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Critique de Marti94


"Alexis Zorba" le héros romanesque né dans les années 1940 sous la plume de Nikos Kazantzakis a pour origine Georges Zorba une personne bien réelle qui fascina l'auteur au point d'en faire un mythe. En 1964, une plage perdue de Crète, l'île natale de l'écrivain, est devenue célèbre aux quatre coins du monde quand Michael Cacoyannis tourna "Zorba le Grec" qui marquera à jamais les esprits dont le mien. Il reste pour moi un film culte même si on lui reproche parfois de stéréotyper les grecques. Personnellement je ne trouve pas et je dirais même plus que je le préfère au roman (ce qui est rare dans ce sens) probablement parce que la fin du film est plus optimiste.

C'est l'histoire d'une rencontre entre le narrateur, écrivain en quête de sens (dans lequel on retrouve la figure de Nikos Kazantsakis) et Zorba un aventurier originaire d'un village de pêcheurs de Macédoine. Ils vont s'accorder pour se rendre en Crète et exploiter une mine de lignite. Malheureusement, ils ne sont pas faits pour diriger une entreprise et cela ne va pas bien se passer mais l'amitié restera au-dessus de cette aventure.

Avec son livre de Dante pour compagnon de voyage, l'écrivain veut échapper à ses démons intérieurs. Il cherche un remède dans l'écriture mais va trouver auprès de Zorba des journées pleines de chaleur humaine, ce qui va changer son regard sur la vie.
Auprès de cet ouvrier primitif qui s'exprime par la danse et la musique, le temps prend une saveur nouvelle pour celui qu'il appelle patron. Zorba devient un guide spirituel, un homme qui revendique d'être libre.
On voit qu'il s'agit d'un roman philosophique ponctué d'informations sur l'histoire politique de la Crête que l'on ne retrouve pas vraiment dans le film.
Mais si les figures masculines sont fortes, les femmes ont le mauvais rôle, systématiquement représentée comme des créatures faibles, ridicules ou à éliminer comme la veuve qui fait fantasmer les hommes frustrés du village. Cette violence misogyne est montrée comme un constat, sans être suffisamment dénoncée à mon avis, car même Zorba a toujours un ton paternaliste envers les femmes et quand il dit "Crois-moi, être un homme, c'est ça : être libre!" Je lui réponds qu'elles aussi ont le droit à la liberté.


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