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Critique de Celise


Douglas Kennedy nous avait habitué à décortiquer les failles de ses personnages tout en explorant les contradictions de la société Amérique, notamment en visant son côté puritain et bien-pensant.

Et il continue effectivement d‘explorer ces thèmes dans son dernier roman. Mais c'est une nouvelle facette de son talent (oui, je ne suis pas objective, Kennedy est un auteur que j'affectionne particulièrement) que l'on découvre dans Et c'est ainsi que nous vivrons, car ce roman est à la fois une dystopie et un roman d'espionnage.

Côté dystopie, j'ai beaucoup aimé sa vision du futur proche, une possibilité pas si délirante finalement, découlant directement de événements actuels ou récents : crise du Covid, élection de Trump, wokisme … qui finissent par fracturer les Etats-Unis et entrainer une partition, façon guerre de Sécession à la sauce mur de Berlin, entre les Etats plus traditionnalistes, qui souhaitent instaurer une théocratie stricte, et les états dits progressistes qui en profitent pour mettre en place une forme de dictature douce où l'individu est sous surveillance permanent pour son « bien ».
Le raisonnement qui amène l'auteur à cette hypothèse pour notre futur à moyen terme ne semble malheureusement pas invraisemblable et j'ai beaucoup apprécié le côté crédible de son propos.

En revanche, concernant l'aspect roman d'espionnage, je reste un peu plus mitigée, notamment sur l'aspect intrigue et suspens. J'ai trouvé cela un peu simpliste, et finalement assez convenu et prévisible. Pas désagréable à lire certes mais pas le meilleur suspens que j'ai connu. La fin était se voyait venir de loin, et clairement ce n'est pas le point fort du livre à mon sens.

Cela faisait quelques temps que j'avais un peu délaissé Douglas Kennedy mais c'était un réel plaisir de le retrouver et cela m'a donné très envie de me plonger dans ces derniers romans que j'avais un peu délaissés.
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