La sécurité n’est qu’un symptôme d’un malaise beaucoup plus profond.
Le moment n’est certainement pas à l’élitisme. Il y a des infirmières et du personnel de service non diplômé ici, qui ont les mêmes problèmes que nous et qui travaillent dans le même but. Nous devrions faire bloc, nous serions plus forts.
Nous n’avons pas besoin de brutes paramilitaires qui importunent les visiteurs et les patients dans le hall et les couloirs. Ce dont nous avons besoin, c’est de cours d’autodéfense, de karaté, bref d’un entraînement personnalisé, en particulier pour le personnel féminin. Les infirmières sont confrontées tous les jours à ce genre de risque, de l’autre côté du boulevard. Surtout les équipes de nuit.
Et l’erreur humaine est impossible à éradiquer à cent pour cent.
Je tiens à des valeurs basiques simples : menez votre vie selon les règles et tout finira par s’arranger. C’est d’une grande naïveté, j’en suis conscient. Mais ça vous donne une certaine façon de penser qui semble correcte, alors vous la suivez. C’est une définition de la foi qui en vaut une autre, je suppose.
Personne ne vous forme à être mère…
Chaque fois que je vois quelqu’un entrer dans cette chambre avec une seringue à la main, je suis pétrifiée intérieurement, même si j’arrive à sourire.
Mais le pire, c’était de la voir souffrir sans pouvoir rien faire. L’impuissance, c’est le pire…
Dépourvu de maquillage, son visage apparaissait frais et net. Une femme-enfant. Vingt-six ans, mais elle aurait aisément pu se faire passer pour une étudiante de cinq ans plus jeune.
—.... C’est comme une danse. Comme valser avec la maladie, et c’est elle qui mène la danse.
— La valse du diable.