Walking Dead, Tome 4 : Amour et mort

Après trois tomes qui accumulent l'action, les revers et les espoirs, imprimant un rythme de plus en plus rapide, vif... il fallait bien qu'on se pose un peu.

Le pénitencier est l'endroit rêvé pour cela. Exploration, amour et mort... comme le dit le titre.

Rayon nouvelles têtes... Michonne. Armée d'un katana et tenant deux zombies manchots en laisse, son arrivée est mémorable.

Le reste du tome part à vau-l'eau, à mon avis. Pas de trame, hormis sous la ceinture. Des rixes de cour de récréation. Des bagarres pour déterminer celui qui pi... le plus haut...

Bref rien de mémorable. Un album de transition. Nécessaire, ne serait-ce que pour montrer les changements dans les penchants, dans les moeurs, l'humanité qui s'étiole, les "beaux" principes qui volent en éclats... Mais sans plus.

4e tome presque survolé. Je crois que je vais arrêter là. Au vu du sujet et du succès de la série, je m'attendais à un récit intelligent et subversif.
Mais j'ai trouvé que tout manquait de subtilité. Les dialogues sont poussifs (la traduction y est peut-être pour quelque chose). La vision des rapports de force, qui se résument à la confrontation de gros bras (Shane, Rick, Dexter, Tyreese), est - je trouve - très naïve. Les autres personnages sont transparents. En particulier les femmes qui sont surtout un prétexte à ces confrontations musclées - même si Michonne aura sans doute le droit à un peu plus d'attention dans les tomes suivants grâce à ses gros biscottos. Tout cela, sur un fond finalement très moral.
Sur le thème "l'homme est un loup pour l'homme", il existe des fictions plus subtiles (et plus perturbantes) : Malevil ou Sa Majesté des Mouches, par exemple