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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne connaissais ni l'auteur ni le sujet donc totale découverte.
Je suis vite rentrée dans l'histoire de Nina qui est un mélange culturel à elle toute seule. Pas facile de trouver une place qu'on ne veut pas vous accorder et surtout faire face à tellement de préjugés. Sauf que Nina elle est battante et a su prendre les points forts de ses différentes cultures héritées. On la voit défier son père pour imposer ses choix, enfin surtout un choix : elle veut courir.
Inévitablement elle rencontrera l'Amour et là encore il lui faudra de la patience pour imposer son choix de vie et sa "moitié" au reste de sa famille.
Evidemment on l'imagine très bien courir autour du stade car ses descriptions donnent l'impression d'y être mais j'ai trouvé que le récit de sa vie quotidienne avait aussi pris une allure de course. Comme une envie de vivre à fond pour ne rien perdre. On s'arrête quand Nina s'arrête, on vit et on respire au rythme de sa course.
C'est un très joli livre qui conte l'histoire d'une femme prête à en découdre avec la Vie. Elle veut montrer que sa couleur de peau, sa culture, l'Histoire de sa famille ne sont pas des faiblesses mais bien des atouts pour se construire. Les mots de l'auteur sont justes et je n'ai pas trouvé de longueurs dans le roman car tout est utile à la narration.
J'ai bien aimé ce roman, il se lit vite et il aborde un sujet intéressant sur la construction identitaire.
Jolie découverte pour ce 3ème "68 premières fois"
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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L'héroïne de ce roman d'apprentissage, Nina Gary, est la soeur presque jumelle de l'auteur Rachel Khan. Elle est le fruit du métissage : sa mère est polonaise et juive, son père est gambien et musulman. Nina se retrouve à la fois héritière de deux lourds passés, la Shoah et la colonisation mais aussi de deux cultures très riches. A la maison, ce "mélange" est harmonieux, l'amour que se portent ses parents est un extraordinaire liant. Nina grandit entre la synagogue qu'elle fréquente assidûment avec son grand-père Yoram et sa tante Koumba, qui lui tire les cauris, des petits coquillages que l'on lance et qui prédisent l'avenir.

le temps de l'enfance se termine pour la jeune femme et arrive celui des questions sur ses origines et de la confrontation avec le monde. Rachel Khan concentre son récit sur l'année des dix-huit ans de Nina.Celle-ci découvre la faculté d'Assas où l'on pratique un entre-soi bourgeois. La couleur de sa peau la fait rentrer dans une case : banlieue, langage d'jeun, prédisposition à la course à pied. Nina tente de "jouer" de ce cliché ou plutôt de le" déjouer". Pas si facile de faire comprendre que sa culture est celle de la "négritude" d'Aimé Césaire et que son physique, taillé pour la vitesse, ne l'empêche pas d'avoir aussi une cervelle qui fonctionne à cent à l'heure.

La pratique de la course lui permet de se retrouver, de "réintégrer" son corps et son esprit, tiraillé entre les multiples facettes de son métissage.Ce roman nous offre un éclairage particulier sur le monde de l'athlétisme. Nina y apprend les vertus de l'effort et du dépassement de soi. Elle est confrontée aussi à la loi du silence quand trois "lanceurs" la violentent.

A dix-huit ans, elle rêve bien évidemment d'amour. Seulement, comment trouver l'âme soeur, celle qui saura accepter ses appartenances multiples ?

le coeur de ce livre est le questionnement sur le métissage. L'interview de l'auteure, à ce sujet, est passionnante( par la librairie Mollat) J'ai beaucoup apprécié la personnalité de Rachel Khan, plus peut-être que son roman qui m'a un peu laissée sur ma faim. Je l'aurais aimé plus dense, avec des personnages plus approfondis et surtout une fin moins rapide.

Une lecture en demi-teintes
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J'ai commencé à lire une page, puis deux, puis un chapitre, et finalement j'ai lu ce livre d'une traite!
Dans ce roman, on suit le quotidien de Nina, 18 ans, fruit d'une mixture culturelle avec un père Africain et une mère juive : pas facile dans ce cas là de trouver sa propre identité.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui ne manque pas d'humour ni de jeux de mots, l'écriture est claire et simple (peut-être un peu trop, seul reproche que je ferais à l'auteur).
Une belle découverte qu'est ce premier roman, je recommande vivement!
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« Les grandes choses et les petites choses » de Rachel Khan, je l'ai ouvert et avalé d'une traite. J'ai suivi Nina Gary, son héroïne, son double, elle-même, à la vitesse d'un 100m, la distance de sa finale gagnée, de son sacre de championne.
Nina est une jolie jeune fille, étudiante en droit et toute en couleurs : celle de son père africain, noir et musulman, professeur d'anglais et celle de sa mère, blanche, d'origine polonaise et juive, libraire. Mais Nina a du mal à se retrouver dans ce melting pot. Il n'est jamais facile de s'affranchir de ses origines, alors lorsque celles-ci sont multiples…, comment trouver la clé ?
J'ai aimé ce premier roman de Rachel Khan pour son écriture à la fois légère et sérieuse, pour ses personnages attachants et douloureux, pour la quête d'identité de Nina, sa recherche de légitimité et la solution qu'elle trouve en courant, pour l'esprit de tolérance présent dans chaque ligne, pour la violence mêlée à l'humour, pour le racisme évoqué élégamment – les éternels 3/20 que son professeur de droit donne à ses dissertations – la cruauté minimisée et supportée – elle se fait violer – mais la délation, non, ce n'est pas possible, et pour cette magnifique phrase : « Quand on est petite-fille de déportés et qu'on a le même sang que celui qui coulait dans les cales des bateaux d'esclaves, c'est normal de savoir courir vite. L'espèce s'adapte toujours, au cas où. »
Alors, cours Nina, cours et sois heureuse !
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