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Citations sur Être : Approches de la non-dualité (10)

Les âsanas peuvent aussi attirer notre attention sur la lourdeur de notre corps : combien il nous apparaît comme étant épais, encombrant, opaque, non transparent. Vous vous libérez également des encombrements et nourrissez votre corps avec le souffle. Tout cela est vrai, je vous l’accorde, mais à condition que ce soit fait avec beaucoup de justesse. Nous ne devons pas perdre de vue la perspective non objective dont nous avons parlé. Vous ne trouverez pas, grâce à ces exercices, ce que vous cherchez profondément, c’est-à-dire vous libérer profondément de votre anxiété.
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Si, le matin, vous ne vous précipitez pas dans un réveil corporel et mental, vous avez ce pressentiment intense de la vérité. Pendant cette courte période, vous n’êtes pas encore totalement sur les rails du conditionnement, et il est très important de se donner pleinement à cet instant. Si vous vous consacrez à cette méditation chaque matin, sans intégrer immédiatement toutes vos facultés, votre personnalité, vous ressentirez dans la journée cet appel en arrière-plan. C’est un émerveillement, mais surtout, ne cherchez pas à l’enfermer dans un concept, à le formuler, à l’expliquer.
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Question : Comment décririez-vous la libération ?


Jean Klein : Je vais vous donner une brève réponse.

C'est être libre de soi-même, libre de l'image que l'on croit être soi-même.

Voilà la libération.

C'est une véritable explosion de voir que vous n'êtes rien, et de vivre alors en parfaite harmonie avec ce néant.

L'approche corporelle que j'enseigne est en quelque sorte un beau prétexte, car d'une certaine manière le corps est comme un instrument de musique qu'il faut accorder.


Question : Et nous l'accordons pour interpréter la chanson de notre propre néant.

Jean Klein : Exactement.

La libération, c'est vivre libre dans la beauté de son absence.
Vous voyez en un instant qu'il n'y a rien de vu et pas de voyant. Alors vous le vivez.
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Lorsque la pensée a reconnu ses limites, nous sommes amenés à un arrêt de tout dynamisme, de toute volition. Nous ne vivons pas à ce moment-là une absence, mais une présence à la présence ; c’est la fin du méditant comme détenteur de la méditation. C’est cette prise de conscience dans
l’instant présent, abrupte, instantanée, qui nous permettra d’être nous-même, et non une attitude par appropriation. Toute méthode, tout système, est un produit de l’intellect et un aliment servant à perpétuer la notion d’un moi.
Un mental libre de conflit, de peur, de préjugé, laisse l’esprit ouvert pour bien diriger toutes nos énergies qui sont trop souvent perdues dans la poursuite de ces techniques et de ces procédés.
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Par une très grande vigilance, une réelle présence à soi, vous vivrez ce moment privilégié. L’intelligence fait partie de cette attention sans anticipation. Évidemment, pour remplir une fonction dans la société, pour accomplir une action, vous devez acquérir des connaissances afin de réaliser, d’extérioriser, de matérialiser ces possibilités ; c’est l’impulsion chargée de diriger l’exécutant, l’artisan, qui se laisse guider
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Qu’entendez-vous par vigilance ?
Une attention, une constatation non habitée par le passé, sans aucune interférence d’un juge, ce qui permet à l’observation de se dérouler dans toutes ses extensions.
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L’enfant doit s’approprier le monde. On le lui enseigne. Mais en même temps, on devrait lui montrer ce qu’il est, profondément. Or, dans notre société, on lui apprend seulement le monde. Celuici existe, certes, et nous devons l’accepter, accepter nos limitations, nos conditionnements, et c’est ainsi que nous pourrons concevoir ce qu’est la libération. L’enseignement traditionnel en Inde éclaire ces deux points. L’homme devient époux, père de famille, puis se retire pour approfondir ce qu’on lui a inculqué dans sa jeunesse. La question « Qui suis-je » se pose alors à lui avec acuité. L’éducation moderne tend à nous enfermer dans les rouages d’un système compétitif, agressif, d’acquisition. L’enseignement du monde, et de ce « je suis » devrait se faire d’une façon concomitante.
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Oui, totalement. C’est un lâcher-prise, un laisser faire qui devient révélateur et qui permet au processus naturel de s’accomplir. Une constatation, l’acceptation indépendante de toute anticipation. Le moi n’agit plus. La constatation méditative est notre vraie nature.
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Il ressort de ce que nous avons pu dire de cette expérience, que ce foyer de créativité, la Conscience, qu’elle ne se situe pas dans un cadre corporel, affectif, mental. Je m’interroge moi-même aux différents moments de ma vie et je constate que je suis toujours poussé d’un objet à un autre par une profonde anxiété, peur, insécurité, incertitude, et nous avons vu que l’on ne peut pas trouver la sécurité dans un cadre, dans les objets dont la nature est insécurité, sensation, émotion, pensée, qui sont en continuelle apparition et disparition. De plus, ils changent continuellement à travers les quatre âges : enfance, adolescence, maturité et vieillesse. Si cette expérience transcende ce cadre, pour quelle raison voulez-vous le manipuler, le dilater ?
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L’homme veut goûter sans cesse de nouvelles expériences, ce qu’on appelle de nouvelles expériences ne sont-elles pas, en fait, le produit de la mémoire ?
Un esprit conditionné ne peut connaître quelque chose de nouveau qui soit réel. Ce ne sont que des réactions que nous prenons pour des approfondissements. Nous fuyons toujours par des moyens mutiples, et la plupart du temps nous n’en sommes même pas conscients. Nous croyons que cette fuite est la vie. Dans une véritable expérience, l’esprit doit être totalement vacant, libre de toute projection. Le sujet et l’objet fusionnent, ils sont un. Aucune mémoire ni identification n’y a sa place.
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