Une question qu'il m'arrivait souvent de me poser : quelqu'un avait-il jamais osé demander à Hitler s'il pouvait sentir le gaz, parce que c'est de ça qu'il avait I'air - un renifleur de gaz. On en voyait quelquefois dans les rues enfoncer de longs tuyaux dans des orifices puis flairer l'extrémité ouverte pour détecter des fuites. Cela leur faisait la même tache caractéristique sur la lèvre supérieure.
" [...]
- Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois. "
Ecoutez, Mrs Charalambides, je n'approuve pas ce qui se passe en Allemagne. Mais est-ce vraiment pire que la situation qui règne dans votre propre pays? Les écriteaux dans les parcs? Dans les bains publics? Les lynchages? À ce qu'il paraît, il n'y a pas que les Noirs qui se font écharper par les Blancs. Même les Mexicains et les Italiens rasent les murs dans certaines régions des États-Unis. Et je n'ai pas souvenir que quiconque ait proposé de boycotter les Jeux de Los Angeles en 1932.
Les vivants surmontent toujours la disparition des morts.
C’est ce que les morts ne veulent pas comprendre.
Si jamais les morts revenaient, ils seraient seulement vexés de voir que vous avez réussi malgré tout à surmonter leur disparition.
À quoi bon avoir du chagrin quand les gens mouraient ?
Ça ne les faisait pas revenir, c'est sûr. Et ils ne vous étaient pas particulièrement reconnaissants de votre chagrin. Les vivants surmontent toujours la disparition des morts. C'est ce que les morts ne peuvent pas comprendre. Si jamais les morts revenaient, ils seraient seulement vexés de voir que vous avez réussi malgré tout à surmonter leur disparition.
- L'histoire allemande n'est rien de plus qu'une série de moustaches ridicules.
Il y avait certes appartements plus petits à Berlin, mais c'étaient en général les familles de souris qui les obtenaient en premier.
Plus je vieillis et plus je croirais volontiers que mon propre passé appartient à la vie d'un autre et que je ne suis qu'une âme perdue dans les limbes, une sorte de Hollandais volant condamné à parcourir les mers pour l’éternité.
C'était le genre d'orchestre qui vous file le mal de mer à se pencher dans un sens puis dans l'autre.
C'est le destin de chaque race de se croire élue par Dieu, ajoutai-je. Mais c'est le destin de quelques races seulement d’être assez stupides pour essayer de le mettre en pratique.