Noël en Janvier, quelle chance!
En effet, grâce à la masse privilégiée de Babelio et aux éditions Belfond, j'ai pu enfin avoir accès au nouvel opus de
Yusuke Kishi, auteur japonais que j'ai découvert l'an passé avec la Leçon de Mal, que j'ai adoré.
Ici,
La Maison Noire est pleine de délicieuses promesses de nuit blanche (une seule, il n'est pas gros).
De premier abord, l'histoire n'est pas fascinante: la vie terne de Wakatsuki, agent stressé d'une compagnie d'assurance est même extrêmement ennuyeuse. Mais on rentre dans le noir (ou dans le dur) le jour où, invité par un de ses clients, il se rend dans sa misérable et puante maison toute noire, et découvre le fils de ce dernier pendu. Pour lui c'est le début d'une descente aux enfers et pour nous, le début du suspens, un délicieux et coupable moment (très) noir, qui va nous faire frémir jusqu'à la dernière ligne.
Le personnage central est particulièrement bien construit autour d'une histoire horrifiante qui ne tombe pas dans le déjà vu, tout en contraste avec la complexité du monde japonais, ses règles et sa bienséance affichée. Les autres personnages sont affreux à souhait et grâce à eux, on explore certaines particularités propres à la psychopathie et à la sociopathie japonaises qui font froid dans le dos.
Sans être dans la même veine que le sublime
La leçon du mal, qui restera gravé dans le monde du thriller mondial tellement il est à la fois intelligent et totalement choquant,
La maison noire devrait s'inscrire dans le tableau d'excellence de la littérature noire japonaise.