Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Morue vit avec sa mère chez sa marraine. Elle passe ses journées à écailler et saler du poisson, d'où son surnom. Circonstance aggravante, la jeune fille est d'une rare laideur, ce qui fait que personne ne souhaite l'approcher. Un soir, alors qu'elle se lamente au bord d'un lac, Morue délivre la fée Mab, transformée en crapaud par une consoeur. Pour la remercier, Mab accepte d'exaucer son souhait le plus cher. Morue n'a qu'un voeu : elle voudrait devenir belle. La fée lui répond qu'elle ne peut pas changer la réalité mais qu'elle peut changer la perception que les autres ont de cette réalité. C'est ainsi que la jeune fille ne change pas physiquement mais qu'elle devient aux yeux de ceux qui la regardent une femme d'une beauté parfaite. Un sortilège qui, à l'usage, tiendra peut-être plus du cadeau empoisonné que du présent inestimable…

Le scénariste Hubert joue avec les codes propres aux contes traditionnels. Sous un certain classicisme formel, il insère des éléments plus modernes comme la jalousie, la méchanceté gratuite et une vraie évolution psychologique de son héroïne. Sans oublier le caractère ambigu et manipulateur de la fée Mab qui détonne lui aussi par rapport aux figures traditionnelles du genre.

Le trait du duo Kerascoët, faussement naïf, est très stylisé. le jeu sur les couleurs donne par ailleurs un cachet particulier à l'ensemble et le découpage reste fluide malgré un grand nombre de cases.

Comme tous les bons contes, Beauté propose plusieurs niveaux de lecture. Les enfants prendront avec une certaine légèreté les péripéties auxquelles Morue doit faire face tandis que les plus grands sauront déceler l'humour noir et la causticité du ton. Au final, voila un album qui propose une réflexion assez fascinante sur l'être et le paraître.

PS : ce tome est le premier d'une trilogie dont la suite devrait paraître avant la fin de l'année.

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Cette BD me tentait beaucoup, la 4° de couverture était pleine de promesses. Si l'humour est au rendez-vous, l'histoire manque un peu de consistance. Il y a des idées intéressantes et l'amorce d'une réflexion sur le poids des apparences, ça mériterait d'être un peu plus développé. Toutefois, il reste 2 tomes pour développer le propos et confirmer cette première bonne impression. Une lecture agréable et prometteuse.
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Des illustrations vraiment particulières, assez loin du style que j'apprécie habituellement, mais ça donne un certain charme.
Au niveau de l'histoire, c'est assez surprenant là aussi. D'un cadre de conte de fées plutôt lambda, on nous offre une histoire plutôt addictive et vraiment prenante, tout en maniant l'ironie pour critiquer la beauté et ce qu'elle peut engendrer.
Avec une personnage principale superficielle et vraiment pas très maligne, on prend vraiment le contrecoup sur les contes habituels : les personnages sont moins lisses et parfaits, et la cruauté se fait ressentir sur un autre niveau. Un premier tome qui permet de poser les bases et qui rend vraiment curieux sur ce que peut donner la suite.

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Morue est une servante, une paysanne. Et elle est surtout très laide. Consciente de son visage ingrat, elle sait qu'elle ne trouvera jamais de mari. Elle est la risée du village et seul Pierre, le fils des maîtres de Morue, est prêt à l'épouser. Un jour, désespérée, elle se lamente dans la forêt et verse une larme sur un crapaud. La fée Mab apparaît et exauce son voeu le plus cher, être belle aux yeux des autres. Morue garde ainsi son visage mais le reste du monde la voit magnifique. Les prétendants s'entretuent pour l'avoir et Beauté finit par choisir un noble, Eudes. Mais la fée Mab arrive à la convaincre qu'elle mérite et encore mieux et sans le vouloir, malgré elle, Beauté brise le mariage royal et déclenche une guerre...
Des dessins qui m'ont particulièrement plu et scénario convainquant ! Des auteurs-dessinateurs fidèles à leurs réputations.

Morue n'a décidément rien pour elle.
Laide de naissance, elle est la risée de tous les garçons du village, à part peut-être Pierre. Assignée à toutes les tâches ménagères chez sa marraine, elle s'échine chaque jour à écailler le poisson, ce qui ne manque pas de lui coller une odeur persistante à la peau, d'où son nom...
Un jour, alors qu'elle va chercher du bois dans la forêt, elle fait la rencontre d'une fée, qu'elle délivre d'un mauvais sort. Cette dernière lui demande quel est son voeux le plus cher : la beauté !

La suite à lire sur BenDis...
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J'ai lu ce livre dans le cadre de la manifestation « Masse Critique BD » sur Babelio. Je remercie beaucoup les Editions Dupuis ainsi que l'équipe de Babelio qui m'ont permis de découvrir cette BD.

A première vue, cette bande-dessinée ressemble beaucoup à un conte de fée…L'héroïne est une jeune fille laide et malmenée par les villageois. Un jour, elle verse une larme de compassion sur un crapaud. Ce crapaud est en réalité une bonne/méchante (une question que l'on se pose souvent en lisant cet album) fée qui réalise son voeu : devenir très belle. A la fin de l'histoire, elle épouse même un roi.

L'analogie avec le conte de fée s'arrête là. Tout d'abord, le voeu ne concerne que les autres personnages. En effet, tout le monde voit Beauté comme une très belle femme, tout le monde sauf elle. Ce qui fait qu'elle n'a aucune idée de son pouvoir de séduction et qu'elle est à l'origine de quelques drames. Ensuite, contrairement au conte de fée, l'univers de cette bande-dessinée est assez noir et ne laisse pas beaucoup de place à l'espoir. Enfin, même si ce premier tome se termine sur un mariage, la fin de l'histoire est plutôt sombre et laisse présager d'un tome 2 beaucoup plus noir que celui-ci. du coup, les auteurs m'ont un peu laissé sur ma faim et il me tarde de lire la suite. Malgré ses défauts, on s'attache rapidement à cette héroïne très imparfaite avec qui la vie n'est pas très tendre.

En ce qui concerne les illustrations, je les ai trouvées superbes.

Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cette bande-dessinée qui est assez proche du conte philosophique et qui nous fait réfléchir, entre autre, sur l'importance que l'on accorde à l'apparence.