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J'avais adoré "Le festin", je m'étais un peu ennuyée avec "Divorce à l'anglaise" et là, je n'ai pas compris du tout l'intérêt de ce roman.
J'ai failli abandonner à plusieurs reprises, mais je me suis obligée à aller jusqu'au bout, en vain.
Cette critique du monde de l'art moderne se voulait peut-être drôle, mais j'ai déjà lu plein d'autres romans sur ce thème beaucoup plus originaux et vraiment caustiques.
Des gens imbus d'eux-mêmes ou qui croient tout savoir mieux que tout le monde et sont de vrais donneurs de leçons, on en connaît tous et ceux qui sont dans ce roman n'ont rien de particulier.
Les passages avec les enfants sont les seuls qui rattrapent un peu le roman.
J'ai trouvé l'intrigue très faible, et je me suis énormément ennuyée tout au long de l'histoire.
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Troisième lecture de Margaret Kennedy et je suis toujours aussi fan. La mise en route a été un peu plus longue dans ce roman mais j'y ai retrouvé avec plaisir l'humour et la satire sociale, marque de fabrique de cette autrice. Ici c'est le monde de l'art et la vie villageoise qui sont épinglés, avec beaucoup de finesse. Ou comment une chaise devient l'oeuvre ultime d'un artiste disparu 😂
C'est raconté avec beaucoup de mordant et révélateur d'une époque.
Je ne m'en lasse pas !
A quand la prochaine traduction ?
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Cette satire se moque du besoin de se conformer à la société, de taire ses impressions par peur de passer pour ridicule. C'est justement en suivant le mouvement que les héros deviennent risibles, le noeud du livre provoquant également des tensions maritales savoureuses. Publié en 1955, Les Oracles peut aussi se lire aujourd'hui comme une critique mordante de l'art contemporain (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/04/les-oracles-margaret-kennedy/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Depuis le temps que j'entends parler des rééditions des romans de Margaret Kennedy (1896-1967), le moment est enfin venu de me frotter à sa plume caustique (tout ce que j'aime) passée maîtresse dans l'art de croquer les travers de la bourgeoisie anglaise (tout ce que j'aime, bis).

Me voilà donc transportée dans les années 50 dans la petite ville de Summersdown, sur le canal de Bristol au moment où un gigantesque orage pétrifie ses habitants et illumine les rues de ses éclairs. La foudre choisit le jardin de Conrad Swann, un artiste dont la petite renommée fait la fierté de la ville, pour s'abattre sur une vieille chaise en ferraille que les enfants utilisaient pour grimper dans leur arbre-refuge. Il se trouve que Swann était sur le point de dévoiler au public un Apollon qu'il devait présenter à un concours ; mais après l'orage, l'artiste est introuvable et par un jeu de circonstances que chaque lecteur appréciera, la chaise foudroyée est prise pour l'oeuvre en question. Je vous vois déjà sourire, surtout si comme moi vous avez souvent une expression perplexe (pour rester polie) en visitant les salles d'un musée d'art contemporain. Margaret Kennedy, elle, s'en donne à coeur joie.

Cet orage et ses conséquences lui permettent de plonger avec ironie et une certaine férocité dans l'exploration de la petite société qui gravite autour de l'artiste, depuis les proclamés experts en arts, jusqu'aux amateurs éclairés dont le scepticisme paraîtrait trop louche pour être exprimé.Comme souvent, les apparences sont trompeuses et l'autrice n'hésite pas à démasquer ceux qui se disent de la bonne société et montrent par leur comportement un visage assez hideux. La radiographie est complète et sans pitié, le lecteur est invité dans les coulisses et les conversations les plus privées qui donnent un aperçu de la réalité des relations de couple, du sentiment maternel de certaines ou des priorités des uns et des autres. Sans oublier d'interroger sur la célébrité et ses implications, pour l'artiste et celles et ceux qui veulent profiter de sa lumière.

Promesses tenues, cette comédie grinçante et parfaitement menée n'épargne personne et ne peut que ravir les amateurs de piquant britannique. Quant aux sceptiques de l'art contemporain, ils trouveront ici de quoi jubiler.

http://www.motspourmots.fr/2024/04/les-oracles-margaret-kennedy.html
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Dans la paisible communauté d'East Head, près de Bristol, un groupe d'intellectuels de province mène une vie tranquille. Tout bascule lorsqu'une violente tempête s'abat sur le village. Bien que les dégâts matériels soient minimes, se résumant à un vieil arbre déraciné et une vieille chaise endommagée, l'événement réveille d'anciens traumatismes liés aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Cet arbre a son importance puisque c'est le lieu de jeu des enfants négligés du couple recomposé que forme l'artiste Conrad Swann et sa petite amie Elizabeth. le personnage de l'aînée des enfants Swann, Serafina, véritable "petite mère" pour ses frères et soeurs, apporte une touche d'émotion bienvenue. Sans le savoir les enfants vont déplacer la chaise toute déformée dans le hangar d'exposition de l'artiste. Voilà comment débute un quiproquo farfelu qui va générer incompréhension et snobisme artistique.
Menés par leur figure de proue, Martha Skipperton, les Oracles, un cercle local, lancent une campagne choc : acquérir la chaise déformée avec l'argent public, la présentant comme une oeuvre d'art. Seule voix raisonnable, l'épouse de l'avocat local décide d'enquêter sur cette étrange affaire.
Un autre couple de jeune marié est au centre de l'histoire Dickie et Christina et leur bébé. Elle est belle mais manque singulièrement de conversation d'après son mari grand fan de l'artiste local.
L'autrice se moque avec ironie du désir d'uniformité et de la crainte de se démarquer, confondre un vieux débris endommagé par la tempête, avec de l'art moderne avait tout de la farce.
 L'autrice brosse alors un portrait satirique et grinçant des personnages du village, tout en développant une intrigue aux résultats surprenants. Son regard moqueur et satirique envers la société conventionnelle, nous offre une intrigue minutieusement construite, racontée avec un art consommé de la dérision, un vrai régal à découvrir. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Après le savoureux Le Festin (2022) et Divorce à l'anglaise (2023), voici Les Oracles (2024), une comédie grinçante autour de l'art contemporain et du goût douteux dont font preuve certains soi-disant connaisseurs.
(...)
En six parties plus ou moins longues et plus ou moins intéressantes et savoureuses consacrées à divers membres de la communauté d'East End, Margaret Kennedy ridiculise ouvertement et se moque, en faisant preuve d'une acidité parfois jubilatoire, du savoir-faire et savoir-être de ceux qui se targuent d'appartenir à une certaine élite intellectuelle et artistique supérieure.

Plus de détails : https://livrescapades.com/2024/04/20/les-oracles-%C2%B7-margaret-kennedy/
Lien : https://livrescapades.com/20..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Oracles ?
"J'ai adoré le Festin de Margaret Kennedy, réédité aux éditions de la Table Ronde et j'ai eu un avis beaucoup plus mitigé sur le suivant, Divorce à l'Anglaise. J'avais hâte de savoir si celui-ci pencherait plutôt du côté du premier ou du second."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Alors qu'un violent orage a secoué la petite ville de Summersdown sans faire de gros dégâts, il se pourrait bien que ses répercussions n'aillent finalement bien plus loin que l'on a pu le penser au premier abord..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Je ne vais pas faire durer le suspense éternellement, je dirais que cette lecture se situe parfaitement au croisement des deux autres. Je n'ai pas eu de coup de coeur mais j'ai bien aimé tout de même. C'est un petit peu long à démarrer et à se mettre en place et une partie de l'histoire, celle des enfants, est indéniablement plus interessante que le reste. On y retrouve une vision assez pessimiste du couple que l'on commence à reconnaître chez Margaret Kennedy, une connaissance certaine de la nature humaine et humour noir que j'apprécie beaucoup. Il est peut-être plus léger que dans Le Festin mais cette histoire de sculpture est quand même d'une ironie mordante. J'aurais aimé qu'elle finisse avec plus d'éclat et que le roman se termine sans amertume mais cela n'en rend le récit que plus réaliste. Si l'expérience ne fut pas du tout désagréable donc, je ne suis pas certaine pour autant que cette lecture me marquera durablement."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Je reste curieuse de découvrir le reste de l'oeuvre de Margaret Kennedy et de savoir quel texte choisira de nous proposer la maison d'édition la prochaine fois mais mon engouement du début commence peut-être à s'essouffler un peu."
Lien : http://booksaremywonderland...
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