillée les souvenirs de petite fille, les impressions distanciées et les réflexions de d'adulte devenue épouse et mère.

Je lis ce livre dans le cadre d'un jury et je viens de l'abandonner à mi-chemin. Je ne peux en donner un avis. On ne peut rien dire d'un tel témoignage. Il est essentiel.

Je me bornerai donc à refuser de partager l'horreur qu'il véhicule, et quitte à être très politiquement incorrecte, ne me sens plus concernée par ces témoignages littéraires que notre monde "tout actualité" nous impose déjà.

Un travail d'écriture nécessaire qui suscite compassion extrême. C'est bien le moins...

Sélection Doc pour le Prix des Lectrices ELLE 2018
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"kwibuka, kwiyubaka no kubaho : se souvenir, se construire et vivre"

J'ai aimé. et puis j'ai eu envie de passer à autre chose, je n'ai pas eu le courage de l'auteur pour affronter l'horreur, pour dire l'indicible, la perte du père, le corps mort de la mère..

J'ai aimé l'alternance des souvenirs d'enfance et du moment présent de l'auteur, femme et mère. J'ai aimé la langue souvent poétique de l'auteur, ces incursions au Rwanda mises en parallèle avec la vie actuelle de l'auteur , son chagrin, sa douleur et ses manques.

Mais..

Je n'ai pas aimé être perdue entre deux époques, je n'ai pas eu, plus eu, envie de m'enfoncer dans cette violence, dans ce déchirement entre deux peuples que nous autres, européens, ne comprenons pas.

Alors que j'avais énormément d'empathie pour l'auteur et son traumatisme, je me suis progressivement détachée de ce témoignage, et je le regrette.
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Rescapée du génocide rwandais , telle est devenue l'identité d'Annick Kayitesi-Jozan. Elle revient dans ce récit alternant les époques sur le massacre de sa famille et en particulier sur la mort de sa mère, assassinée sous ses yeux, sur la manière dont elle et sa soeur ont survécu et réussi à être évacuées en France.
Dans la première partie de ce récit, elle analyse de manière précise et fouillée sa relation à la mort de sa mère et l'impossibilité pour elle de se délester du poids de ce décès, tant que le corps maternel n'aura pas trouvé de sépulture.
J'avoue que les incessants allers-retours dans entre les différentes époques ont fini par me perdre un peu en route et que j'ai lu avec beaucoup de distance la suite du parcours de l'auteure. Un récit nécessaire mais qui aurait peut être gagné à être plus fluide dans sa narration.
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En 1994, une guerre ethnique violente éclate au Rwanda qui crée un génocide sans précédent des Tutsis. Annick Kayitesi-Jozan, surnommée « Zouzou » a alors 14 ans. Elle est témoin du massacre à la machette de sa mère, son frère et une grande partie de sa famille. Ses voisins qui ont joué le rôle de délateurs, l'obligent notamment à nettoyer le sang de sa mère. Dans ce chaos, Annick Kayitesi-Jozan attend son tour, mais les voisins, qui l'utilisent comme la baby-sitter de leurs jumeaux, décident de la « protéger » tout en la laissant assister au pire de l'humanité. Des morts par milliers sans sépulture pour permettre le deuil de leurs proches.
Annick Kayitesi-Jozan finit par fuir l'horreur et rejoindre la France où elle tente de se reconstruire malgré un passé qui la hante. Elle y découvre aussi de nouvelles difficultés et souffrances comme celle de son intégration. Une reconstruction lente qui subit les tourments de son âme.
En 2015, le décès de sa grand-mère ponctué par les questions incessantes de ses deux enfants ravivent la douleur de ce passé déjà si présent et la pousse à écrire. Dans un style simple, ponctué de chants rwandais, l'auteur évoque son passé, pose la question de la possibilité d'une reconstruction quand on a vécu l'horreur, et tente de trouver refuge dans l'écriture.
Un livre cri du coeur.
On ne peut qu'admirer le courage de cette femme, sa lutte pour s'apaiser et aller de l'avant.
Un premier essai intéressant dont l'écriture pourrait être plus développée pour plus de fluidité et de profondeur.
Lien : https://lamadeleinedelivres...
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