Pénitence

Un thriller religieux! Kerr nous sert un polar bien différent de sa série historique des « Bernie Gunther ».

Des personnages publics sont morts de façon étrange, leur décès est attribué à des causes naturelles, mais on découvrira qu'elles ont en commun d'être de s'être prononcées contre la droite religieuse et le créationnisme. Des victimes qui sont aussi dénoncées par un « preacher » américain qui demande à ses ouailles de prier pour qu'elles reçoivent la punition divine.

D'autres morts étranges surviennent, une femme qui se jette du haut d'un immeuble. Suicide? À moins que ce ne soit un « suicide assisté »?

L'enquête permet de plonger dans le milieu particulier des sectes américaines, des églises bâties sur des empires médiatiques et qui parfois distillent la haine des autres en même temps que la foi en leur dieu.

Un polar intéressant, mais qui mélange un peu les genres : pour l'apprécier, il faut accepter une part de mysticisme ou de fantastique.

C'est un livre qui m'a d'abord dérouté avant de me scotcher. Je l'ai terminé tard hier soir, et trouver le sommeil après les derniers chapitres n'a pas été chose facile.
Voici donc un thriller qui se déroule sur le sol américain autour de Houston, avec un coeur de l'intrigue un agent du FBI borderline. L'ouverture du roman sur les considérations existentielles de cet agent et ses réflexions sur la foi m'ont un peu pesé, mais on ne se refait pas.
Intrigue.
Plusieurs enquêtes se croisent. D'une part, des personnalités meurent, abattues par une même arme. Leur point commun : elles faisaient le bien. D'autre part, des intellectuels meurent bizarrement, ‘'accidentellement''. Leur point commun, tous étaient athées, le revendiquaient et l'écrivaient, et tous semblaient terrifiés à l'heure de la mort.
C'est aussi le roman d'un grand bouleversement dans la vie de l'enquêteur, tant dans sa vie privée, que professionnelle et spirituelle…le combat contre les forces du mal / du bien ( ?) laisse des séquelles. L'agent Martins s'est retrouvé plongé au coeur d'une enquête psychologiquement lourde à porter. Pour moi, c'était un thriller vraiment perturbant psychologiquement. Et au lieu de hausser les épaules, je ne réagirais plus de la même manière lorsque j'entendrais quelqu'un dire ‘'Je prierai pour toi''. Je ne crois pas au surnaturel, mais je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir la frousse du personnage dans son appartement d'emprunt à Galveston. Et je n'ai plus lâché le roman jusqu'à la dernière page.

Un thriller, vraiment ? Le genre est plutôt un prétexte pour évoquer la face sombre et les contradictions de l'Amérique profonde, notamment du Texas, le fanatisme de certaines églises évangélistes et l'évocation d'un Dieu cruel et indifférent à la souffrance de l'homme (c'est le côté "fantastique" du roman)
Ne pas être croyant, voire athée y est au minimum un étonnement, au pire une abomination.
Sachons garder notre fragile laïcité !

Lecteur de la série des Bernie, c'était le premier livre de Kerr que je lisais n'en faisant pas partie. J'ai retrouvé l'humour, le sens du rythme de l'auteur avec plaisir. J'ai apprécié le dénouement surprenant choisi par l'auteur.
J'aurais souhaité que ce dénouement soit plus étayé mais j'ai trouvé globalement que la lecture de ce livre était plaisante.

Philip Kerr nous emmène bien loin de l'univers historique de Bernie Gunther avec ce "Pénitence " . Si on y retrouve l'humour et la verve de l'auteur écossais , ce roman dèvoile un nouveau visage de l'auteur qui s'intéresse à un sujet d'actualité brûlant : la religion et la croyance ou non en un être divin . L'agent du FBI Gil Martins va très vite être confronté à ce dilemne , lui , le catholique qui a renié sa foi au profit d'un athéisme pur et dur . L'ami de ses parents , l'évêque d'origine irlandaise, Eamon Coogan va lui soumettre une enigme plutôt mystérieuse à démêler sous la forme d'un dossier très documenté regroupant des morts suspectes de personnes à priori décédées de morts naturelles mais qui avaient tous un point commun : elles étaient scientifiques, athées et fondamentalement anti cléricales . Qui aurait pu vouloir leur mort ? Une enquéte qui va l'embarquer pour un voyage aux confins du bien et du mal où les démons peuvent être plus réels que l'on ne croit .
Ces talentueux auteurs ont toujours l'art de nous surprendre et Philip Kerr ne déroge pas à la règle en nous faisant découvrir cette Amérique remplie de contradictions , dans cet état du Texas où les armes à feu pullulent autant que les églises plus ou moins conventionnelles . Chacun cherchant du réconfort la où il peut en trouver : dans ces prêches théâtralisés ou avec un pistolet chargé à la ceinture .
Le singulier récit mélangeant enquête policière, ésotérisme et surnaturel à de quoi vous intriguer , vous captiver et vous questionner sur vos propres certitudes .
A l'instar du personnage principal , qui alterne entre doute et culpabilité sans jamais trahir sa mission et pour lequel tout lecteur ne pourra qu'accorder sa sympathie à défaut de ne pouvoir s'identifier totalement à lui .

Un livre d'humour athée dont Stephen King ne rougirait certes pas. Vous croyez au bon yeu? Vous feriez mieux de trembler de soumission dans la crainte du dieu des ténèbres dont seule la pénitence peut obvier au courroux!

Au Texas, la terreur de dieu est l'assise la plus solide de la piété et des super-marchés de la bondieuserie. Allélou!

Houston, Texas - Gil Martins, agent du FBI, lutte contre le terrorisme et les extrémistes en tout genre.
Lorsque plusieurs sommités décèdent violemment, il se pose des questions, allant contre l'avis de ses supérieurs.
Leur point commun: elles étaient toutes athées.
Les aurait-on "suicidées"?
Encore un livre sur le fanatisme religieux, mais cette fois, pas d'islamistes mais de "bons" chrétiens.
Entre un boulot difficile et une femme bigote, notre agent, qui a perdu la foi, n'est pas à la fête!
Avec un humour corrosif, Philip Kerr nous fait entrer dans le monde des prédicateurs (dont certains en tiennent une couche), des fanas de la gâchette et d'un Dieu qui n'est peut-être pas qu'amour (que les croyants me pardonnent).
Le suspens va crescendo et il faut avouer que certains passages sont flippants (il serait bon que j'aille me confesser).
"Pénitence" est un thriller mystique prenant qui risque de faire grincer des dents.
Seul bémol, un final que j'aurais préféré plus rationnel.