Ce livre est avant tout un récit très émouvant parce que le personnage principal de Charlie est vraiment très attachant.
Le lecteur l'apprécie dès le départ parce qu'il n'est que sourire, il aime les gens mais ne s'aperçoit pas que l'on se moque de lui. Il adhère aux blagues parce que son bonheur est de plaire à ses amis.
Quand il devient intelligent, même si les autres en ont peur ou se sentent inférieurs, lui reste sympathique. A la fin du livre, son attitude est grande, même si il cède quelquefois à la colère, et le récit final est très émouvant.
Si l'intelligence de Charlie s'est accrue rapidement, sa compréhension émotionnelle n'a pas évolué de même. Il reste au fond de lui le petit Charlie. Ce qui choque le plus Charlie est le fait que son intelligence l'isole, il n'a plus d'amis.
Il est intéressant de constater qu'avec l'intelligence viennent les sentiments humains comme l'amour, la haine, la colère, la conscience de la moquerie et du vol.
Charlie ne supporte pas non plus que les savants pensent l'avoir créé, qu'il ne soit qu'un animal de laboratoire, comme Algernon devenue son amie et son avenir.
En effet, Charlie tient à son passé qui revient petit à petit. Cette expérimentation lui aura permis de comprendre son passé dont il n'avait pas conscience, de pardonner à sa mère et de retrouver enfin sa soeur. Rien que pour cela, il ne regrettera pas.
Ce livre est une illustration émouvante d'une réflexion philosophique sur l'intelligence, la perception de soi et des autres (allégorie de la caverne de
Platon). L'intelligence est relative et elle est une tare si elle ne s'associe pas au respect des autres.