Un classique à l'intrigue alléchante mais qui a malheureusement beaucoup vieilli. J'ai la sensation que cette lecture m'aurait intéressée à l'adolescence - je l'ai aujourd'hui trouvée laborieuse. Je n'ai pas pu m'empêcher, tout au long de la lecture, de penser à la quatrième dimension, série que j'adorais enfant. Je suis sûre que l'un de ses épisodes est tiré de cette histoire. Et c'est un peu dans cette dynamique que j'ai lu ce roman: comme un long, très long épisode de la quatrième dimension.
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C'est un livre très particulier. Pas fan de S.F. le pari était osé. J'ai bien aimé le début, mais j'avoue avoir décroché avant la fin. C'est philosophique, pas désagréable, mais un rien long et lent. le sujet peut toutefois interpeller et marquer si on y est sensible.
Vite lu, bien lu donc mais ... sans plus.
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Roman de science-fiction, qui nous laisse observateur de notre société.
Un jeune homme attardé, Charlie Gordon, va participer à une expérimentation, une opération du cerveau va le rendre intelligent...
Très bien me direz-vous? Charlie va commencer par perdre ses amis, son travail (car forcément devenu trop intelligent), son amour, son estime... Pour finalement perdre ses facultés intellectuelles.
C'est un livre touchant, on ressent de la peine pour le protagoniste, lui, rejeté par la société, et même par sa famille... On espère que l'opération connaisse le succès, mais tout va trop vite, trop loin...
Le roman se présente sous la forme de compte-rendus écrit par Charlie, et au début, il est difficile de se glisser dans ce roman à cause de la barrière de la langue; notamment d'un point de vue orthographique et grammatical. Puis plus l'expérience avance, moins de fautes, il y a, et plus captivés, nous sommes.
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Humm... Je suis malheureusement à dix mille années lumières d'avoir ressenti l'enthousiasme général suscité par ce livre. C'est étrange car il avait pourtant a priori tout pour me plaire.
Charlie a un Qi de 70. Il est gentil Charlie, chaleureux, il voudrait tellement que les gens l'aiment. Il fait de gros efforts pour essayer d'être plus intelligent, apprendre à lire, à écrire. Il est convaincu que les gens l'aimeraient s'il était plus intelligent. Il y a dans son passé une fêlure à fleur de peau. Alors quand deux scientifiques l'intègrent dans leur programme pour expérimenter pour la première fois une solution qui pourrait bien lui permettre de réaliser son rêve, il accepte sans hésitations. L'expérience semble être une réussite. Mais ses relations avec les autres (et avec lui-même) vont s'altérer à mesure qu'il se perd en pensant se trouver.
Je ne dirais pas que Charlie m'a laissé de marbre, il y a eu quelques passages touchants mais dans l'ensemble, je suis restée sur la touche.
Déjà, j'ai eu du mal à passer les dix/quinze premières pages de cette écriture quasi phonétique. Ca commençait mal. Heureusement cela change assez rapidement à mesure que l'expérience progresse. Il faut bien admettre que la construction du livre est habile, en phase avec l'évolution de Charlie. Mais étonnamment je n'ai pas ressenti plus d'empathie une fois le premier cap passé. Les rapports quotidiens par Charlie lui même, qui détaillent avec minutie les étapes de son évolution psychologique ont probablement contribué à maintenir cette distance. D'autant que l'approche ne m'a toujours convaincue. Cette scission entre les deux Charlie, l'idiot et le génie, cette façon de se référer au Charlie d'avant à la troisième personne par exemple, de l'exclure, m'a définitivement tenue à l'écart et m'a parfois donné le sentiment d'être le Docteur qui observait son cobaye d'un oeil morne et froid. Brrr...
Ce récit aborde néanmoins énormément de questions (trop peut être) susceptibles de toucher tout à chacun, autour du handicap, de la différence, de l'intelligence et aussi autour du rapport expérimentation/sciences et l'obligation morale qu'elle peut susciter. Mais voila, ca tourne autour, et ça se délaye souvent. Bien que ce récit ait une portée universelle indéniable, sans doute en attendais-je plus d'émotions et même plus de profondeur. Dommage... Cela n'en demeure pas moins une belle et triste histoire pleine d'humanité, qui se laisse lire mais qui, vous l'avez compris, ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Histoire passionnante mais malheureusement aucun travail sur la forme à mon sens. Mais sinon j'ai eu du plaisir, surtout pour tout le bouleversement qui apparaît dans sa tête, toutes les remises en question et surtout le regard des autres qui change...
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Livre que j'ai du lire pour le lycée. Voir grandir Charlie, puis régresser est assez émouvant.Le style du livre est original, on suit le personnage à travers ses différents comptes rendus. Lecture intéressante qui pose des questions sur l'intelligence et le passage à l'âge adulte.
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Je salue l'exercice de style de l'auteur : passer sans à coup d'un vocabulaire pauvre et plein de fautes, à un vocabulaire soutenu...
La progression et hélas régression de l'intelligence de Charlie est décrite comme effectivement si l'auteur avait personnellement subit l'expérience.
Par contre, pourquoi cela ne m'a pas touchée...je n'en sais rien. Peut-être ai-je eu du mal à croire que l'on puisse en quelques semaines apprendre plusieurs langues, le piano, et les mathématiques de haut niveau... Ou que les commentaires dithyrambiques que l'on m'en avait fait avant m'ont trop préparée à un roman d'exception...ou de l'avoir lu juste après les Monades Urbaines de Silverberg.
Faut-il le lire ? Peut-être. Je vous souhaite d'être touché. En tout cas, rien que pour le style.
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Charlie Gordon est un handicapé mental qu'une psychochirurgie rend exceptionnellement brillant. Après quelques mois, il décline à son état antérieur et finit à l'asile qu'il redoutait. Un conte cruel, variante du thème faustien du pouvoir qui s'autodétruit : La peau de chagrin, Frankenstein, le portrait de Dorian Gray, La légende de l'homme à la cervelle d'or, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques/Blade runner, etc.
La forme est une science-fiction sans futurisme. L'action se situe dans le New-York des années soixante et la méthode d'intelligence augmentée n'est qu'ébauchée : implantation de tissu cérébral chimiquement revitalisé et hormonothérapie sur un fond de recherches mathématiques. le style est sec : l'auteur n'a guère d'empathie pour Charlie, qui a son tour n'en a pas pour son entourage, passant du mépris subi à l'arrogance. Sa supériorité, qu'il affiche, le sépare autant du monde que son ancien handicap. L'humour est rare et ironique : J'ai dédié mon premier concerto pour piano à Fay. Elle avait d'abord été enthousiasmée à l'idée qu'une oeuvre lui soit dédiée, mais je ne pense pas que cela lui ait vraiment plu. Ce qui montre simplement qu'on ne peut pas tout avoir en une seule femme. Un argument de plus pour la polygamie (p 175). Les personnages secondaires sont schématiques : parents soucieux de l'image publique de la famille, psychiatres arrivistes, débordés par leur découverte, et deux femmes secourables, l'une sage et l'autre folle. Algernon est une souris qui a servi de modèle unique avant l'application de la psychochirurgie à l'homme. Son progrès puis son déclin dans l'intelligence annoncent ceux de Charlie.
Ce roman si célèbre (1966) est l'expansion d'une nouvelle (1959), non traduite en français semble-t-il, qui devait concentrer plus de force.
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Voici un livre comme on en croise finalement assez peu, de ceux qui amènent à réfléchir longuement après avoir terminé une lecture.
Ce ne fût cependant pas pour moi le coup de coeur attendu, puisque j'a trouvé que le récit souffrait de quelques longueurs/facilités qui m'ont parfois un peu gênées.
Le récit de Charlie Gordon n'en reste pas moins passionnant et bouleversant, et les réflexions soulevées nombreuses, autant sur l'intelligence, que sur les limites de la science, sur le bonheur, le regard des autres, ...
A ne déconseiller à personne, chacun doit le lire pour se faire sa propre opinion.
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