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Critique de ecceom


On a failli perdre Allen

S'il y a une qualité que l'on peut reconnaître à Douglas Kennedy, c'est bien son goût pour les vieilles recettes. Chez lui, pas de surprise, tous les plats sont conçus de la même façon.
Ainsi, on retrouve avec les désarrois de Ned Allen, la construction présente dans la plupart des livres de Kennedy :
1.L'ascension
2.La chute
3.Le retour

On sait donc dès le départ, que Ned Allen ne pourra poursuivre indéfiniment sa trajectoire dorée de roi des démarcheurs d'espace publicitaire et qu'un pépin va lui tomber dessus.

De fait, les ennuis vont s'accumuler suite à la restructuration de son entreprise qui vient d'être rachetée.
Licencié, Ned va voir sa situation économique et familiale exploser.
Et pourtant, ce n'est qu'un début.

La planche de salut que lui présente un ancien camarade de fac, va s'avérer un piège terrible et apparemment sans issue.
C'est la descente aux enfers (tout comme Hannah Buchan des "charmes discrets de la vie conjugale", le Ben Bradford de "l'homme qui voulait vivre sa vie", la Sally d' "une liaison dangereuse", Harry d' "une femme du VIème"...).

Puis, Ned Allen qui a tout perdu jusqu'à sa dignité, va refaire surface et retrouver un peu d'espoir.

Donc, du convenu et le cumul d'une recette éculée et d'un dénouement final tiré par les cheveux pourraient reléguer ce texte dans les tréfonds de l'oeuvre de Douglas Kennedy.

J'ai pourtant trouvé qu'il s'agissait d'un livre passionnant qu'on ne lâche pas facilement et qui réserve de vrais moments forts.
La description d'un univers économique impitoyable fait froid dans le dos et paraît très crédible. Les relations de Ned avec sa femme Lizzie, les petites trahisons, les maladresses...procurent aussi beaucoup d'émotions, ce qui n'est pas si courant.

Un des meilleurs Kennedy, selon moi.
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