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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas facile pour la génération des millenials d'avoir les moyens de ses ambitions. Karl ne peut exploiter les inutiles connaissances acquises au cours d'aussi inutiles études de lettres, et le salaire d'institutrice de Genevieve est insuffisant pour s'acquitter d'un loyer surcoté à Londres. Karl tente de compenser le manque à gagner en vendant des services sur le net (fausses appréciations de produits, rédaction de dissertations pour étudiants fortunés mais ignares), mais cela ne suffit pas : alors les emprunts se suivent pour mieux s'accumuler. Jusqu'à un point de non retour. Deux issues : la prison ou la Transition. Aubaine ou piège. le couple est accepté dans un programme destiné à les remettre sur les rails. A quel prix? Pas de loyer, des conditions très correctes d'hébergement, oui mais… Qui sont les mentors qui les épient dans le moindre de leurs gestes, et leur expliquent comment se laver les dents? Et quel est le prix à payer?
Peu à peu, le doute s'installe, avant dans l'esprit de Karl que dans celui du lecteur. Sur la relation qui unit le couple, sur les buts des mentors, et sur l'hypothétique rébellion d'anciens membres du programme, dont les messages sibyllins accentuent les soupçons du jeune homme.

L'ensemble est suffisamment bien construit pour que le lecteur soit soumis aux mêmes interrogations que Karl, sur les intentions cachées de l'organisation, qui pourrait sonner le glas de leur liberté. Quand c'est gratuit , c'est vous le produit , c'est bien connu. Sauf que dans un tel scénario, tout est possible, et par conséquent Karl est peut être lui-même un élément pathologique dont la paranoïa réinvente son entourage et construit de toute pièce les troubles mentaux qu'il attribue à son épouse .

État des lieux à peine parodiée de la situation d'une génération dont la formation ne correspond pas aux exigences du monde du travail ni au prix de revient exorbitant des besoins supposés dans un milieu urbain branché. Diplômés mais sans compétences, plein de désirs mais bridés dans leur accomplissement, avec le risque de céder aux sirènes des usuriers.

Un peu déçue par l'issue de la narration, qui retombe comme un soufflé alors que les prémisses laissaient présumer quelque chose de plus surprenant .

Honnête dystopie , sur fond de satire sociale, un très bon premier roman.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Nous sommes en Angleterre dans un futur très proche. Karl et Geneviève sont de jeunes mariés dévorés d'ambition et de rêves d'opulence dans une humanité gangrenée par la société de consommation où les prix flambent à tous les niveaux. Malheureusement, comme beaucoup de leurs contemporains, le couple gagne chichement sa vie avec un faible salaire d'institutrice pour elle et des jobs aléatoires sur internet pour Karl, qui met ses talents de rédacteur au service des plus offrants. Ce dernier joue avec le feu, multipliant les fraudes à la carte bancaire pour se maintenir à flot, jusqu'au jour où le couperet tombe : il est sommé de choisir entre la prison ou un projet de réhabilitation que l'on nomme "la transition".
Optant pour la seconde solution, les deux jeunes gens devront cohabiter six mois avec un couple de mentors/modèles à la réussite sociale éblouissante, chargés de les rééduquer pour les remettre dans le droit chemin de l'économie triomphante. Au fil des jours, le couple va devoir se heurter à des difficultés croissantes et des événements incohérents. Bientôt des divergences d'opinions et des conflits vont naître entre les différents protagonistes.
Karl et Geneviève ont-ils fait le bon choix ? Qui tire les ficelles de "la transition" ? Quels desseins cache cette organisation ?
Le couple va bientôt se retrouver au coeur d'un cyclone et lutter tant pour son intégrité que pour sa survie, au sein d'un monde dominé par les apparences et l'argent-roi...

Effrayante dystopie sur le thème de l'eugénisme social, "La transition" mène son lecteur sur des sentiers périlleux et très actuels : mutations de la société liées à l'essor des nouvelles technologies, servitude des peuples aux temples de la consommation, manipulation de masse, conditionnement psychologique et dépersonnalisation de l'individu.
Efficace par sa trame narrative inventive et son rythme soutenu, ce roman ne tient malheureusement pas ses promesses jusqu'au bout. Je m'attendais à un final beaucoup plus réaliste et riche en rebondissements et je suis (avec regrets) restée sur ma faim.
Il n'empêche que "La transition" reste un roman agréable à lire et percutant, dont l'intérêt principal est d'explorer une thématique qui donne lieu à réflexion !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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On entre doucement dans ce roman, presque avec précaution, comme Karl entre dans La Transition.
Et de sa plume acerbe, le romancier jusque là poète insinue les doutes, les soupçons. Il laisse de ci de là de troublants indices.
Tout est trop lisse, trop beau et de là naissent l'inquiétude et de multiples questions.
Le couple semble pris dans un tourbillon dont ils ignorent les finalités.
Mais Karl n'est pas prêt à se laisser bâillonner aussi facilement et le suspense monte encore d'un cran, sans jamais se dépourvoir d'une certaine ironie.
Une bonne lecture !
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Voici le premier roman de l'auteur, réussi je trouve. Un couple, dont Karl, le mari, est coupable de fraude fiscale, accepte de participer à un programme novateur plutôt que de faire passer le mari par la case prison. Ce programme consiste en l'apprentissage de nouvelles approches pour réussir sa vie professionnelle, avoir un bon salaire et éviter de se retrouver à nouveau en situation de surendettement. A priori, tout à l'air rodé et parfait, beaucoup d'éléments de ce programme semblent permettre aux personnes de prendre confiance en elles, réussir leur projet, se libérer des croyances négatives sur elles-mêmes. Mais plusieurs événements ou détails sèment le doute dans l'esprit de Karl : et si les mentors de ce programme poursuivaient un tout autre but ?
Très vite, le roman devient prenant car on se demande si la femme de Karl et ses mentors n'ont pas raison en pointant plusieurs aspects de la personnalité de ce dernier, avec lucidité, en le poussant à s'interroger sur ses traits de caractères qui peuvent être un frein dans la vie comme dans son couple. Ou si au contraire il a raison de se méfier de "la Transition", vu que les mentors peuvent se montrer trop intrusifs ou directifs, jugeant bien plus qu'il n'y parait et cherchant peut-être à diviser pour mieux régner ou cacher certaines choses...
Mais petit à petit, on se rend compte aussi que plusieurs pistes intrigantes sont un peu laissées en friche, que certains faits ne sont pas assez crédibles (Keston qui retourne très vite sa veste, la fille de Lorna qui révèle des informations alors qu'elle connaît les risques...) et la fin est trop précipitée, dommage.
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Premier livre d'un poète anglais qui nous parle d'un futur sombre. Il a pris comme "héro" la génération sacrifiée des trentenaires qui ne trouvent pas de travail et ne peuvent plus payer leur loyer. Comment survivre ? En pactisant avec le Diable ?

C'est une dystopie comme 1984, de George Orwell et La Servante Écarlate de Margaret Atwood.

Même si ce premier roman a qq faiblesses, la réflexion est Bonne.

Bonne Lecture
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Karl, trentenaire londonien, bien dans son temps - le notre dans quelques années- plutôt que d'aller en prison pour fraude fiscale, accepte de participer avec sa femme à un programme de réhabilitation de 6 mois. Comment en sortiront-ils, en quoi consiste exactement cette "transition " ?
Un premier roman à la fois très drôle et glaçant, tout à fait réussi.
Michel BLAISE.
Lien : http://fureur-de-lire.blogsp..
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