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Critique de gerardmuller


L'homme qui voulait vivre sa vie. /Douglas Kennedy
Comme d'habitude Douglas Kennedy nous fait vibrer, haleter et palpiter : en un mot il nous régale.
Après « Cul de sac », « La poursuite du bonheur », et « Les charmes discrets de la vie conjugale », je viens de terminer cet excellent roman.
Certes ce n'est pas de la littérature, mais c'est du solide, du Kennedy haut de gamme, bien charpenté avec du tonus et de l'action, bien construit avec comme à l'accoutumé une peinture sans concession, précise et minutieuse des moeurs et des valeurs hypocrites de la société WASP.
La fine analyse à laquelle se livre l'auteur d'une société au sein de laquelle le dollar règne en maître absolu, où la fortune personnelle est constamment mise en avant, où le qu'en dira-t-on et l'image que les autres ont de vous guident l'action de chacun des protagonistes, où le culte de la réussite est une véritable religion (voir page 430 : « Dans notre culture, l'image de celui qui lutte pour arriver est intrinsèquement négative », ne laisse pas de nous séduire durant les 500 pages de ce thriller. « L'image, c'est ce qui compte », (page 209) : voilà le fil conducteur du comportement de chacun.
L'amour de la musique et de l'art en général que ce soit des Suites anglaises de Bach ou de la Sixième symphonie de Mahler ne parviennent pas à occulter le matérialisme fondamental de cette société (amour des marques !) où le mensonge articule la psychologie des personnages. A noter de très bons passages comportant une réflexion sur la photographie, et le journalisme, et de très belles descriptions qui vous font bouillir au coeur d'un suspense intolérable. A lire absolument cette histoire incroyable d'un homme qui est mort deux fois et ressuscité deux fois parce qu'il voulait vivre sa vie, une vraie vie, différente de celle que la société lui imposait.
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