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Critique de Crossroads


2013 aura été une année prolifique pour ce jeune auteur qui pourrait bien faire carrière dans le genre.
Un chef d'oeuvre, 22/11/63, qu'est ici bien loin d'égaler la suite un brin décevante d'un Shining cultissime millésimé 77.

Le petit Dan a bien grandi. Nous le retrouvons trois décennies plus tard accro à la bibine et à deux doigts de postuler pour "épave de l'année". Désormais capable de maîtriser son don, il officie dans un hospice tout en y gagnant ses galons de Dr Sleep. En effet, si le projet d'effectuer le grand voyage dont on ne revient pas vous titillait dans l'heure, l'ami Dan y pourvoirait le plus délicatement du monde.
Un parcours chaotique. Un quotidien rythmé par ses réunions aux AA. La vie de Danny craint.
Celle d'Abra également . Gamine de 13 ans dotée d'un Shining de niveau stratosphérique, elle devient dès lors la proie d'un banal groupe de camping-caristes itinérants qui ne voit en elle rien moins que la survie de l'espèce, celle de mort-vivants barbares et sanguinaires ne se nourrissant exclusivement que d'enfants possédant le don. Dan et Abra vs Rose" Claque" O'Hara, leader charismatique du Noeud Vrai. Faites vos jeux, rien ne va plus...

C'est un King revanchard qui nous revient !
Comme une envie de régler ses comptes avec ce qui constitua l'un de ses problèmes majeurs en son temps, l'alcoolisme.
Comme un besoin de réaffirmer son antipathie pour la version grand écran de Kubrick en s'en réappropriant la paternité.
Comme un désir prégnant de boucler la boucle pour enfin tourner la page Overlook !

A grands renforts de tournées promo, Stephen King a fait le job. Difficile de passer à coté.
Le bouquin vaut-il le détour ? Oui, ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver un Danny à la dérive au point de devoir se faire violence afin de redonner un sens à sa vie. King sait encore et toujours jouer avec nos peurs même si ces dernières sont bien loin d'égaler celles éprouvées à la lecture du premier opus. L'auteur évoque avec toujours autant de persuasion une Amérique qui se délite. La trame, et ce malgré quelques longueurs, passionne le lecteur avide d'en arriver à la confrontation finale sur un p'tit air d'Ennio Morricone. Un récit qui monte lentement mais sûrement en puissance pour s'achever là où tout a commencé. Logique, imparable. N'était ce final expédié à la va-vite et ces p****n de traductions approximatives récurrentes, Docteur Sleep se pose là et vient apporter une nouvelle pierre à l'édifice déjà conséquent d'un King bientôt de retour dans les bacs !
Le productif écrivain devrait nous revenir dès cette année avec Revival et un premier polar, serré pour moi siou'plait, Mr Mercedes !
A très bientôt Monsieur King...

3,5/5
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